Opérations déprogrammées pendant la crise sanitaire : des patients en danger

Selon une enquête, l’UFC-Que Choisir révèle que les déprogrammations des opérations perdurent. Pour enrayer ce phénomène, une solution pourrait consister à faire appel aux établissements privés.

Rédigé par Audrey Lallement, le 25 Jun 2021, à 10 h 00 min
Opérations déprogrammées pendant la crise sanitaire : des patients en danger
Précédent
Suivant

Un an après la première vague de Covid-19, une enquête de l’UFC-Que Choisir révèle que les déprogrammations des opérations perdurent. Ce phénomène entraîne des retards de soins et de graves effets sur la santé des patients. C’est pourquoi l’association réclame en urgence « un dispositif en mesure d’assurer la prise en charge de tous dans les meilleurs délais ».

Des patients… patients

En 2020, après la première vague de Covid-19, l’on réalisait que la pandémie avait entraîné de nombreuses déprogrammations d’opérations, entraînant, chez certains patients, de graves effets sur leur santé. Un an plus tard, le constat est amer : le phénomène a perduré. Selon une enquête de l’UFC-Que Choisir publiée le 24 juin 2021, 39 % des opérations prévues entre mars 2020 et mars 2021 n’avaient toujours pas eu lieu en avril 2021.

Pire, 27 % des opérations déprogrammées n’ont fait l’objet d’aucune reprogrammation. L’enquête révèle le parcours du combattant des patients qui, pour un quart d’entre eux, « ont vu leur opération reportée à au moins deux reprises ». Enfin, les nouveaux rendez-vous ont pris beaucoup de retard puisqu’ils sont, en moyenne, placés sept mois après la date initiale, voire non honorés.

Orienter les cas Covid vers le privé

Angoisse, stress, aggravation de la santé, retard de dépistage de maladie… Comme l’on peut s’en douter, ces retards de prises en charge ont des conséquences négatives pour une grande partie des patients (81 %). L’UFC-Que Choisir constate que « ces aggravations concernent très souvent des pathologies lourdes, par exemple, l’activité de transplantation rénale a chuté de 30 % en 2020.

Ces aggravations concernent très souvent des pathologies lourdes : la moitié des opérations déprogrammées justifiaient une hospitalisation complète.
constate l'UFC-Que Choisir

Tirant la sonnette d’alarme sur une situation qu’il est urgent d’améliorer, l’UFC-Que Choisir propose une solution. Plutôt que de transférer les patients dans les hôpitaux publics d’autres régions, elle préconise de faire appel aux cliniques privées où des places sont encore disponibles et qui peuvent accueillir des cas Covid. Ce système de vases communicants bien connu nécessiterait de mener une coordination pour orienter les patients. Un effort qui serait profitable pour tous et qui demande le feu vert du ministre de la Santé ainsi que des agences régionales de santé.

Illustration bannière : l’UFC-Que Choisir appelle a une prise en charge des malades dans les meilleurs délais – © Gorodenkoff
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis