Le congé menstruel, vers une proposition de loi – Votre opinion ?

En France, des députés préparent des propositions de loi pour créer un congé menstruel indemnisé qui s’inspirent d’initiatives locales et de l’exemple espagnol.

Rédigé par Audrey Lallement, le 11 Apr 2023, à 10 h 10 min
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Alors que l’Espagne a adopté un congé menstruel, l’idée fait son chemin en France. Des députés travaillent sur des propositions de loi pour généraliser ce dispositif, tandis que certaines entreprises et municipalités expérimentent déjà ce type de congé.

Face à l’endométriose, l’émergence du congé menstruel en France

L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire et chronique qui touche environ une femme sur dix. Elle se manifeste par des règles abondantes et des douleurs violentes. Malgré son impact sur la qualité de vie des femmes concernées, l’endométriose reste souvent méconnue et mal prise en charge. Au travail, cette pathologie peut devenir un vrai handicap. 

Sous l’impulsion de personnalités politiques telles que Sébastien Peytavie, Marie-Charlotte Garin et Sandrine Rousseau, une concertation a été lancée pour étudier la faisabilité et les modalités d’un congé menstruel indemnisé en France. Ces élus sont à l’origine de propositions de loi visant à mettre en place ce type de congé, inspirés par les expérimentations locales et l’exemple espagnol. En parallèle, quelques entreprises offrent déjà à leurs employées la possibilité de prendre des « congés règles ». La municipalité de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, a également lancé l’expérimentation d’un congé menstruel pour son personnel souffrant de douleurs ou d’endométriose.

Rassurer et changer les mentalités

La mise en place d’un congé menstruel soulève plusieurs inquiétudes. D’une part le respect du secret médical et d’autre part d’éventuelles discriminations à l’embauche. Concernant le secret médical, les députés qui préparent des propositions de loi pour créer un congé menstruel réfléchissent à la manière de faire respecter ce principe. Le texte doit être déposé le 26 mai 2023. Pour le risque de discriminations à l’embauche, le défi à relever consiste à sensibiliser les employeurs susceptibles d’être réticents à recruter des femmes à cause du risque d’absence récurrentes. Il faudra sans doute passer par la mise en place de mesures pour éviter ces discriminations, afin de garantir l’égalité entre les sexes sur le marché du travail.

Lire aussi – Congés menstruel : l’expérience espagnole

L’évolution des mentalités en France montre que le congé menstruel est de plus en plus considéré comme une nécessité pour améliorer le bien-être des femmes au travail. Le dialogue entre les différents acteurs – associations féministes, monde médical et monde de l’entreprise – est essentiel pour aboutir à une solution adaptée et respectueuse des besoins et des droits des femmes, tout en tenant compte des enjeux liés au secret médical et aux craintes de discrimination à l’embauche.

Faut-il donc mettre en place selon vous, un congé menstruel en France comme nos voisins  Espagnols ?

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4 commentaires Donnez votre avis
  1. je suis totalement POUR, d’autant plus qu’il s’agit de faire connaître surtout l’endométriose, mais AVEC justificatif, pas forcément chaque mois, sans celui-ci c’est une porte ouverte aux abus.
    Désolée pour mon manque de confiance…

  2. je pense que ça ne doit pas être systématique, car de nombreuses femmes ne sent rien de spécial pendant les règles.

    Et les protections menstruelles, on a vécu une époque où un sou était un sou, et les femmes lavaient leur serviettes hygiéniques, d’ailleurs on y revient semble-t-il.

  3. Je pense que les personnes qui ont voté contre le congé menstruel sont des hommes et qu’ils ne se doutent même pas des souffrances que, nous les femmes, endurons pendant des décennies !

    • D’accord avec vous, Hélène. D’ailleurs, il y a 50 ans, je travaillais dans une grosse société de crédit parisienne où les femmes bénéficiaient de deux jours de congés « non justifiés » par mois. Un jour, une collègue m’a dit que cela concernait ces périodes difficiles pour beaucoup de femmes. Et…c’était dans les années 60… Mais ce n’était pas dit clairement.

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