Une invasion d’insecte fait trembler la Nouvelle-Zélande

Un navire japonais censé livrer une cargaison de véhicules a dû repartir sans avoir pu décharger : des punaises diaboliques, une espèce de ravageurs de cultures agricoles, ont été trouvées à bord.

Rédigé par Anton Kunin, le 21 Feb 2018, à 11 h 30 min
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La Nouvelle-Zélande déploie des efforts considérables pour protéger son agriculture des ravageurs. C’est ainsi qu’un navire commercial japonais rempli d’insectes nuisibles, et pas n’importe lesquels, les fameuses punaises diaboliques – qui n’en sont pas à leur premier essai, a dû être renvoyé, afin d’empêcher une contamination de l’île.

L’importation sur le sol néo-zélandais de punaises diaboliques aurait eu un effet dévastateur

La Nouvelle-Zélande ne produit plus de voitures depuis les années 1990. Mais cela ne veut pas dire que ses habitants n’en ont pas besoin : rien qu’en 2017, 275.000 véhicules ont été immatriculés dans le pays. Pour satisfaire cette demande, la Nouvelle-Zélande n’a d’autre choix que d’en importer et, avec ses fleurons Toyota, Nissan et Honda, le Japon est un fournisseur important.

© eakkarat rangram

C’est ainsi que le 6 février dernier, un navire commercial transportant 6.000 véhicules s’est amarré au port d’Auckland. Sauf que cette fois-ci, rien ne s’est passé comme prévu. À peine une poignée de véhicules déchargés, les inspecteurs ont constaté la présence de redoutables insectes.

Les bien nommées punaises diaboliques (ou punaises marbrées) dont étaient infestés les véhicules, sont une espèce d’insectes répandus au Japon mais aussi en Italie, en Chine et aux États-Unis. Ce sont de redoutables nuisibles pour des cultures comme le blé mais aussi les pommes, les kiwis, les tomates et les cerises.

Le traitement contre les punaises diaboliques est une tâche compliquée

Pour empêcher tout dégât à la production agricole de l’île, il était donc impératif de traiter les véhicules ainsi que l’ensemble du navire. Mais problème : les ports de Nouvelle-Zélande ne possèdent pas d’infrastructures pour opérer ce genre de traitement. Le navire a donc dû être renvoyé en Australie où il a pu être pris en charge.

© Jared Yetzer

Il faut dire que le traitement contre ces insectes nuisibles est tout sauf une tâche facile. Face aux punaises diaboliques, on procède d’habitude à une fumigation au bromure de méthyle, sauf que cet agent chimique endommage la garniture des habitacles des voitures et ces dernières seraient devenues invendables. Quant au fluorure de sulfuryle, un agent chimique alternatif, son usage n’est pas autorisé en Nouvelle-Zélande. Mais selon les informations de Radio New Zealand, face à cette crise, les pouvoirs publics seraient en train de reconsidérer son autorisation.

Depuis cette première livraison échouée le 6 février 2018, trois autres navires en provenance du Japon ont été renvoyés par le port d’Auckland, pour ce même problème de nuisibles.

Illustration bannière : Les punaises diaboliques (ou punaises marbrées) ont infestés les véhicules ©  yhleeoci
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. C’est un insecte phytophage généraliste, sur les fruits verts (pomme etc…), gros comme des cerises, elles piquent pour se nourrir mais quand le fruits grossit, les tissus intérieurs aux environs de la piqûre ayant été détruits, le fruit présente un entonnoir à l’endroit de la piqûre.
    En général tous les fruits pommes poires, les petits pois etc, vraiment diabolique. Elle est présente en France en tant qu’insecte envahisseur.
    La 1 ère photo n’est pas la punaise diabolique.

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