Les sandwiches polluent autant que les voitures

Au cours de son cycle de vie, de la production des ingrédients jusqu’à sa consommation par le client, le sandwich est responsable de l’émission de 400 à 850 grammes de CO2, ont calculé deux chercheurs britanniques.

Rédigé par Anton Kunin, le 26 Jan 2018, à 9 h 40 min
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Selon les calculs de Namy Espinoza-Orias et Adisa Azapagic de l’université de Manchester, les 11,5 milliards de sandwiches consommés tous les ans au Royaume-Uni sont à l’origine de l’émission de 9,5 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de 8,6 millions de voitures.

Consommer 11,5 milliards de sandwiches par an équivaut à faire rouler 8,6 millions de voitures

Nos voisins britanniques consomment un total de 11,5 milliards de sandwiches par an, affirme la British Sandwich Association. La moitié d’entre eux seraient fabriqués à la maison et l’autre moitié sont achetés dans des cafés, des supérettes, des stations-service et autres lieux qui en vendent à travers le pays. Ce produit génère un chiffre d’affaires équivalent à 9,1 milliards d’euros puisqu’un sandwich se vend 2,20 euros en moyenne.

Mais cette consommation a un revers, puisque ce casse-croûte populaire est un produit à empreinte carbone très importante, qui serait équivalente à celle de 8,6 millions de voitures, selon les deux chercheurs. Les sandwiches les plus « émetteurs » sont ceux à base de porc (bacon, jambon ou saucisses) et ceux contenant du fromage et des crevettes.

Pour comparer

Sandwiches : un potentiel de réduction de CO2 de 50 %

Sur toute la chaîne, l’étape qui induit le plus d’émissions de CO2 est celle de la production et de la transformation des ingrédients. Selon le type d’ingrédient, cette étape peut être responsable de 37 à 67 % de l’ensemble du CO2 émis durant le cycle de vie du sandwich. L’autre grand responsable est leur conservation au frais dans les lieux de vente. Ce poste peut représenter jusqu’à 25 % des émissions totales.

sandwiches

© Studiotouch

Selon les deux chercheurs, faire ses sandwiches maison comparé à les acheter déjà prêts peut réduire leur empreinte carbone de moitié. En effet, les emballages industriels « pesent » pour 8,5 % des émissions dans certains cas, tandis que le transport et la conservation au frais représentent 4 % des émissions totales. Selon les auteurs de l’étude, en changeant les recettes, les emballages et la manière dont sont traités les déchets issus de l’industrie du sandwich, les industriels peuvent réduire de moitié les émissions totales de CO2 liées à ce produit.

Illustration bannière : Pratique et économique, le sandwich a une empreinte carbone importante – © Bogutskaya
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Et donc quel est l’impact carbone des articles de journalistes débiles
    Franchement qu’est qu’on en a à faire de ce genre d’étude

  2. J’aimerais vraiment me désabonner. Merci de ne plus m’envoyer cette lettre de consoglobe .

    Merci.

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