Une COP15 à Montréal pour sauver la biodiversité

Quels seront les grands enjeux de la conférence qui se tient à Montréal, au Canada, jusqu’au 19 décembre prochain ?

Rédigé par Paul Malo, le 10 Dec 2022, à 18 h 10 min
Une COP15 à Montréal pour sauver la biodiversité
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La COP 27 vient de se pencher sur le climat. La COP15 vise quant à elle à sauver la biodiversité. Ce sont pas moins de 195 États signataires de la Convention sur la diversité biologique qui se retrouvent à Montréal (Canada) pour se tenir au chevet du vivant.

Biodiversité : 4 objectifs majeurs pour sauver le vivant

Peut-on parvenir à stopper la disparition progressive de la biodiversité d’ici 2030 ? Telle est la question abordée lors de ce sommet. Impossible, a priori, d’y parvenir sans revoir en profondeur la façon dont l’humanité exploite encore et toujours la nature. L’objectif cette fois est de décider de la création d’un cadre d’action précis pour la préservation de la biodiversité.

Autour d’objectifs communs, chaque État sera ainsi chargé de la mise en oeuvre au sein de ses frontières d’un système permettant de mesurer les efforts accomplis et d’en rendre compte à la convention biodiversité. Le texte actuellement à l’étude est détaillé en quatre objectifs majeurs et 22 cibles à atteindre.

L’Homme exploite 50.000 espèces animales et végétales

Côté objectifs généraux, il s’agit d’abord de stopper l’érosion de la biodiversité d’ici la fin de la décennie. Ensuite, il faudra entamer la restauration des milieux dégradés. Puis, se mettre à exploiter durablement et équitablement les ressources dont l’humanité dépend en termes d’alimentation, d’énergie, de matériaux divers (bois, coton, laine… ), et de veiller à leur partage équitable avec les populations autochtones vivant là d’où viennent ces ressources.

les enjeux de cette COP15 biodiversité ?

L’Homme dépend de la nature pour sa survie. Pour ce faire, il exploite pas moins de 50.000 espèces animales et végétales, dont une bonne dizaine de milliers pour sa seule alimentation ; selon les chiffre de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité. Les 22 cibles définies balaient l’ensemble des activités humaines.

Un pillage planétaire des ressources

À l’heure actuelle, il est clair que les stocks de poissons sont surpêchés. Par ailleurs, 23 % des terres agricoles sont dégradées car trop exploitées. Selon le rapport sur l’exploitation de la nature remis en 2019 par l’IPBES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques), plus d’un million des espèces animales et végétales sont en voie de disparition. La cause principale : le changement d’affectation des terres. Alors que l’exploitation forestière a augmenté de 45 % depuis 1970, la production agricole a été multipliée par trois. Un véritable pillage planétaire des ressources…

Résultat de cette fuite en avant, de la destruction de la planète par l’activité humaine : 75 % de la surface des continents sont déjà affectés par l’action humaine. Tandis que 85 % des zones humides ont été asséchées… C’est pourquoi de véritables changements devront être décidés à Montréal, telle la protection de 30 % des surfaces terrestres et 30 % des surfaces maritimes. Il est également prévu, lors de cette COP15 canadienne, de créer un fonds biodiversité doté de 100 milliards d’euros par an. Cela afin de venir en aide aux pays les plus pauvres.
Alors que le WWF France estime que les besoins sont en réalité huit fois plus élevés, des voix s’élèvent pour que l’argent des aides aux énergies fossiles, à l’agriculture intensive et à la pêche industrielle soit réorienté vers ces pays.

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. -95% de cormorans, de fous de bassan, de goléands, de mouettes ou de sternes, un grand merci à la LPO et à l’Europe pour son excellente gestion de la grippe aviaire

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