Explosions de méthane : risque d’emballement du réchauffement climatique

Rédigé par Camille Peschet, le 7 Jul 2015, à 14 h 15 min
Explosions de méthane : risque d’emballement du réchauffement climatique
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Les différentes sources de méthane liées aux activités humaines

Il existe quatre grandes sources d’émission de méthane liées aux activités humaines :

  • l’élevage et la culture,
  • les feux de végétation,
  • l‘extraction et la distribution des énergies fossiles,
  • les décharges.

Concernant l’élevage, les émissions de méthane sont dues tout particulièrement à la digestion des ruminants qui libère du méthane. Une des solutions passe par une amélioration de l’efficacité nutritionnelle, ainsi que par la recherche d’un bilan neutre en analysant les émissions de méthane dans le système complet d´élevage. Par exemple, le méthane rejeté par des ruminants élevés à l’herbe correspondra au méthane absorbé par la prairie et le sol, tout les deux puits de méthane, aboutissant à un équilibre entre le méthane prélevé et le méthane rejeté dans l’atmosphère.

Méthane élevage

Pour l’agriculture, se sont tout particulièrement les rizières qui sont sources de rejets de méthane. D’autant plus quand elles sont réalisées sur un terrain préalablement sec. En effet, c’est la décomposition de la matière végétale dans un milieu sans oxygène qui aboutit à une libération du méthane. Afin de réduire la quantité de méthane émis, il est nécessaire de drainer l’eau régulièrement durant le phase de culture.

La combustion de la biomasse et les décharges répondent aux même principes de décomposition de la matière organique sans oxygène ou partiellement sans oxygène qui aboutit aux rejets de méthane dans l’atmosphère. Le principe pour les décharges est tout d’abord de confiner cette décomposition. Le méthane est ensuite capté et utilisé comme combustible. Des usines de méthanisation récupèrent ainsi le méthane pour produire chaleur et/ou électricité.

méthane feux

Pour les feux de végétation, la réduction des rejets de méthane passe par un changement des pratiques agricoles afin de réduire la culture sur brûlis, tandis que les mesures de prévention pour limiter les feux de forêts doivent être constamment rappelées.

Enfin, dans le cas de l’exploitation des énergies fossiles – pétrole, gaz de schiste, etc. -, c’est la libération du méthane préalablement emprisonné dans les roches qui favorise le rejet du méthane dans l’atmosphère. Les efforts aujourd’hui consistent à récupérer le méthane qui là encore peut servir de combustible.

Un nouveau dégagement de méthane avec les puits abandonnés de gaz de schiste

S’ajoute à cette longue liste, une nouvelle source importante de méthane. C’est ce qu’ont découvert récemment des chercheurs de l’Université de Princeton avec les puits abandonnés de gaz de schiste et de pétrole dont plusieurs remontent au 19e siècle. Or ces fuites ne sont pas incluses dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre des données gouvernementales des USA, alors que les chercheurs estiment qu’elles comptent dans la contribution globale à l’effet de serre.

Des puits de méthane à ne pas négliger

Si les activités humaines sont responsables d’émissions de méthane en excès, elles peuvent aussi contribuer à former des puits de méthane, tout particulièrement en favorisant l’absorption du méthane par les plantes et le sol. En effet, le premier puits de méthane est le sol. Mais la nature de celui-ci influence fortement sa qualité à absorber le méthane. Ainsi, un sol totalement goudronné n’aura aucune capacité d’absorption, alors qu’à l’inverse les sols forestiers sont des puits importants de méthane.

L’aménagement du territoire, la préservation de sol agraires, des jachères et de zones forestières sont également nécessaires pour réduire la quantité de méthane aujourd’hui libérées dans l’atmosphère et ainsi limiter le risque d’emballement du climat.

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. tout ça est bien mignon, mais comme d’habitude… ce ne sont que des paroles… Pour espérer de s’en sortir, il faudrait arrêter de vivre, là tout de suite… et même pas sur que cela suffise, car le climat a toujours un temps de retard…
    Adaptez vous, ce n’est que le début ou la fin.
    La Terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons aux futures générations

    • Bien d’accord avec vous. Je crains, ou finalement « j’espère’ que ce soit le début de la fin de notre espère brouillonne et insensée.
      Nous sommes la première espèce à ne pas savoir entretenir et conserver son habitat propre et habitable. Et nous nous croyons « intelligents » !

  2. La première chose à faire c’est déjà de récupérer au maximum le méthane en créant des unités de méthanisation comme il se fait actuellement se qui permet de récupérer de l’énergie et limiter les gaz à effet de serre, en France nous n’avons que trop attendu pour le faire, l’agriculture entre-autre l’élevage pourrait être autonome en énergie avec des unités de méthanisation, également avec nos déchets car lorsque l’on sait que la plus grande décharge France qui est à Marseille produit du méthane pendant 14 années, qui pourrait être récupéré, c’est scandaleux et criminel de le laisser partir dans la nature et il y en a bien d’autre, alors que l’on nous rabâche les oreilles avec le CO²(25 fois moins polluant que le méthane, sans pou autant banaliser le CO²) des voitures, mais c’est plus facile à taxer, comme d’habitude l’automobiliste est et sera toujours la vache à lait.

  3. Veux t’on réellement arrêter toutes ces émissions de gaz , car la reponse a ce problème est très simple trop simple .

  4. je trouve navrant et tellement inutile que vous parliez du probleme de pollution liée au méthane, sans même parler de la cause et donner une solution concrètes pour stopper ce fléau .. allez, je vous aide: C est l industrie des produits d origine animale (chair, lait, beurre, etc) qui engendre la grande majorité de méthane émit dand le monde … Solution = vegetalisme !

    C est bien de critiquer mais expliquer pourquoi et comment y remédier c est mieux !!!!

    • Le danger lié au Méthane est essentiellement celui qui tient aux émanation issues des gisements d’hydrate de méthane stocké au fond des océans. Le réchauffement des océans libère le gaz quand celui ci passe au dessus des + 5 °C. On par le millions de tonnes dans une nappe…
      Pour éviter la catastrophe, il faut empêcher la montée en temp des océans donc réduire le co²… La boucle est bouclée.

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