Quel bilan carbone pour l’intelligence artificielle ?

ChatGPT, Midjourney… Les intelligences artificielles à la mode du moment ont aussi un côté obscur : leur impact sur l’environnement.

Rédigé par , le 24 Apr 2025, à 10 h 00 min
Quel bilan carbone pour l’intelligence artificielle ?
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On ne parle plus que d’elles par les temps qui courent : ces intelligences artificielles censées nous simplifier la vie et la création, ou bien remplacer bon nombre des emplois d’aujourd’hui. Ce dont on n’évite soigneusement de parler à l’heure actuelle, c’est de leur impact environnemental.

Un impact environnemental massif

En effet, qui dit numérique, tout comme pour le streaming vidéo, les réseaux sociaux ou le simple fait d’envoyer, recevoir ou stocker des messages emails, dit forte consommation d’énergie, de matériaux rares pour fabriquer serveurs et composants électroniques, mais aussi d’eau pour refroidir tout cela.

Et en la matière, l’impact réel des intelligences artificielles génératives telles que ChatGPT ou Midjourney demeure l’un des secrets les mieux gardés de l’industrie du numérique… Certains experts parlent même de bombe environnementale…

Les IA ne dorment jamais

Car l’absence de machines physiques et le fonctionnement en cloud, dans les nuages de stockage de données du numérique, n’est en fait pas une bonne nouvelle. Quand vous ne vous servez plus de votre ordinateur, vous l’éteignez et il ne ne consomme plus rien. Les Intelligences artificielles, elles, ne dorment jamais : connectées en permanence, aux datacenters comme au web, elles apprennent quand elles ne travaillent pas.

Ces phases d’entraînement, et leur mise au point en amont de leur divulgation publique, aura d’ores et déjà supposé de consommer une quantité d’énergie et d’électricité phénoménale. Selon certaines estimations, les millions d’heure d’entraînement de GPT-3, ancêtre de ChatGPT, auraient consommé près de 1300 MWh. Soit l’équivalent de l’émission de 550 tonnes d’équivalent CO2 dans notre atmosphère… Avec les nouvelles générations d’IA, ces chiffres ne peuvent donc que croître.

Une consommation d’eau massive

Autre sujet qui fâche : la quantité d’eau phénoménale que suppose le refroidissement constant des data centers servant à entraîner et faire fonctionner ces IA génératives. Comment ne pas protester contre l’usage massif d’eau, et son réchauffement, pour le fonctionnement de centrales nucléaires, et ne pas relever cet usage croissant. Ce sont des centaines de milliers de litres d’eau qui sont ainsi consommé par le simple entraînement d’une IA générative.

Enfin, les processeurs et cartes graphiques par centaines de milliers utilisés dans ces datacenters IA auront, eux aussi, été gourmands en ressources, entre extraction, transport et transformation. Secret oblige, aucune estimation de l’impact environnemental réel de cette nouvelle révolution digitale n’existe en fait. ChatGPT, quand la société affirme qu’OpenAI atteindrait la neutralité carbone de sa consommation d’électricité en 2025. Mais quid des autres impacts environnementaux de ces technologies parfois plus futiles qu’utiles ?

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