Le ciment écologique anti-CO2

Rédigé par Eva Souto, le 25 Nov 2014, à 15 h 24 min
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Industrie du bâtiment : et si l’on se passait de ciment ?

Post Green Home est une société née d’un couple et d’un de leurs amis, Chad et Courtney Ludeman et Nic Darling.

Leur volonté ? Eriger une demeure « verte » et prouver au monde que l’on peut construire de manière écologique à moindres frais. Le projet qui en découle se nomme 100K.

Post Green Home

Il s’agit d’une maison à 100 000 dollars qui doit coûter 5 fois moins cher que les autres maisons vertes du marché.

fleche-Le ciment écologique anti CO2 Pour cela, ces derniers sélectionnent des matériaux recyclés, utilisent peu de ciment, isolent efficacement et équipent leur prototype de panneaux solaires et d’un récupérateur d’eau de pluie. Ce qui rend l’habitation moitié moins gourmande qu’une habitation classique.

Autre astuce développée : construire petit pour consommer moins d’énergie, chauffage et matériaux. Pas de cave « qui servirait à accumuler des objets dont nous n’avons pas besoin » et pas de garage « pour encourager les habitants à se passer de voiture ».

Un pari fou qui fonctionne puisqu’en 2013, l’entreprise a inauguré tout un éco-quartier dans le sud de Philadelphie.

Industrie du bâtiment : quid de la maison en déchets ?

Et si une des solutions pour se passer du béton se trouvait dans les déchets ? A Huntsville, une ville du Texas de 40 000 habitants, quelques maisons sortent de l’ordinaire.

En effet, au milieu des traditionnelles façades de briques et de béton qui bordent les rues, ces maisons-là ont par exemple l’originalité d’avoir un toit fait de plaques d’immatriculation. Des réalisations dues à Dan Phillips, qui a lancé il y a 17 ans, une entreprise de construction hors norme.

maison Dan Phillips

Sa particularité ? Ses maisons sont entièrement réalisées en déchets ! Et toutes sont destinées à des familles en difficulté.

picto-etoile-paragraphe Le ciment écologique anti CO2 L’idée lui est venue à la vue d’une grande quantité de matériaux de construction exploitables dans une décharge. Depuis, briques dépareillées, morceaux de tuiles ou de miroirs brisés, morceaux de planches de bois, lattes de lit ou encore cannettes : tout sert à  Dan pour ériger 4 murs et un toit !

Dan Phillips Budweiser House

Photo – Dan Phillips devant Bbudweiser House

Les premiers temps, il parcourt les décharges et construit une quinzaine de maisons. Mais depuis 2004, sa démarche sociale et écologique a été saluée par la municipalité, qui lui a installé un point de récolte où les constructeurs et les équipes de démolition peuvent venir déposer gratuitement des déchets à son attention.

Aujourd’hui, il emploie 5 personnes à plein temps. Une belle leçon d’écologie qui prouve qu’on peut gagner sa vie en proposant des solutions alternatives.

Roman Sebekin : le recyclage de plastique a de l’avenir

Roman Sebekin utilise également des déchets pour fabriquer des maisons. Mais le jeune russe s’est focalisé sur le plastique. Il gère une entreprise qui transforme emballages et vieilles bouteilles en parpaings, revêtements de sols ou tuiles.

En 2003, après un diplôme en droit et en finance, le jeune homme de 22 ans, souhaite se construire une maison mais faute de moyens, il s’apprête à abandonner le projet. Mais en voyant les tonnes de plastique dans une décharge, il lui vient une idée.

Roman Sebekin

Roman Sebekin

En six mois, il construit la machine qui lui permet de mélanger ces détritus à de l’eau, du sable et seulement une petite quantité de ciment.

Résultat ? Des parpaings à moins d’un euro pièce.

Roman Sebekin 1

Il monte alors un petit atelier et appuyé par un fonds local pour entrepreneurs verts, il développe son activité.

Aujourd’hui, son entreprise recycle 10 % des 300 tonnes de déchets plastiques générés par le million d’habitants de sa ville, Volgograd. De quoi construire quatre maisons de cent mètres carrés par mois. Et cela, à moindres frais.

Alors, que pensez-vous de ces initiatives ? Pensez-vous que cela soit utopique ou pourrons-nous un jour envisager un futur sans ciment ?

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Eva est passionnée d’écriture. Elle est sensible aux sujets de société, et en particulier, à ceux qui touchent au développement durable, au commerce...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Article bidon.

    c’est l’extraction de la matière première qui pollue, pas l’utilisation de ciment ou de chaux.
    Ces poudres sont tirées du brûlage de pierre calcaire pour les réduire en poudre.
    Une fois mis en oeuvre le durcicement est obtenue lors du séchage. Pour ce qui n’y comprennent rien ils peuvent penser que c’est l’eau qui s’évapore mais c’est un phénomène que l’on appelle la Carbonatation. C’est à dire que les atomes de carbonne échappés lors du chauffage de la pierre sont aspirés par les mortiers pour revenir à l’état originel et retrouver la dureté de la pierre. Il s’agit simplement d’un cycle maîtrisé par l’humain pour construire.

    C’est bien connu, si vous voulez accélérer le séchage d’un enduit à la chaux, il suffit d’allumer un feu de bois à proximité de la zone de travail. C’est bon pour la méthode artisanale. Les centrales industrielles utilisent des accélérateurs chimiques de synthèse.
    Mais la pollution dans l’utilisation de béton et autres chaux vient simplement de la surexploitation de mines calacaires avec tout ce qu’induit une surexploitation de ressource naturelle. Et ça aucun milliardaire de la révolution verte n’y changera rien.

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