Les grands noms du luxe s’offrent une ferme à pythons

Les défenseurs des droits des animaux vont-ils apprécier le geste ? Le géant Kering, spécialisé dans l’industrie de la mode et du luxe, a décidé de s’acheter une ferme à pythons, afin de moins dépendre de fournisseurs externes pour la peau de ces animaux qui, comme tout le monde le sait, est très appréciée dans le milieu vestimentaire. Un moyen de continuer à utiliser des pythons pour faire des vêtements et des sacs, mais de façon durable !

Rédigé par Séverine Bascot, le 26 Jan 2017, à 10 h 05 min
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Le géant Kering (Gucci, Saint-Laurent, Alexander McQueen…), spécialisé dans l’industrie de la mode et du luxe, a décidé de s’acheter une ferme à pythons, afin de moins dépendre de fournisseurs externes pour la peau de ces animaux qui, comme tout le monde le sait, est très appréciée dans le milieu de la couture.

Un geste contre le braconnage des pythons

La décision de Kering a de quoi étonner : il existe déjà des fermes de pythons dans le monde, qui fournissent les géants de la mode comme les autres entreprises qui utilisent la peau de serpent dans leurs produits. Cependant, les spécialistes et les autorités les soupçonnent fortement de n’être que des couvertures pour, au final, vendre des animaux capturés dans la nature de manière totalement illégale. La décision de Kering est donc historique.

En prenant le contrôle d’une ferme de pythons, l’entreprise lance une opération considérée jusqu’alors peu rentable. Le groupe met donc en avant la protection des animaux sauvages qui seraient, de fait, moins utilisés pour produire sacs et chaussures.

python-ferme-mode

Et si pour protéger la vie sauvage, la solution était d’arrêter l’utilisation de peaux animales ?

Kering ne compte toutefois pas sortir de ce marché : les protecteurs des animaux devront s’en contenter, puisque l’industrie du luxe n’a pas du tout l’intention d’abandonner le python comme matière première, loin de là.

Selon les autorités, le marché du python comme matière première est fortement issu du braconnage : on estime à 500.000 les peaux de pythons qui sont illégalement importées en Europe depuis la Chine chaque année par l’industrie de la mode et du luxe  !

Des pythons élevés dans les meilleures conditions

La ferme à pythons de Kering devrait, de son côté, permettre aux animaux de grandir dans les meilleures conditions. Le temps nécessaire pour qu’un python devienne assez gros pour être transformé en sacs et chaussures est de trois ans : d’ici 2020, Kering s’attend à ce que sa ferme en produise un grand nombre.

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3 commentaires Donnez votre avis
  1. C’ est a double sens, d’ un coté on lutte contre le braconnage, de l’ autre le luxe devrai tourner la page de clichés et se mettre au « vert »…
    Les cuirs sont issus d’ une industrie assez polluante a tous niveaux et à cela s’ ajoute la souffrance animale qui peut se débattre…

  2. Sans aucun doute le fait de disposer de fermes va épargner les animaux sauvages. J’espère juste qu’ils seront décapités avant d’être écorchés! Par contre j’ai des doutes sur l’élégance du python dans les accessoires et vêtements. Personnellement je trouve cela du plus mauvais goût, sans dire que luxe et industrie me semblent opposés, c’est l’un ou l’autre!

  3. Quelle horreur! Quand on sait la torture qu’on fait endurer aux serpents pour prendre leur peaux, c’est uniquement par rentabilité qu’ils veulent élever ces animaux, cela n’a rien à voir avec un quelconque soucis de leur bien être. Ils n’ont vraiment honte de rien.

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