Une crèche écolo pour mon enfant

Les crèches écolo sont de plus en plus présentes sur le territoire. Conçues pour préserver l’enfant, rassurer les parents et respecter l’environnement, elles sont de plus en plus prisées et misent sur le naturel pour convaincre.

Rédigé par Aurore, le 22 Aug 2018, à 14 h 35 min
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Des labels pour les crèches écolo

Comment s’assurer que la crèche de notre enfant est écolo ? Des labels existent pour cela, le label Écolo-crèche notamment. Toutefois, de nombreuses crèches se préoccupent de l’environnement sans pour autant être labellisées. Demandez au personnel s’ils utilisent des aliments bio, des produits d’entretien écolos ou s’ils font attention à la qualité de l’air intérieur.

Un potager dans une crèche écolo © lumen-digital

Si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous regrouper avec d’autres parents pour tenter de faire changer les choses. De nombreuses crèches proposent des conseils de crèche, où les parents peuvent donner leur avis sur les décisions prises. Sans pour autant tout changer du jour au lendemain, on peut proposer de réfléchir à la création d’un petit potager ou à l’utilisation de produits d’entretien écologiques.

Écolo-crèche, la labellisation la plus reconnue

L’objectif du label est d’engager les crèches dans une dynamique de changement durable. Pour être labellisées, les crèches doivent respecter un certain nombre d’engagements liés au développement durable mais aussi pouvoir progresser d’année en année.

La démarche est à la fois écologique et économique : dans les crèches labellisées Écolo-crèches, on observe des baisses de facture d’eau et d’énergie de 25 à 30 %, une baisse des déchets alimentaires de 26 %, mais également des agents plus heureux et impliqués dans leur travail (-46 % d’absentéisme) et des parents satisfaits.

Il existe aujourd’hui sur le territoire, 350 établissements qui se sont engagés dans la démarche Écolo-crèches, mais l’objectif est que l’ensemble des établissements (12.000 au total) de petite enfance prenne en charge ces questions.

Crèche écolo, parents et questions

Claire Escriva est la directrice de l’association Écolo crèche.

Dans une interview accordée au magazine Elle, elle explique : « La réaction des parents est très positive. Ils ont compris que c’était mieux pour leurs enfants et pour l’environnement. Mais il y a des changements qu’il faut accompagner et expliquer ».

Et à la question du coût d’inscription dans une crèche écolo, Claire Escriva assure que cela n’est pas plus cher que dans une crèche classique : « La nourriture bio est peut-être moins abordable, mais on compense en faisant des économies sur d’autres postes […] Il faut revoir ses habitudes, acheter moins de gommettes par exemple, et utiliser davantage de produits naturels ».

Autre poste générant moins de déchets et entraînant des économies, les couches lavables qui représentent un investissement au départ mais qui sont plus durables et réutilisables.

La labellisation Éco-crèche

La coopérative Cerise, basée à Rennes, propose également un accompagnement pour que les crèches deviennent plus écolo. Pour devenir Éco-crèche, le personnel de la crèche est formé aux problématiques du développement durable et des programmes sont mis en place par thématique : gestion des déchets, alimentation, nettoyage écologique…

Vous êtes parents ? Trouvez les crèches écolo sur votre territoire : une carte est à disposition sur le site du label Écolo-crèche, ou proposez des solutions écologiques dans votre crèche.

Vous êtes agent de crèche ? Mettez en place, avec les parents, vos collègues et les personnes concernées un projet commun de crèche écolo !

Illustration bannière : Petite fille dans une crèche écolo – © Gaukhar Yerk
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Entre magazines, romans et presse générale, je suis une passionnée de l'information, qu'elle soit sérieuse ou décalée ! Consommer durable n'est pas qu'un...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Sur l’article, pour le compléter : il y a effectivement de nombreux établissements d’accueil de jeunes enfants qui s’inscrivent dans une démarche de consommation responsable, bien qu’elles n’affichent pas de labels ou ne font pas de démarche de marketing ou de communiaction autour de cela. Professionnelle dans ce secteur, je peux dire que l’information aurait été exhaustive en citant l’autre label national : dans le cadre du réseau éco-crèches, proposé suite à un accompagnement par une la coopérative Cerise (Rennes).
    Les établissements récents sont bien entendu plus en avance sur le bâti, et en terme de fonctionnement, les choses ont pu être mises en place en amont.
    Mais ce qui reste tout aussi important, ce sont les nombreux gestes au quotidien qui peuvent être effectués par les parents et les professionnel(le)s pour les enfants : alimentation, hygiène, jeux etc….mais quelle cohérence si c’est très « éco-responsable » à la crèche, et bcp moins à la maison ? et aussi attention aux « éco-gadgets » à la bonne conscience : quel intérêt environnemental de donner des gâteaux bio industriels suremballés ? plutôt qu’un bon dessert fait maison avec des produits locaux !
    Je pense qu’il ne suffit pas de dire : les élus doivent faire, doivent décider etc, car il est indispensable que les parents s’impliquent dans l’éducation de leurs enfants, en lien avec les professionnel(le)s pour assurer une cohérence, une continuité dans le message …
    être « éco » ou « écolo » dans son fonctionnement, dans son quotidien, c’est éviter les gaspillages, les consommations superflues et inutiles, c’est s’interroger sur l’impact environnemental de ses consommations (les déchets générés, les composants toxiques, les lieux et modes de fabrication), c’est éviter de céder aux sirènes de la pub et du marketing…
    c’est vouloir le meilleur pour son enfant, et tous les autres c’est à dire, le moins polluant (par rapport à l’eau, l’air, les ressources naturelles).

  2. Mon Dieu que tout cela est long à se mettre en place ! Il faut dire que si nos Elus admettaient l’urgence de favoriser (ou imposer) la création de crèches écolos, ils seraient ensuite bien obligés d’admettre que ce qui est bon pour les bébés est bon pour les enfants, et ils seraient contraints de créer des écoles où l’on mange bio, dans le calme (incroyable que si peu de cantines aient des revêtements anti-bruits…), construites avec des matériaux sains, et entretenues avec des produits sans COV… Puis de fil en aiguille les collèges, lycées, facs, entreprises, administrations, immeubles et maisons… Auraient-ils si peur d’ouvrir la boite de Pandore ? Il faut dire que la chimie et la malbouffe font vivre beaucoup d’entreprises, sans compter les Médecins : que deviendraient-ils si soudain on faisait de la prévention efficace en vivant et mangeant sainement depuis l’enfance ?

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