Temu, Shein & cie : création du Nutriscore des vêtements pour enfin voir ce qu’ils coûtent à la planète
Un nouveau dispositif baptisé Ecobalyse va permettre de noter les vêtements en vente en fonction de leur véritable impact environnemental.

Face aux vêtements à bas prix qui traversent la planète, un nouveau dispositif permettra de mesurer également ce qu’ils coûtent à la planète.
Une note inspirée du Nutriscore
Entre fast fashion et livraisons longue distance, l’industrie de la mode est à juste titre placée sur la sellette quant à son coût environnemental. À quoi bon acheter des vêtements à bas prix à l’autre bout de la planète, détruisant des emplois ici, et parcourant près de 9 000 km pour arriver jusque dans notre boîte aux lettres ? C’est afin de mettre en lumière cette situation, faute de réellement pouvoir lutter contre, que le gouvernement lance un nouveau dispositif baptisé Ecobalyse.
Son concept : reprenant le concept connu de tous du Nutriscore, une note chiffrée sur l’étiquette vous informera sur l’impact environnemental de votre future emplette potentielle. Ce dispositif sera mis en place à compter du 1er juillet prochain, après la validation mi mai par la Commission Européenne du « projet de cadre réglementaire relatif à l’affichage volontaire du coût environnemental des vêtements. » Pour le calcul de la note allant de zéro à l’infini, l’Union européenne a recommandé la méthode du PEF (Environmental Footprint Methods), qui s’appuie sur 16 critères.
Lire aussi – Fast fashion : vers un ‘malus’ de 5 euros pour Shein ou Temu ?
Une Ecobalyse sur la base du volontariat
Utilisation des ressources fossiles, consommation d’eau, émissions carbone, teinture, production de la matière, étape de confection… Le calcul du coût environnemental d’un t-shirt, d’un jean ou d’une robe est complexe. Mais plus le score sera élevé, plus l’impact du vêtement sur l’environnement sera fort. L’idée étant tout simplement d’inciter à acheter celui affichant l’impact environnemental le plus faible. Mais aussi d’aider et motiver les industriels afin de réaliser des efforts supplémentaires en matière d’écoconception.
En parallèle des taxes sur la multitude de petits colis envoyés chaque jour de Chine par Shein et Temu, cette Ecobalyse développée avec l’Ademe devrait aussi aider à lutter contre l’explosion de l’ultra fast fashion engendrée par les prix sans concurrence des plateformes chinoises comme Shein et Temu. En effet, les Français achètent 48 nouvelles pièces par an, soit 40 % de plus qu’il y a 15 ans. Pour autant, ce dispositif déjà testé en avril 2024 reste sur la base du volontariat. Et ce alors que l’industrie textile est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, et que ce chiffre grimpera à 20 % dans vingt ans si rien ne change…
Lire aussi
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument






























