Du pétrole renouvelable et dépolluant ?

Rédigé par Pauline, le 7 Jan 2011, à 10 h 39 min

Le secteur industriel reste l’un des principaux émetteurs de CO2 avec les transports et l’habitat. Comment y remédier ? Par une législation plus stricte ? Pas la peine nous dirait la société espagnole Bio Fuel Systems (BFS) qui compte faire de notre gaz à effet de serre familier le nouveau… pétrole vert.

Beautiful ou pervers ?

Du pétrole réducteur de CO2 : un comble ?

Lutter contre le réchauffement climatique en fabriquant du pétrole : non, vous ne rêvez pas, c’est bien ce que nous propose BFS qui a mis au point un « procédé de conversion énergétique accélérée qui transforme les rejets excessifs de CO2 en un pétrole».

On ne rentrera pas dans les détails mais pour faire court ce pétrole artificiel est obtenu en seulement 48h par l’utilisation en milieu fermé de l’énergie solaire et de la photosynthèse associée aux propriétés organiques d’une micro-algues : le phytoplancton.

  • Pour produire 1 baril de pétrole, le procédé  BFS absorberait ainsi 2,168 kg de CO2 et en éliminerait 937 Kg après combustion.

Des usines dépolluantes scotchées aux usines polluantes…

Pour capturer le CO2 émis par les industries (cimenteries, déchetteries, centrales thermiques, raffineries), des usines dites de dépollution/valorisation doivent être installées à proximité.

Une première usine « pilote » a été construite à Alicante (Espagne) au pied de la cimenterie Cemex et devrait être opérationnelle dès janvier 2011.Implantée sur 1 hectare, une telle usine serait capable d’absorber 12 000 tonnes de CO2 et de produire environ 5 500 barils de pétrole par an.

Polluer plus pour rouler plus vert*…

Ce pétrole est ainsi présenté comme le nouveau biocarburant de demain, supplantant ceux de 1ere et 2eme générations, controversés.

On se retrouverait  avec un pétrole « cloné » sur son cousin d’origine fossile, c’est-à-dire de densité énergétique similaire, pouvant être utilisé pour les produits dérivés (plastiques, solvants, engrais…), mais aussi, une fois raffiné, dans les moteurs à combustion sans adaptation nécessaire.

Surtout vous avez là un pétrole « propre » (sans soufre, ni métaux lourds) et renouvelable à souhait… enfin si les industries ont l’obligeance de bien vouloir continuer à rejeter du CO2 en masse…

Ne sombrons pas dans la paranoïa, mais promouvoir un tel « biocarburant », n’est-ce pas non plus pousser les industries les plus polluantes à ne plus faire d’effort en matière de réduction de leurs émissions de CO2 ?

Le meilleur biocarburant est peut-être l’ennemi du bien…

**Selon BFS, en prenant en compte l’ensemble du cycle de production de l’énergie consommée, sur une distance de 100 km et à puissance égale (135 chevaux), une voiture fonctionnant avec le pétrole BFS serait  la seule à avoir un bilan carbone négatif (- 48 kg de CO2), loin devant une voiture fonctionnant au biodiesel issu de la transformation du soja (+ 25,4 kg) ou même une voiture électrique alimentée à l’énergie nucléaire (+0,3 kg ).

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Trop beau pour être vrai ! encore une belle annonce qui finira en eau de boudin et dont, comme tant d’autres, on entendra plus jamais parler … je voudrais me tromper, mais hélas ….

  2. oh ! la ! la ! mais vous m’embrouillez complètement ! je vais relire cet article plus calmement mais ce n’est peut-être pas une piste aussi folle qu’elle le semble d’abord ! je voudrais vite en savoir davantage. merci de continuer l’info.

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