Sondage : Craignez-vous un conflit social de grande ampleur en 2023 ?

Selon un sondage réalisé par l’IFOP pour le JDD, 78% des Français s’attendent à un conflit social de grande ampleur lié aux retraites ou au pouvoir d’achat, en début d’année 2023. En faites-vous partie ?

Rédigé par Cecile, le 3 Jan 2023, à 8 h 02 min
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Une majorité de Français (78 %) considèrent qu’un conflit social de grande ampleur lié aux retraites ou au pouvoir d’achat aura lieu au premier trimestre de 2023, révèle un sondage IFOP mené mi-décembre pour le Journal du Dimanche (JDD). Cette prévision est partagée par toutes les catégories de la population, même si les jeunes de 18 à 25 ans (63 %) sont moins nombreux à l’envisager que les personnes âgées de 65 ans et plus (78 %).

Un conflit social de grande ampleur en 2023, que les sympathisants de certains partis politiques sont plus enclins à prévoir. Ainsi, 83 % des sympathisants de La France Insoumise et 94 % des sympathisants du Rassemblement national s’attendent à un important mouvement social lié aux retraites ou au pouvoir d’achat en début d’année, contre seulement 61 % des sympathisants de Renaissance (ancien LREM).

Les syndicats français prêts à manifester contre la réforme des retraites

Le projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne est prévu pour le début de l’année 2023, ce qui pourrait déclencher un conflit social majeur si les syndicats décident de passer à l’action. Les syndicats français ont en effet déjà fait savoir qu’ils étaient prêts à faire grève et à manifester si l’exécutif maintient bien son projet de reporter à 64 ou 65 ans l’âge d’ouverture des droits à une pension de retraite.

Des cadres également prêts à entrer en grève

Selon un sondage commandé par l’UGICT-CGT, réalisé par Viavoice et Secafi et publié par France Info, 48 % des cadres français se disent prêts à manifester pour défendre leur retraite et 42 % sont même prêts à entrer en grève. Le sondage révèle également que 56 % des cadres souhaitent partir à la retraite à partir de 60 ans, tout en prenant en compte leurs années d’études, et que 82 % souhaitent que leur pension de retraite soit au moins égale à 75 % de leur salaire de fin de carrière.

Le sondage met également en lumière une hausse du temps de travail des cadres, avec 20 % d’entre eux travaillant plus de 49 heures par semaine, soit cinq points de plus que lors du dernier baromètre. Selon l’UGICT-CGT, le télétravail, bien que populaire auprès des cadres, pourrait être à l’origine de cette augmentation en favorisant des horaires atypiques, notamment pour les femmes.

Manifestation, grève, mouvement social pour le pouvoir d'achat

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Un pouvoir d’achat en berne, avec des augmentations qui peinent à compenser l’inflation

En outre, le pouvoir d’achat des cadres en France a chuté : – 3,7 % sur un an, comparativement à une baisse de – 2,7 % pour les employés. Une situation pouvant s’expliquer, selon la CGT, par le fait que les cadres sont souvent exclus des augmentations collectives.

Selon les données de la Dares, service statistique chargé du travail, l’indice du salaire mensuel de base des salariés en France a augmenté de 1 % au deuxième trimestre 2022, soit une hausse de 3 % sur un an, fin juin. L’indice du salaire de base des ouvriers et employés a connu une hausse encore plus importante, avec 1,3 % au deuxième trimestre et 3,5 % sur un an, à la fin mars 2022. Des augmentations qui peinent malgré tout à compenser la hausse de l’inflation, qui a augmenté de 6 % entre fin juin 2021 et fin juin 2022, entraînant alors une diminution des salaires réels, également connus sous le nom de pouvoir d’achat.

Selon la Dares, la baisse du salaire mensuel de base de l’ensemble des salariés en euros constants atteint 3 % (-2,9 % dans le secteur tertiaire, -3,1 % dans l’industrie et -3,3 % dans la construction), tandis que la baisse du salaire de base des ouvriers et employés est légèrement moins importante (-2,5 %). Un contexte qui pourrait en effet favoriser la survenue d’un conflit social de grande ampleur en 2023.

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Rien à craindre! Depuis le temps que les français ne se bougent plus, ne votent plus et votent pour n’importe qui sans lire les programmes…
    Plus une « gouvernance » digne d’une dictature au « 49.3 » sans que personne ne bouge !…
    Bref, dormez tranquille brave gent…

  2. La question est mal formulée. Je ne crains pas le conflit social de grande ampleur car il est légitime

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