Punaises de lit : un fléau qui touche la santé et le porte-monnaie de 11 % des Français

Quasi disparues depuis les années 1950, les punaises de lit infestent de nouveau matelas et literies. Et s’en débarrasser est tout sauf simple.

Rédigé par Paul Malo, le 20 Jul 2023, à 11 h 50 min

Selon le dernier rapport de l’Anses, plus d’un un foyer sur dix est touché par les infestations de ces envahisseurs nocturnes.

Les punaises de lit, vampires nocturnes

Elles sont de retour, et parvenir à s’en débarrasser est tout sauf une partie de plaisir : les punaises de lit envahissent littéralement nos literies. À tel point que l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, vient de publier le 19 juillet dernier un rapport sur l’impact des punaises de lit en France.

Si elles avaient quasi disparu pendant près de sept décennies, les punaises de lit sont donc bel et bien de retour, et massivement : plus d’un foyer sur dix (11 %) aurait été touché par une infestation entre 2017 et 2022. Cachées dans les sommiers et matelas, se reproduisant très rapidement, elles viennent piquer leurs victimes la nuit afin de se nourrir de leur sang. Ces petits vampires de literies engendrent démangeaisons.

S’en débarrasser coûte de plus en plus cher

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ces punaises de lit ne sont pas spécialement le signe d’un manque d’hygiène. En fait, si elles se trouvent dans la literie et les meubles, elles sont souvent transportées dans les vêtements de seconde main, dont la vente est en plein essor, mais aussi dans les bagages des voyageurs. Selon l’Anses, « le fait de voyager ou de résider dans un logement partagé » favorise les infestations. À cela s’ajoute le fait que ces punaises sont de plus en plus résistantes aux insecticides.

Conséquence directe : se débarrasser des punaises de lit coûte de plus en plus cher, souligne l’Anses : en moyenne autour de 866 € par foyer. Au total, ces bestioles nuisibles coûtent 83 millions d’euros en dépenses de santé, et 230 millions d’euros par an aux ménages pour tenter de s’en débarrasser. C’est pourquoi l’Anses recommande dans son rapport une prise en charge financière de cette désinfestation pour les ménages à faibles revenus. Elle préconise également que soit mis en place un « mécanisme de déclaration obligatoire ».

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