Une nouvelle ferme sans sol ni soleil lancée à Lyon

Avec des produits qui poussent hors sol et sans voir la lumière du soleil, la première ferme indoor devrait ouvrir prochainement à Lyon. Elle fonctionnera également sans produits phytosanitaires.

Rédigé par Nathalie Jouet, le 24 Oct 2016, à 10 h 20 min
Une nouvelle ferme sans sol ni soleil lancée à Lyon
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La production hors sol et sans soleil, tel est l’objectif de la première ferme urbaine indoor à Lyon. « Ce n’est pas de la science-fiction, mais l’agriculture du futur ! », assurent les fondateurs de la start-up Ferme urbaine de Lyon (FUL).

Produire des aliments de meilleure qualité

Ce projet innovant, qui a été lancé il y a trois ans, apparaît enfin sous forme d’un prototype installé sur le site du campus universitaire scientifique de l’Institut national des sciences appliquées (Insa). Son développement est envisagé pour l’année 2017. L’idée est de concevoir des bâtiments destinés à abriter et à contrôler une production effectuée grâce à une technique de culture hors sol. À la fois économe en eau et en énergie, cette production a la capacité de s’adapter à toutes les villes.

Un objectif de production de 500 tonnes par an

Ce type de production vise les produits alimentaires haut de gamme ou même les ingrédients végétaux, pour des compositions pharmaceutiques ou cosmétologiques. Avec une infrastructure de 1.000 mètres carré au sol, son coût avoisine les 5 millions d’euros. Grâce à une culture intensive, le retour sur investissement devrait se faire sur six ans environ.

Pour développer ce projet, les fondateurs de FUL se sont entourés de six entreprises référentes et de partenaires provenant notamment du monde universitaire, comme l’Insa et Institut supérieur d’agriculture et d’agroalimentaire Rhône-Alpes  (Isara) de Lyon et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) d’Angers. FUL a reçu plusieurs subventions, dont une de 200.000 euros dans le cadre Programme d’investissements d’avenir (PIA) et 61.000 euros de l’Ademe. Désirant passer à une phase industrielle, FUL ouvre actuellement son capital à des industriels et fonds d’amorçage.

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Le bilan energétique doit ètre catastrophique!!!

  2. Bonjour
    Je suis allé voir le site Fermeful. Bof, ça sent son marketing développement durable à plein nez, pas vraiment la filière agricole à circuits courts et génératrice d’emplois. D’ailleurs il n’est même pas question des gens qui vont y travailler, ni des consommateurs : l’objet est censé fournir « aux professionnels » ce dont ils ont besoin quelle que soit la saison. Fermeful n’est pas une ferme maraîchère, c’est un constructeur de bâtiments pour la culture hydroponique. Aucune autre précision technique. Zéro pesticide ? Franchement je demande à voir. Zéro rejet ? Même question. Les molécules d’intérêt, c’est quoi au juste ?
    Ca ressemble à la n-ième négation de l’agronomie : la nourriture saine, ça s’obtient au soleil, dans un sol bien pourvu en biodiversité insectes, champignons, bactéries et virus. Un légume ou un fruit sain ne sont pas stériles, ils contiennent des bactéries bénéfiques pour notre flore intestinale (le microbiote), dont on découvre de plus en plus l’importance capitale pour la santé.
    Des villes développent une agriculture urbaine, mais avec des gens qui bossent les mains dans la terre sur leur balcon ou leur terrasse ou dans les jardins publics, pas en tenue de cosmonaute avec gants et charlottes.

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