Quand la « libération » de visons nés en captivité tourne au désastre

Aux États-Unis, des activistes ont voulu sauver des milliers de visons en ouvrant leurs cages. Mais, nés en captivité, de nombreux animaux n’ont pas résisté à la vie sauvage.

Rédigé par Pauline Petit, le 31 Jul 2017, à 11 h 35 min
Quand la « libération » de visons nés en captivité tourne au désastre
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Des dizaines de milliers de visons étaient élevés en captivité dans une ferme du Minnesota (États-Unis). Le but de leur élevage ? Les tuer pour utiliser leur fourrure, très cotée dans l’industrie de la mode. Tout bon défenseur des animaux rêverait de pouvoir rendre la liberté à ces visons injustement emprisonnés. C’est ce qu’ont fait des activistes américains, sans toutefois se rendre compte des conséquences de leur acte.

Des milliers de visons morts après avoir été rendus à la liberté

Ces activistes, dont on ignore l’identité, ont ouvert les cages de 30 à 40.000 visons dans la nuit du 16 juillet dans cette ferme du Minnesota. Voulant leur rendre la liberté, ils les ont malheureusement condamnés à mort.

Le fiasco du sauvetage des visons

La plupart des animaux ont en effet été retrouvés morts de soif ou de stress aux abords de la ferme : nés et élevés en captivité pour leur fourrure, ils ont été incapables de se débrouiller tous seuls dans la nature.

visons

Un vison en cage © Rokas Tenys

15.000 d’entre eux environ ont été retrouvés morts une semaine après la libération. D’autres ont été rattrapés vivants et remis en cage par les propriétaires de la ferme. Dan Lang, le propriétaire, est furieux et doit faire face aux bagarres : « Des animaux qui ne devraient pas être ensemble se retrouvent dans la même cage, explique-t-il. Il y a des mamans visons qui ne sont plus avec leurs bébés. Mais comme ils étaient tous en liberté, on ne savait plus où allait chaque vison. […] On a dû les remettre au hasard dans les cages. »

Au 21 juillet, 14.000 d’entre eux se trouvaient encore dans la nature. Si les fermiers des alentours déplorent des pertes dans leurs élevages de poulets, victimes de l’appétit de ces petits carnivores, les visons qui survivront à la vie au grand air ne devraient pas avoir d’impact sur la faune sauvage.

Illustration bannière : un vison – © Marc Scharping
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8 commentaires Donnez votre avis
  1. Mais qu’ils sont bêtes !

  2. Les activistes en auront tiré les leçons et les prochains sauvetages se feront dans de meilleures conditions. Je leur tire mon chapeau, bravo.

  3. @Kezac: les coupables sont: ceux qui achètent de la fourrure, les éleveurs le gouvernement a laissé faire de telles atrocités, certainement pas les activistes!!!

  4. Sincèrement les articles de consoglobe me décoivent de plus en plus, est ce que le directeur de ce site est anti animaux?

    Qu’est ce qui est mieux? Un vison dans une cage métallique où il ne peut même pas bouger ni se retourner où il va se manger la patte de stress pour finir électrocuté? OU un vison dans la nature?

    C’est du n’importe quoi, je doute que ceux échappés soient morts, ils ont un instinct et savent vivre dans la nature, leur stress c’est d’avoir vécu enfermé comme des marchandises!

    Bravo aux militants, dommage que je n’ai jamais eu le courage de faire pareil, il faudrait bien evidemment réussir à abolir la fourrure, et créer des sanctuaires pour tous ces visons

    Go vegan!!!

    • Pauline Petit

      Bonjour, nous ne faisons que relater des faits et ne prenons parti ni pour l’élevage des visons ni pour les activistes qui les libèrent. A vous de vous créer votre propre jugement et de tirer les conclusions de cette histoire. L’objectif d’un média est de faire penser les lecteurs par eux-mêmes et pas de leur imposer des jugements hâtifs sur les comportements d’un tel ou d’un autres. Merci de votre compréhension !

  5. Je suis d’accord avec vous

  6. Ou est le problème puisque de toutes façons ils seraient morts ???
    A lire l’article on dirait que ce sont les activistes les coupables !!!!
    Est-ce qu’il faut aussi verser une larme pour l’éleveur ?
    Conclusion : tant mieux pour les quelques chanceux qui auront survécu.

    • Les activistes sont coupables de ne pas les avoir pris en charge pour les acclimater à la vie sauvage, oui.

Moi aussi je donne mon avis