Pourquoi les êtres humains ont bien besoin de plus de sommeil l’hiver

Vous avez plus de mal à quitter votre couette durant l’hiver ? La science vous donne raison et peut même expliquer pourquoi.

Rédigé par Paul Malo, le 21 Feb 2023, à 10 h 14 min
Pourquoi les êtres humains ont bien besoin de plus de sommeil l’hiver
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Entre le froid et la nuit qui semble ne jamais finir, vous auriez presque envie d’hiberner, ou au moins de rester au lit plus longtemps pour tenter de vous sentir un tant soit peu reposé.

Un sommeil paradoxal plus long durant l’hiver

Ne vous inquiétez pas, c’est tout simplement normal, si l’on en croit les résultats d’une étude récemment parue dans le journal Frontiers in Neuroscience(1). En effet, il semble bien que, même sans hiberner, l’on ait besoin de dormir plus longtemps durant l’hiver. En effet, le sommeil paradoxal, directement lié à notre horloge interne, y est plus long et profond que durant l’été.

Précisément, il dure une demi-heure de plus l’hiver que l’été, selon l’étude menée par une équipe de chercheurs de la Clinique du sommeil et de la chronomédecine de l’hôpital St Hedwig (Allemagne). Une étude faite auprès de 188 patients souffrant de troubles du sommeil, mais n’ayant pas recours aux somnifères pour mieux dormir. La qualité et la durée de leur sommeil ont été monitorés tout au long de cette étude.

reveil difficile en hiver

Une physiologie en chute libre en février et mars

Cette étude poussée « visait à déterminer la durée et l’architecture objectives du sommeil sur un an dans un grand groupe de patients fréquentant un laboratoire de sommeil neurologique/psychiatrique. » Même s’il conviendrait désormais de reproduire cette étude auprès de patients dénués de troubles du sommeil, elle aura néanmoins permis de vérifier que la qualité de notre sommeil est bien liée à la saisonnalité. Une saisonnalité qui, en fait, se retrouve chez tous les être vivants.

Lire aussi – Calculer sa « fenêtre de sommeil » pour bien dormir : comment et pourquoi ?

« Chez l’homme sain, l’influence de la durée des périodes d’obscurité et de la sécrétion de mélatonine a déjà été démontrée en laboratoire », rappellent notamment les chercheurs. C’est en février et en mars que notre organisme, notre physiologie, a le plus l’impression de « fonctionner à vide », selon les chercheurs. Ce qui amène naturellement les sociétés humaines à adapter leurs habitudes de sommeil au gré des saisons. Sur une population en bonne santé, il est probable que les résultats de cette étude seraient encore plus explicites.

Références :
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