Chasse aux phoques. Le Canada défend sa peau

Rédigé par Nolwen, le 9 Apr 2009, à 12 h 30 min

Brigitte Bardot peut encore se faire de nombreux cheveux blancs : ouverte fin mars au Canada, la chasse aux phoques reste le plus grand massacre de mammifères marins dans le monde avec 900 000 phoques environ tués chaque année dans le monde à des fins commerciales ou de subsistance.  Le quota d’abattage a même été porté à 338 000 phoques tués au Canada, pays où sont abattus près du tiers des phoques chassés dans le monde. Mais cette pratique, sujette à débat, pourrait se voir endiguée par de prochaines mesures européennes.

La chasse aux phoques, pourquoi et comment ?

Developpement durable article6.000 personnes pratiquent la chasse au phoque au Canada ; les phoques sont principalement tués pour leur peau, utilisée
par l’industrie de la mode (fourrure) et pour leur huile, très prisée par l’industrie pharmaceutique.

Ainsi la chasse au phoque constitue une importante source de
revenus pour de nombreuses petites localités côtières isolées du Canada atlantique, du Québec et du Nord : selon le ministère canadien du Commerce, elle peut représenter jusqu’à 35 % du revenu annuel d’un chasseur de phoque.

Si le phoque n’est pas à proprement parlé une espèce menacée, sa chasse est dénoncée pour sa cruauté par de nombreuses ONG comme le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) ou la Human Society International, auxquelles vient s’ajouter la célèbre Fondation de Brigitte Bardot.
Developpement durable article
En effet, non seulement, la chasse vise les très jeunes phoques puisque 98 % des phoques chassés ont entre deux semaines et trois mois, mais leurs conditions d’abattage sont parfois accablantes.

Si les chasseurs tuent les phoques désormais à l’aide de fusils dans leur majorité, certains continuent d’employer la technique du hakapik (instrument d’1,50 munie d’une pointe métallique), qui amènerait à des dépeçages d’animaux encore vivants  ! En 2001, une équipe de vétérinaires a observé la chasse et examiné les cadavres dépecés ; selon elle, 42 % des phoques auraient été dépouillés de leur peau alors qu’ils étaient probablement conscients.

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Pour 2009, le ministère canadien des Pêches a augmenté de 43.000 bêtes le quota d’abattage (338 000 au total) qui concerne principalement 3 espèces de phoques :

  • 280000 phoques du Groenland, soit 83 % des prises autorisées par le gouvernement pour 2009,
  • 8200 phoques à capuchon,
  • 50 000 phoques gris.

Les produits dérivés du phoque bientôt interdits ?

Cette technique d’abattage des phoques, certes désormais restreinte mais dont les images très choquantes sont abondamment relayées par les médias, ainsi que les campagnes de mobilisation, ont amené la Commission européenne à demander l’interdiction quasi totale des importations de produits dérivés du phoque. Le Parlement européenne doit se prononcer sur ce projet de loi le 22 avril 2009.  Or l’Europe est représente plus de 60 % des parts de marché de la chasse commerciale canadienne.On ne s’étonnera donc guère de voir le Canada menacer de porter plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) si l’Union européenne décide d’interdire les produits dérivés du phoque.

Developpement durable articleLe gouvernement canadien a beau mettre en avant le durcissement de sa législation pour éliminer les pratiques les plus cruelles comme le hakapik, cela ne pourrait peut-être pas suffire.
Déjà mis à mal, le commerce du phoque voit donc son avenir s’obscurcir doucement, avec pour principale conséquence une hausse du chômage dans les zones isolées du Canada, notamment dans la province du Nunavut (nord-est) où le taux de chômeurs frôlerait les 60 % dans certains endroits et où les jeunes chasseurs Inuits ont du mal à comprendre en quoi le fait de chasser le phoque, qui se fait il est vrai majoritairement à la carabine désormais, est plus cruel que l’élevage en masse d’animaux enfermés toute leur vie dans le noir de batteries industrielles occidentales…

*

 Sur les phoques et la chasse aux phoques

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19 commentaires Donnez votre avis
  1. Pour mon mémoire en mammalogie appliqué au cégep de Baie-Comeau( J,étudie dans le domaine de l’environnement), J’ai choisi de le faire sur le phoque du groenland. Sérieusement, je déprime de voir toute la désinformation qu’il y a dans cette article. Le nombre d’individus a explosé dans la population au cours des dernières années. IL Y A TROP DE PHOQUE DANS LA POPULATION. Cela créer un impact plus que négatif sur les population de poisson de fond, soit la morue, reconnue comme espèce menacée. Avant de croire tout ce que vous lisez, allez voir les rapports scientifiques: de vrai études portée sur l’espèce, et non un jugement émotionnelle sur une pratique nécessaire dans certains coins du Québec. C’est facile de dire que c’est un carnage, mais la chasse au phoque n’est même pas un peu barbare: L’hakapik sert a écrasé le crane du phoque( qui a une boite craniene très fragile) et celui-ci meurt d’un coup. Le pik sert seulement a ramasser le phoque.

  2. Désinformation: la chasse aux bébés phoques ne se pratique plus depuis plus de 30 ans.

    SVP, révisez vos commentaires

    mrci

  3. Les phoques ne sont pas frapés avec le pique, mais bel et bien avec la partie plate au bout du bâton. Lorsque le geste est bien exécuté, cette partie plate et faite de métal va défoncer la boîte cranienne de l’animal et créer une mort cérébrale immédiate. Et oui, c’est ce qui est le plus efficace, le moins cruel pour l’animal … Entre une balle, me faire égorger ou l’électrocution à l’aide d’une tige dans la tête, c’est ce que je choisirais. Un bon coup derrière la tête ! Poc et c’est tout noir !!! iii

    • GHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

    • ferme la les esclaves sont des humain des êtres comme moi;toi;vous comme le monde entiers

    • je te le mettrai bien le coup derrière la tête

  4. vrm terrible avoire moi que Je vous tourais aC UN TRUC pendant que vous dormer

  5. Bonjour,je trouve ça insuportable de tuer des phoques…INNOCENTS!!!!
    pourquoi??
    je veux aider pour arrêter cet « chase » aux phoques!!
    comment??
    merci de me le dire!

  6. Je crois sincèrement que la fin de la chasse aux phoques pourrais aider ces gens a devenir a l’Image de leur pays, tous voit leurs tradition évoluer, c’est cela le progrès!

    Tant et qussi longtemps que ces gens s’accrocherons a cette activité dépassée, ils empêcherons leur évolution et continurons de nous salir et d’être la honte de notre pays!

    L’on peut toujours de renouvelr, mais pour cela, il faut le vouloir !

    Stéphen / canada

    • Allez écouter le documentaire «Inuk en colère» et vous comprendrez que la chasse aux phoques est loin d’être une simple question de gouts ou de mode. Elle est la base de la vie des Inuits du monde entier. Pour eux, manger du phoque, c’est manger local et faire venir de la nourriture d’ailleurs par avion polluerait d’autant plus. Ils ont aussi besoin de vendre les peaux car, contrairement à ce que beaucoup croient, les Inuits ne sont pas des peuples préhistoriques. Ils ont besoin d’argent comme tout le monde, la seule différence est qu’eux n’ont pas 48 choix pour subvenir à leurs besoins.

  7. Lundi 30 mars 2009
    Réflexions sur la chasse au phoque

    Les médias au Canada ont peu de sympathie pour les défenseurs des animaux, qu’ils appellent les animalistes. On les accuse d’anthropomorphisme, de sensiblerie et d’utiliser les images pour persuader l’opinion. Quel outrage comparé à l’exploitation des phoques que beaucoup trouvent cruelle et barbare ! Heureusement, beaucoup savent que les émotions et la sensibilité sont le propre et le meilleur de l’homme. De plus, sur la question de la sensibilité, je ne doute pas que certains animaux soient capables de sentiments. Pourquoi vouloir le nier ? C’est simple : parce que cela facilite l’exploitation des animaux et nous excuse d’agir avec cruauté.

    Les Européens se consternent de ce vaste massacre de mammifères marins. Ils devraient s’occuper de choses plus sérieuses, sans doute, comme le suggèrent certains politiques au Canada, comme la misère humaine, la seule misère qui compte. Vraiment ? Les Européen(ne)s, qui sont en passe de bannir l’importation des dérivés du phoque, voient la cruauté quand elle se présente à eux, mais pas les journalistes ni les politiques au Canada, à quelques exceptions près. De plus, certains commentaires pro-chasse sur les blogs ou dans la presse, font peine à lire et traduisent toute la bêtise et la mauvaise foi à l’état pur, ou simplement le lavage de cerveau. En effet, c’est faire insulte à l’intelligence des Européens que de les faire paraître comme manipulés par « les puissants groupes de défense des animaux. » C’est vrai, je ne crois pas être dupe, PETA et la Société humaine des Etats-Unis ont leurs torts d’amasser des millions et de faire trop de compromis avec les chasseurs et les exploiteurs. Ils devraient être plus radicaux qu’ils ne le sont, étant donné l’échelle du massacre.

    La vérité sur la chasse au phoques, c’est qu’on veut créer une nouvelle économie globale, basée sur l’exploitation des phoques, ce qui permettra de faire vivre quelques populations de l’Atlantique. N’y-a-t’il pas d’autres activités plus lucratives, moins violentes à développer que la chasse au phoques ? L’écotourisme ? Est-ce que les autochtones, si sollicités par le gouvernement pour aller soutenir la chasse au phoques en Europe, ne peuvent donc pas évoluer, eux aussi, vers des pratiques moins brutales. Après tout, ils ne vivent pas dans les musées, beaucoup ne dépendent plus de la chasse au phoque pour leur survie. Les maisons ont remplacé les igloos et les motoneiges vont plus vite que les chiens de traîneaux, de plus, les avions et les bateaux permettent d’apporter les produits de base. Cette chasse au phoque (chasse au phoques de subsistance ??), qu’on nous présente comme une tradition locale, un patrimoine, si elle existe bien, ne ressemble pas à la chasse commerciale. Encore, les écologistes à temps partiel, les environnementalistes anthropocentriques, utilisent la cause autochtone de la chasse au phoque comme stratégie pour défendre la chasse au phoque commerciale et c’est indigne.

    Voir la suite de ce point de vue sur la chasse au phoque dans l’Encyclo-ecolo à l’article « chasse au phoque »
    par David Ruffieux
    http://david-ruffieux.over-blog.fr/article-29641081.html

  8. Je suis désolé le massacre des phoques n’est pas vital pour l’homme. D’ailleurs quand on voit une telle cruauté envers les animaux (pas seulement pour le phoque d’ailleurs), celà nous donne une belle idée de l’égoïsme et de l’égocentrisme de la race humaine qui n’a aucun respect pour les être vivants qui l’entour(ses semblables inclus d’ailleurs).
    C’est tout simplement lamentable…

    Même en mettant ca sur le compte de la nourriture, il faut voir tout ce qui est jeté sans jamais être consommé dans les pays développés (merci la consommation de masse), ca fait réfléchir !

    Et puis arreté avec vos revenus et autre, on ne peut pas mettre dans la balance l’économie et la protection de l’environnement. D’ailleurs regardons la ou nous en sommes aujourd’hui !

    Il serait tant de se réveiller et d’oublier certains discours ou idéologies qui nous on été inculqués depuis toujours (comme les pseudos arguments rationnels évoqués plus haut!).

  9. La chasse aux phoques est dépassée et nuisible. Les traditions qui entâche la réputation de tous les citoyens canadien et de tout son pays a travers le monde doit cesser.

    On auras beau dire que c’est une entrée d’argent importante pour ces gens, pour ma part,cette argent peut se gagné autrement , seulement , on ne cherche pas, on préfère s’entêter a tuer ce jeunes bêtes et a continuer a salir notre réputaion. Notre gouvernement ne prend pas ses reponsabilité en ne les aidants pas a se renouveler. Penser a autre chose leur sembe trop difficile. ‘il ne suibre pas le progrès, ils seront toujours la honte de notre pays.

    Cette chasse n’est pas équitable pour les citoyens qui paie pour cette activité et pour les phoques également puisque l’on tue uniquement des femelles et leur unique progéniture.

    De plus,cette chasse se fait dans un berceau, c’est d’une lâchetée extrême et ien que pour cela,cette activité ne seras jamais acceptable au yeux du monde entier JAMAIS l resteras toujours un massacre imonde pour toute personne civlisée.

    Pour la  »sensibilité » c’est épouvantble de voir a quel point l’on est ridiculiser dès que l’on parle de compassion,
    c’est une réel contradiction envers ceux qui chassent et ceux qui ne chassent pas, de la on peut voir la  »dureté » de ces personnes car a leur yeux, l’on est des êtres  »inférieur » parceque l’on ressent de la compassion,pourtant, la compassion estle meilleur de chacun de nous, le monde serais meilleur s’il se nourrirais de compassion, mais les chasseurs ne connaissent pas ce sentiments ,ou en ont une petite idée car sinon, il ne pourrais tuer cruellent ces jeunes b^tes qui n’ont pas encore vécus.

    Le temps des barbares est fini, et il faut qu’il soit fini pour faire place au un monde sans violence, De tuer de cette façon ne doit plus etre accepter, l’on est sur un lieu sauvage et innocent,d’ou l’homme intervient, contre-nature dans ce bercau et massacre d’innocentes victimes pris aux pièges, cela ne ressemble en rien a une chasse, de l’hypocrisie maccabre ne laissant qu’un bain de sang et voir meme des blanchons sans mères qui mouront lentement de faim.

    Le poisson et les phoques ont toujours vécu ensemble, et il en atoujours eu, c’est juste depuis quel’homme a commencer sa urpêche que e désiquilibre mmencer, il est l seul responsabe de tou ce désiquilibre, tant qu’a moi, le poissn st contaminés, je préfère prendre mes omégas ailleurs, dans les graines de lin ou les huiles, c’est plus sur pour ma santé et pas besoin de tuer pour cela.De toute façon. il faudras prendre d’autres alternatives pour l’avenir car les océans ne grandirons plus et le poisson ne suffiras plus a nourrir tout le monde. Nous nous avons le choix de trouver d’autres façon de se nourrir, les phoques et les autres animaux marins eux, n’ont pas de choix

    Il faut etre responsable pour l’avenir de nos enfants, l’on doit reviser la façon de se nourrir pour pouvoir partager cette planète avec tous les créatures qui vivent sur cette planète.

    L’argent ne justifie pas tout, ne justifie pas de tuer inutilement, de faire souffir inutilment, de prendre la vie des autres êtres inutilement aux nom de l’argent !

    Pour un mond meilleur, la violence faite aux nom de l,argent doit cesser, quand l’homme auras manger son dernier poisson, sa dernière bete, bu sa dernère goutte d’eau potable, il se renderas compte alors que l’argent n’est pas comestibe.

  10. LA CHASSE AU PHOQUE N’EST PAS ÉCOLOGIQUE

    Dans un récent communiqué Nature Québec appuie la chasse au phoque et fait du lobbying auprès du Parlement européen afin qu’il n’interdise pas les importations des produits dérivés. Nature Québec agit-il réellement par conviction écologique?

    On peut se poser la question quand on voit dans sa liste de « partenaires financiers » Pêches et Océans Canada, le ministère gouvernemental qui subventionne et coordonne la chasse au phoque. Nature Québec reçoit aussi des subventions de la Fondation de la Faune du Québec, un organisme gouvernemental favorisant la chasse et la pêche dites sportives ainsi que du Fond mondial pour la nature Canada (World Wildlife Fund-WWF) dont toute l’histoire est liée à la chasse.(1) Un des présidents du passé de la WWF était non seulement un chasseur célèbre pour ses tueries massives d’animaux mais aussi président de la National Rifle Association, un lobby international contre tout contrôle des armes a feu. Jusqu’en l988 la WWF organisait des enchères de vente de fourrure pour renflouer ses caisses. Elle a toujours soutenu la chasse aux phoques en connivence avec le gouvernement canadien.

    Nature Québec a de plus des « partenaires en biens et services pour des expertises, conseils et validations scientifiques et techniques » comme la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec,la Fédération québécoise de la Faune (qui malgré son nom regroupe des chasseurs et des pêcheurs) et la Fédération des pourvoiries du Québec. Ces groupes pro-chasse et pro-fourrure peuvent-ils réellement donner une expertise valable et objective à un organisme se voulant écologique?

    ECOLOGIQUE OU MERCANTILE?

    Justifier écologiquement la chasse aux phoques parce que ces derniers mangent trop de morues est questionnable d’un point de vue crédibilité scientifique mais aussi vision globale. L’effondrement de la population des poissons relève bien plus de la pêche intensive et de l’inertie du gouvernement en matière de gestion que de l’alimentation du phoque. Même si tous les phoques jusqu’au dernier sont tués, la morue ne reviendra pas. Selon une étude faite par 14 chercheurs scientifiques et publiée dans la revue américaine Science la quasi-totalité des espèces de poissons et de crustacés pêchés pour la consommation auront disparu des océans avant 2050.(2) Cette disparition annoncée des poissons s’accompagnera d’un dérèglement de l’ensemble de l’écosystème des océans et ce ne sera pas la faute des phoques mais bien des industries de la pêche.Mais les pêcheurs qualifient ces prédictions de « pessimistes » et refusent d’y croire.

    En février 2009, les pêcheurs de morues du Québec et des Maritimes ont même tenté de convaincre Pêches et Océans Canada de ne pas imposer un moratoire pour stopper la pêche dans le sud du golfe Saint-Laurent. Regroupées dans une coalition, les associations de pêcheurs rejettent les prévisions scientifiques prédisant la disparition des poissons. Plus facile d’accuser les phoques que de faire son mea culpa.

    Tout comme pour l’industrie de la fourrure, la pêche commerciale n’a montré que très rarement un souci écologique. Elle a plutôt vider les océans et continue de le faire dans un esprit strictement mercantile. Morue mais aussi requin, thon rouge, flétan, espadon, crevette, plie canadienne et capelan sont des espèces marines menacées par la pêche. On estime que dans le monde 75% des espèces de poissons seraient présentement exploitées à pleine capacité, surexploitées ou épuisées.

    Tuer des phoques pour sauver le poisson ne ressemble que trop à de l’histoire ancienne. Le béluga par exemple, a toujours été maudit par les pêcheurs, coupable selon eux de faire fuir le poisson. Au cours des années 30, les pêcheurs chassaient cette petite baleine blanche parce qu’on croyait qu’elle dévorait elle aussi trop de morues et de saumons. Pour chaque queue de béluga tué le gouvernement payait l5$. Plus de 5 000 bélugas vivaient dans le fleuve St-Laurent en 1885 mais cent ans plus tard ils n’étaient plus que 500, considérés comme de véritables déchets toxiques.

    Faudra-t-il massacrer la totalité des bélugas, des baleines, des dauphins, des requins et des oiseaux de mer sous prétexte qu’ils mangent du poisson?

    FAUX PRINCIPE DE PRÉCAUTION

    La chasse au phoque est en complète contradiction avec tous les principes écologiques autant par ses liens avec l’industrie de la fourrure que par sa gestion gouvernementale.

    Deux chercheurs scientifiques Russel Leaper et Justin Matthews ont analysé les méthodes utilisées par le gouvernement pour évaluer la taille de la population de phoques du Groenland et son évolution de même que l’approche gouvernementale pour la fixation des quotas de chasse.(3) Selon Russel Leaper « le risque pour la population de phoques est alarmant. L’étude démontre que le gouvernement pourrait ne pas être au courant que le niveau de la population a atteint un seuil critique avant qu’il ne soit trop tard, et que seules des mesures draconiennes devront êtres prises. Cela signifie que le gouvernement continuerait à fixer des quotas de chasse élevés alors que la population serait sérieusement en déclin.» Selon ces chercheurs l’approche actuelle du gouvernement pour gérer la chasse au phoque fera baisser sérieusement leur population, de 50 à 70% au cours des 15 prochaines années.

    La supposée ’approche de précaution” du gouvernement ne résiste pas à une analyse sérieuse. Les phoques peuvent être décimés par des variations au niveau de l’approvisionnement alimentaire, des virus, des contaminations par la pollution ou par des changements climatiques. Dès à présent, le réchauffement climatique est une menace réelle pour le troupeau de phoques puisqu’il nuit à leur milieu de reproduction. Les mauvaises conditions de la glace contribuent de plus en plus au pourcentage anormal du taux de mortalité des phoques. En 2002, 75% des bébés phoques dans le golfe St-Laurent sont morts à cause de l’absence de glace avant même que la chasse ne commence. Cela n’a pas empêché le gouvernement de continuer à fixer des quotas de capture mettant en péril leur population.

    CRUAUTÉ SUBVENTIONNÉE

    Invoquer la tradition pour maintenir la chasse aux phoques sous prétexte qu’elle est pratiquée depuis 400 ans est une tactique de diversion assez maladroite. Une multitude de traditions – esclavage des enfants, des noirs, violence faite aux femmes ou cannibalisme – étaient aussi des traditions dans certaines contrées mais d’un point de vue éthique elles ne sont plus défendables. Le comportement de l’humain primitif devrait logiquement évoluer vers un mode de vie plus moralement acceptable.

    La chasse au phoque n’est plus depuis longtemps une chasse de subsistance à proprement parler mais alimente plutôt le commerce de la fourrure. Cette industrie est devenue multimillionnaire en détruisant et en exploitant autant les communautés rurales,les autochtones, les animaux que l’environnement. L’industrie de la fourrure est uniquement préoccupée par les profits. Le gouvernement continue malgré tout de la subventionner par fanatisme idéologique. L’industrie de la chasse au phoque ne se perpétue que parce qu’elle est grassement subventionnée. Entre 1995 et 2000, le gouvernement canadien et celui de Terre-Neuve et Labrador ont donné 20 millions $ en subventions directes à la chasse aux phoques. Un article du Post signé par Murray Teitel confirme que présentement les 6 millions que gagnent les chasseurs coûtent aux contribuables canadiens au moins 60 millions.(4)

    ECOLO LA FOURRURE?

    Cette tuerie de phoques n’est jamais écologique pas plus que ne l’est l’industrie de la fourrure. Pour aller tuer les phoques il faut une grande dépense de pétrole tout comme pour expédier les peaux ou les produits dérivés dans des ports européens ou asiatiques. Préparation, tannage, trempage, séchage, nettoyage, taille et finition des fourrures requièrent des traitements chimiques considérables. Les produits chimiques utilisés pour traiter la fourrure incluent des acides, du peroxyde d’hydrogène, de la formaldéhyde, des agents de blanchiment et divers types de teintures. Potentiellement cancérigènes ces produits peuvent causer divers problèmes de santé, polluant les cours d’eau et les sols. Il faut aussi penser à l’énergie requise pour opérer les voûtes à fourrures réfrigérées (pour l’entreposage pour période de non-utilisation) ainsi que l’énergie requise pour nettoyer professionnellement par nettoyage à sec les manteaux. La fourrure est un produit de luxe nécessitant d’énormes quantités de ressources et d’énergie. Elle ne peut en aucun cas être considérée comme un produit écologique.

    VIOLENCE ET BRUTALITÉ

    Cette chasse industrielle génère une immense souffrance car c’est une exécution massive d’animaux devant se faire le plus rapidement possible. Tuer 300 000 phoques en quelques semaines amène de comportements cruels démontrant bien l’incapacité des autorités à veiller à l’application des lois. De nombreux vidéos et témoignages d’observateurs apportent des preuves indéniables de l’agonie de phoques crochetés vivants puis traînés sur la glace, d’animaux frappés au gourdin ou blessés par balle puis abandonnés de longues minutes à leurs souffrances avant parfois d’êtres dépecés encore conscients. Ces abus loin d’être des cas isolés demeurent rarement sanctionnés.

    98% des phoques chassés ont entre deux semaines et trois mois. Les chasseurs les nomment des “chiots” mais les défenseurs des phoques n’ont pas le droit eux de dire qu’ils restent en quelque sorte des “bébés”. Certains de ces phoques n’ont pas encore pris de repas solides ou même commencé à nager. Les chasseurs fracassent leur crâne parce qu’en tant que juvéniles, les parois de leur tête sont encore minces. Tout ce massacre à lieu sous les yeux horrifiés des autres phoques, des mères, dans un vacarme de cris de peur et dans l’odeur du sang.

    Peut-on accepter toutes les violences et les brutalités au nom de l’argent?

    Pour continuer ce plus grand massacre de mammifères au monde, on tente désespérément de nous vendre leur viande et leur graisse. Mais le phoque est loin d’être assez bio pour nourrir les écolos puisqu’il est contaminé par de multiples substances toxiques et des pesticides. Il est même recommandé aux consommateurs de phoque de n’en manger pas plus qu’une fois par semaine et de s’abstenir d’en consommer le foie. Ces substances toxiques s’accumulent dans l’organisme, provoquant cancers, dérèglements hormonaux et immunitaires. Les femmes inuites, à cause de leur consommation de phoques, détiennent dans leur lait maternel le plus haut pourcentage de BPC au monde, mettant ainsi en danger autant leur santé que celle de leur bébé.

    Quant aux oméga-3 de source animale, leurs vertus exagérées relèvent du marketing puisqu’elles peuvent aussi élever le taux de cholestérol et provoquer une baisse des réponses immunitaires. Tous les poissons (et donc leur graisse et leur chair ) sont contaminés à divers degrés, phoque compris. Plusieurs alternatives végétales contiennent des oméga-3 : graines de lin, algues, noix et huile de chanvre. Tous ces produits se retrouvent sous l’appellation bio et sont donc écologiques.

    ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR?

    Au Canada il est presque interdit de prendre la parole pour défendre les phoques sans se voir aussitôt taxer de “méchants animalistes”, “d’âmes sensibles” ou de souffrir de “sensiblerie”. Être écologiste c’est aussi avoir des notions d’éthique, de justice, de non-violence et de solidarité envers les plus vulnérables. Si un peu plus d’humains avait de la sensibilité dans leur âme et leur coeur, l’état de la planète ne s’en porterait que mieux.

    Notre relation écologique avec les animaux englobe aussi un débat moral. Une soixante de philosophes et d’éthiciens ont cosigné avec le professeur Andrew Linzey de l’Université d’Oxford un texte dénonçant la chasse aux phoques comme étant cruelle et moralement injustifiable.(5) Pour eux le phoque est un être vivant et sensible, bien plus qu’un simple produit de consommation.

    Se dire écologiste c’est aussi comprendre que tout est interdépendant et lié, autant la souffrance des animaux, des humains que celle de la planète. Les biologistes au service des chasseurs, de l’industrie de la fourrure et des politiques gouvernementales doivent montrer leur vrai visage et ne plus se cacher derrière leurs prétentions écologiques. On peut tout fuir, mais notre conscience finit toujours par nous rattraper.

    1.http://www.naturequebec.org/pages/noussoutenirpartenaires.asp 2.Impacts of Biodiversity Loss on Ocean Ecosystem Services (novembre 2006)
    3.An Investigation of the effects of uncertainty on Canadian harp seal management
    4.National Post, article de Murray Teitel: http://network.nationalpost.com/np/blogs/fpcomment/archive/2008/04/18/the-millions-ottawa-spends-subsidizing-the-seal-hunt.asp
    5.An Ethical Critique of the Canadian Seal Hunt and an Examination of the Case for Import Controls on Seal Products : http://www.animallaw.info/articles/arus2journalanimallaw87.htm\w

  11. Depuis 40 ans, les autorités canadiennes prétendent que la chasse aux phoques est une chasse « non cruelle », et depuis 40 ans les observateurs dénoncent, chaque année, ce massacre d’une rare cruauté.

    Dans son avis scientifique, adopté en 2007, L’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) précise que les phoques peuvent être « dépecés alors qu’ils sont encore conscients […] les phoques sentent les coups de couteau du dépeçage, avant de perdre connaissance ou de mourir du fait de la saignée ».

    L’ancienne réglementation canadienne prévoyait que « quiconque frappe un phoque à l’aide d’un gourdin ou d’un hakapik doit le frapper sur le front jusqu’à ce que le crâne soit écrasé et vérifier manuellement que tel est le cas ou le soumettre à un test de réflexe de clignement de l’œil pour confirmer qu’il est mort avant de passer à l’abattage d’un autre phoque ». La nouvelle réglementation n’apporte rien de plus si ce n’est l’interdiction d’écorcher un phoque avant « qu’au moins une minute ne se soit écoulée après lui avoir tranché, afin de le saigner, les deux artères axillaires situées sous les nageoires avant »…

    Sur le papier, les autorités canadiennes peuvent écrire ce qu’elles veulent mais sur le terrain il est impossible de contrôler ce massacre qui n’a qu’un objectif : tuer un maximum de phoques en un minimum de temps.

    Au début de la saison, les plus jeunes phoques sont généralement tués sur la glace avec des gourdins ou des hakapiks. Plus tard dans la saison, les brasseurs et les phoques plus âgés sont généralement chassés à la carabine, sur la banquise ou dans l’eau. Il est également légal d’utiliser un fusil à plomb. La chasse aux phoques dans le golfe du St-Laurent se fait principalement avec un hakapik.

    Les nombreux documents sous forme de films vidéos et de rapports vétérinaires démontrent sans équivoque que la chasse commerciale aux phoques du Groenland au Canada est cruelle, et qu’elle n’est pas convenablement réglementée.Parmi les témoignages vidéos obtenus ces dernières années, on peut voir clairement des bébés phoques, conscients et toujours en vie, empalés et tirés par des crochets en acier, des phoques frappés au moyen d’armes illégales, ainsi que d’autres assommés ou blessés par balle en train d’agoniser pendant de longs moments.

    Chaque année, Pêches et Océans Canada délivrent des permis d’observation à des journalistes et membres des groupes opposés à la chasse, voici les images captées.
    http://phoques.blogspot.com/
    http://www.lesblogues.com/phoques

    L’ÉCONOMIE DE CETTE CHASSE
    La valeur débarquée de la chasse commerciale aux phoques au Canada n’a atteint que 7 millions de dollars environ en 2008, et coûte aux contribuables canadiens 60 millions.(1)

    Personne ne vit de la chasse au phoque. La chasse commerciale ne fournit de l’emploi que pendant quelques jours, voire quelques semaines seulement par année. Les prises autorisées ont été atteintes en moins d’une seule semaine à plusieurs années. L’argent gagné par la vente de peaux de phoques ne sert donc que de supplément au revenu – et non de revenu principal –pour les quelques 5 000 individus qui pratiquent la chasse commerciale aux phoques au Canada.

    Même en 2006, année durant laquelle le prix des peaux de phoques a atteint un niveau exceptionnellement élevé – la grande majorité (environ 75 %) des communautés de chasseurs de phoques à Terre-Neuve a déclaré que moins de 5 % de leur revenu provenait de la chasse aux phoques, et plus de la moitié de ces communautés ont déclaré que moins de 2 % de leur revenu provenait de la chasse aux phoques.

    La chasse aux phoques commerciale n’est pas une industrie de « pleine utilisation », et donne en fait lieu à un grand gaspillage. L’objet de convoitise de la chasse est la fourrure des jeunes phoques du Groenland âgés de trois semaines à trois mois, qui sera transformée en vêtements de luxe et autres colifichets. Le profit dérivé de la vente de la fourrure de ces jeunes phoques représente désormais environ 99 % de la valeur débarquée de la chasse commerciale aux phoques. L’industrie n’a toujours pas trouvé de marchés pour la viande de phoque, et la grande majorité des carcasses sont laissées sur la glace. Malgré d’énormes subventions gouvernementales pour mettre en marché des produits à base d’huile de phoque, un rapport récent de l’Université Memorial à Terre Neuve conclut que 80 % de la graisse de phoques est rejetée.

    Sans soutien financier et gouvernemental, notamment pour couvrir les coûts de gestion et de recherche, de promotion de la chasse, de services de brise-glace et d’exemptions d’impôt aux chasseurs de phoques, l’industrie de la chasse canadienne aux phoques ne pourrait pas survivre de façon autonome.

    La chasse aux phoques est une industrie en déclin. Les prix en vigueur pour les peaux en 2007 ont chuté de presque 50 % par rapport à l’année précédente. Les prix en 2008 ont à nouveau chuté d’un autre 50 %, les chasseurs n’obtenant qu’environ 30 $ pour une peau de phoque de la meilleure qualité. Pour 2009, cette année, le prix des peaux est de 15$, plusieurs chasseurs n’iront même pas à la chasse cette année à cause des prix de la valeur des peaux!

    Au lieu de soutenir et promouvoir une chasse saisonnière courte et gaspilleuse, le gouvernement du Canada devrait plutôt investir dans des alternatives d’emploi plus utiles et durables pour les personnes qui perçoivent encore des revenus de la chasse aux phoques.

    On chasse le phoque au Canada, ni pour les peaux ni pour la viande, on chasse le phoque par entêtement, pour ne pas donner l’impression de céder au boycottage européen et américain.

    La chasse au phoque rapporte 12 millions par année aux chasseurs, moins leurs dépenses : 6 millions.

    Le National Post ( le principal journal financier au Canada ) dévoile la vérité sur les aspects économiques du massacre des phoques. L’article du Post, signé Murray Teitel, établit que ces 6 millions en coûtent au moins 60 millions aux contribuables canadiens. http://network.nationalpost.com/np/blogs/fpcomment/archive/2008/04/18/the-millions-ottawa-spends-subsidizing-the-seal-hunt.aspx

  12. Il faudrait peut-être arrêter cette sensiblerie ; évidemment les bébés phoques sont très mignons, mais quand ici on tue le cochon, on en fait une grande fête alors que ce n’est guère plus « humain » ; je crois qu’un goret est tout simplement moins attendrissant, malgré ses hurlements quand on l’égorge. La tauromachie n’est pas moins barbare non plus, même si elle est une « tradition culturelle » dans les régions qui la pratiquent. Chaque peuple a ses traditions, et au moins la chasse aux phoques a une utilité, tout comme tuer le cochon pour le manger. Il ne me semble pas plus cruel de fracasser le crâne d’une petite bête, que de planter un nombre incalculable de piques douloureuses dans la peau d’un pauvre taureau (avant de l’achever) ou d’égorger vivant un pauvre porc.
    Quand on veut protéger la nature, il faut penser à toutes ses facettes et pas simplement agir en suivant son coeur, ce qui ne conduit bien souvent qu’à faire des bêtises. Le rationnalisme n’est-il pas né en France? comment peut-on juger sans connaître tous les éléments d’une affaire? Il est bon de rappeler que la chasse au phoque procède aussi d’une régulation nécessaire des populations pour maintenir à un certain niveau les stocks de poissons. Pour finir, j’ajouterai qu’avec le réchauffement de la terre, les glaces fondent, et ces pêcheurs que tous vouent aux gémonies, ont de plus en plus de mal à aller faire leur travail…

    Article du Devoir (Montréal)le 12 mars 2009, à lire pour un complément d’informations (sachant que ce qu’on appelle morue au Québec est le cabillaud en France) :

    Nature Québec, un organisme québécois voué à la conservation et au développement durable affilié à l’Union mondiale pour la nature (IUCN), incite les membres du Parlement européen à bien évaluer les conséquences que pourrait avoir un vote positif en faveur d’une interdiction des importations des produits dérivés de la chasse aux phoques qui se tient sur la côte atlantique canadienne. Un vote favorable pourrait avoir des conséquences graves pour les collectivités qui bénéficient de cette activité aussi bien que pour l’équilibre écologique du golfe Saint-Laurent. Il faut souligner ici le fait que les collectivités locales des îles de la Madeleine et de Terre-Neuve pratiquent cette activité traditionnelle de chasse depuis plus de 350 ans et qu’à ce titre, elle acquiert un statut semblable à celui que l’on attribue volontiers aux activités traditionnelles des groupes autochtones.
    La conservation du phoque du Groenland n’est en aucune façon menacée par le niveau de prélèvement actuel. Le phoque du Groenland est le pinnipède le plus abondant dans l’Atlantique Nord-Ouest, sa population ayant été estimée en 2006 à 5,5 millions de têtes. Depuis 2003, le prélèvement commercial de phoques du Groenland par le Canada a été géré suivant une démarche de gestion des pêches par objectifs (GPO) fondée sur le principe de l’approche de précaution. Selon cette démarche, on relève des points de référence prudents qui sont associés à des mesures de gestion préétablies à prendre impérativement si l’on estime que la population menace de décliner. L’objectif de gestion est de fixer les prélèvements à un taux qui garantira, avec une probabilité de 80 %, le maintien de la population au-dessus du point de référence prudent, établi à 4,1 millions d’individus.

    Par ailleurs, l’impact de l’alimentation des phoques sur les populations de ses proies devient davantage préoccupant à mesure que les informations scientifiques s’accumulent. Selon une récente intervention publique d’un scientifique de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, la survie de la population de morue de l’Atlantique du sud du golfe serait compromise par le taux élevé de prédation occasionné par le phoque.

    Ce constat s’accorde avec l’hypothèse qui reconnaît que le rétablissement des stocks de morue, dont l’effondrement est la conséquence d’une surpêche, est inhibé par la forte prédation des phoques gris et des phoques du Groenland. Au niveau actuel de population, les phoques du Groenland qui vivent le long de la côte est du Canada consomment environ six millions de tonnes de poisson par année, dont environ 60 000 tonnes de morue, soit dans la même région où les débarquements de poissons commerciaux atteignent 0,9 million de tonnes par année.

    Un revenu crucial

    Du point de vue économique, il faut souligner le fait que, pour certains chasseurs, cette activité représente entre 25 et 35 % du revenu qu’ils réalisent au cours d’une année. Ce revenu est crucial dans les régions des principaux ports d’attache des chasseurs, où le taux de chômage est de plus de 30 % supérieur à la moyenne nationale. Certaines ressources du golfe Saint-Laurent ont été exploitées d’une manière excessive dans le passé, de sorte qu’on doit maintenant suppléer aux revenus de leur exploitation devenus insuffisants. Dans ce contexte, les revenus provenant de la chasse constituent un apport crucial. Les marchés des peaux de phoque sont sujets à d’importantes variations d’une année à l’autre, mais la chasse peut rapporter certaines années plus de 30 millions de dollars.

    Les méthodes d’abattage n’offrent pas un spectacle pour les coeurs faibles, nous en convenons, mais elles n’en constituent pas moins la solution la plus acceptable. En 2005, préoccupé par les questions de bien-être des animaux, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a chargé un groupe de neuf vétérinaires indépendants de se pencher sur le cas des phoques du Groenland. Dans leur rapport daté d’août 2005, les spécialistes internationaux sont formels: la méthode n’est pas cruelle. Un coup de hakapik sur le crâne d’un phoque semble brutal, mais le groupe de spécialistes le considère sans cruauté s’il est porté rapidement et si l’animal demeure inconscient jusqu’à sa mort. La majorité des phoques étudiés lors de la chasse au Canada, soit 98 %, ont été abattus de façon non cruelle. Ce taux se compare favorablement aux résultats d’études menées dans les abattoirs d’Amérique du Nord en 2007. Les méthodes actuelles peuvent certainement être améliorées, en particulier en encourageant les chasseurs à respecter les étapes de vérification de la mort de l’animal avant de prélever sa peau. Selon les recommandations du groupe de vétérinaires, nous encourageons Pêches et Océans Canada à légiférer sur la question et à établir un code de pratiques de l’industrie.

    En tant qu’organisme de conservation préoccupé par le maintien de la biodiversité et les impacts des activités humaines, Nature Québec se porte à la défense de la chasse aux phoques telle que pratiquée, et vous encourage à vous rallier aux arguments rationnels évoqués plus haut. À notre avis, la campagne internationale de lutte menée contre cette activité ne possède aucun fondement scientifique et n’est pas liée à la nature véritable du traitement à l’égard des animaux.

    La conservation du phoque du Groenland n’est en aucune façon menacée par le niveau de prélèvement actuel. Le phoque du Groenland est le pinnipède le plus abondant dans l’Atlantique Nord-Ouest, sa population ayant été estimée en 2006 à 5,5 millions de têtes. Depuis 2003, le prélèvement commercial de phoques du Groenland par le Canada a été géré suivant une démarche de gestion des pêches par objectifs (GPO) fondée sur le principe de l’approche de précaution. Selon cette démarche, on relève des points de référence prudents qui sont associés à des mesures de gestion préétablies à prendre impérativement si l’on estime que la population menace de décliner. L’objectif de gestion est de fixer les prélèvements à un taux qui garantira, avec une probabilité de 80 %, le maintien de la population au-dessus du point de référence prudent, établi à 4,1 millions d’individus.

    Par ailleurs, l’impact de l’alimentation des phoques sur les populations de ses proies devient davantage préoccupant à mesure que les informations scientifiques s’accumulent. Selon une récente intervention publique d’un scientifique de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, la survie de la population de morue de l’Atlantique du sud du golfe serait compromise par le taux élevé de prédation occasionné par le phoque.

    Ce constat s’accorde avec l’hypothèse qui reconnaît que le rétablissement des stocks de morue, dont l’effondrement est la conséquence d’une surpêche, est inhibé par la forte prédation des phoques gris et des phoques du Groenland. Au niveau actuel de population, les phoques du Groenland qui vivent le long de la côte est du Canada consomment environ six millions de tonnes de poisson par année, dont environ 60 000 tonnes de morue, soit dans la même région où les débarquements de poissons commerciaux atteignent 0,9 million de tonnes par année.

    Un revenu crucial

    Du point de vue économique, il faut souligner le fait que, pour certains chasseurs, cette activité représente entre 25 et 35 % du revenu qu’ils réalisent au cours d’une année. Ce revenu est crucial dans les régions des principaux ports d’attache des chasseurs, où le taux de chômage est de plus de 30 % supérieur à la moyenne nationale. Certaines ressources du golfe Saint-Laurent ont été exploitées d’une manière excessive dans le passé, de sorte qu’on doit maintenant suppléer aux revenus de leur exploitation devenus insuffisants. Dans ce contexte, les revenus provenant de la chasse constituent un apport crucial. Les marchés des peaux de phoque sont sujets à d’importantes variations d’une année à l’autre, mais la chasse peut rapporter certaines années plus de 30 millions de dollars.

    Les méthodes d’abattage n’offrent pas un spectacle pour les coeurs faibles, nous en convenons, mais elles n’en constituent pas moins la solution la plus acceptable. En 2005, préoccupé par les questions de bien-être des animaux, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a chargé un groupe de neuf vétérinaires indépendants de se pencher sur le cas des phoques du Groenland. Dans leur rapport daté d’août 2005, les spécialistes internationaux sont formels: la méthode n’est pas cruelle. Un coup de hakapik sur le crâne d’un phoque semble brutal, mais le groupe de spécialistes le considère sans cruauté s’il est porté rapidement et si l’animal demeure inconscient jusqu’à sa mort. La majorité des phoques étudiés lors de la chasse au Canada, soit 98 %, ont été abattus de façon non cruelle. Ce taux se compare favorablement aux résultats d’études menées dans les abattoirs d’Amérique du Nord en 2007. Les méthodes actuelles peuvent certainement être améliorées, en particulier en encourageant les chasseurs à respecter les étapes de vérification de la mort de l’animal avant de prélever sa peau. Selon les recommandations du groupe de vétérinaires, nous encourageons Pêches et Océans Canada à légiférer sur la question et à établir un code de pratiques de l’industrie.

    En tant qu’organisme de conservation préoccupé par le maintien de la biodiversité et les impacts des activités humaines, Nature Québec se porte à la défense de la chasse aux phoques telle que pratiquée, et vous encourage à vous rallier aux arguments rationnels évoqués plus haut. À notre avis, la campagne internationale de lutte menée contre cette activité ne possède aucun fondement scientifique et n’est pas liée à la nature véritable du traitement à l’égard des animaux.

    • Le commentaire le plus sensé que j’ai lu aujourd’hui. Les gens sont tellement mal informés!

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