Lajaunie, la boîte jaune en détresse : disparition d’une icône française

Inventées en 1880 à Toulouse par le pharmacien Léon Lajaunie, les pastilles Lajaunie ont longtemps parfumé l’haleine des Français dans leur boîte jaune iconique. Pourtant, depuis l’automne 2024, le produit s’est volatilisé des étals sans avertissement.

Cachou Lajaunie : un arrêt silencieux de la production

La panique autour de la disparition des cachous Lajaunie se fait sentir : les consommateurs s’interrogent, même les autorités sont appelées à réagir — tout indique que ce trésor du patrimoine gustatif français est en péril. La production de Lajaunie s’est en effet éteinte sans tambour ni trompette : aucun communiqué, aucune annonce publique n’est venu signaler la fin des célèbres cachous.

Auparavant produites à Toulouse dans une nouvelle unité inaugurée en 2019, grâce à un investissement de 1,5 million d’euros, les Lajaunie sortaient jusqu’à 10.000 boîtes par jour, soit environ 3 millions par an. Or, dès l’automne 2024, la production a été brutalement interrompue, sans explication – la page officielle du produit a même disparu du site du groupe Perfetti Van Melle.

Un produit historique menacé : une pétition est lancée

Face au vide laissé, une pétition intitulée « Sauvons les Cachous Lajaunie, trésor de notre patrimoine toulousain » a été lancée le 17 juillet 2025, empreinte d’un même sentiment : Lajaunie fait partie de l’âme toulousaine. Son auteur accuse : « ces pastilles … indissociables du patrimoine gustatif et affectif français, et plus encore de l’identité toulousaine ». Cette pétition a déjà rassemblé 2.200 signatures, signe d’une mobilisation nationale inattendue. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, souligne lui aussi l’enjeu culturel, en rappelant que les cachous Lajaunie constituent une part du patrimoine de Toulouse.

Devenu emblème de la Ville rose, le cachou Lajaunie est né il y a 145 ans, grâce à l’ingéniosité d’un pharmacien. Sa recette ingénieuse mêlait réglisse, poudre d’iris et menthe anglaise pour rafraîchir l’haleine des Toulousains. Il a traversé les décennies sans modification notable, avant d’être absorbé par des géants du snacking — Cadbury, Mondelēz, puis Perfetti Van Melle.

Malgré des ventes autrefois stables (jusqu’à 3 millions de boîtes par an), les cachous Lajaunie trouvent peut-être moins leur public. Aujourd’hui, faute de réponse de l’entreprise propriétaire, seul un acteur local ou une relance de la recette historique pourrait sauver ces cachous d’une disparition injuste.

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