Quand le street art s’allie avec la nature : graffitis végétaux, yarn bombing, fresques murales

Le street art ou art de rue aussi rejoint la tendance verte et écolo. Des graffitis composés avec des arbustes ou des peintures murales pour sauver les abeilles sont quelques exemples.

Rédigé par Lucia García Botana, le 26 Mar 2016, à 14 h 00 min
Quand le street art s’allie avec la nature : graffitis végétaux, yarn bombing, fresques murales
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 Yarn Bombing : des arbres habillés de tricots

Les origines du yarn bombing, street tricot ou knit graffiti ne sont pas claires. Certains les situent aux États-Unis et d’autres en Europe, plus concrètement aux Pays-Bas. En tout cas, de fil en aiguilles, c’est l’américaine Magda Syed qui est à présent considérée comme la mère de ce mouvement qui consiste à tricoter à la main des éléments qui viendront embellir l’espace publicYarn signifie « fil » en anglais et Bombing fait référence à sa clandestinité, car tout comme les graffitis, cette activité n’est pas reconnue par la loi et constitue donc du vandalisme.

Aujourd’hui, on peut trouver des yarn bombers partout dans le monde, du Canada au Chili, et de Londres à Dubaï. Le but des ces actions est de se réapproprier les lieux publics en les humanisant, et de couvrir d’art, les espaces urbains : utiliser du fil 100 % laine pour re-décorer sa ville et mettre de la couleur dans sa vie

 Yarn Bombing : des arbres habillés en tricot

© Knitta Please

Ce sont souvent les troncs d’arbres qui sont revêtus de pièces de tricots. Mais au-delà des éléments naturels, ce phénomène s’étend aussi au mobilier urbain : bouches d’incendie, réverbères, boîtes aux lettres, vélos, voitures, cabines téléphoniques, panneaux de signalisation…

Le yarn bombing rejoint l’esprit du graffiti car les actions se réalisent le plus souvent la nuit, de façon anonyme. Pourtant, il s’agit bien d’un street art plus écologique puisque la laine peut être retirée facilement et ne contient pas de matières nocives.

Idéologiquement, le tricot de  rue peut revêtir des messages très différents, mais toujours avec une touche écolo due au matériau, la laine, et à la douceur associée au tricot. C’est un travail qui rappelle nos grands-mères et le fait-maison. En outre, cette activité rassemble tricoteuses et tricoteurs autour de projets responsables, puisque le message passe sans abîmer ni le mobilier urbain, ni les arbres. Exprimer ses revendications oui, mais toujours en douceur !

Yarn Bombing : des arbres habillés en tricot

© Carol Hummel

En France, le yarn bombing a déjà beaucoup de représentants comme les Tricoteuses de la Rue à Nantes, les Yarn Bombeuses à Rennes, Fil 2 rue, le Gang de la Wool sur Avignon, ou le Collectif France Tricot à Paris.

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J'ai grandi dans la région rurale de Galicia, en Espagne, où les montagnes et les forêts rencontrent l'océan Atlantique. Ma conscience envers la protection...

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