Je choisis les produits avec peu d’emballage lorsque je fais mes courses

Les emballages, surtout en plastique, sont une vraie plaie pour l’environnement, nous le savons. Ils consomment de l’énergie pour leur production et leur retraitement quel qu’il soit, quand ils ne finissent pas dans la nature… Alors si on réduisait la part de nos produits emballés lors de nos achats ?

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 20 Oct 2020, à 14 h 23 min
Je choisis les produits avec peu d’emballage lorsque je fais mes courses
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Chaque ménage jette en moyenne 10 emballages par jour soit 24 millions de tonnes d’ordures ménagères par an (contre 22 millions de tonnes de déchets issus des petites entreprises ou commerces).

Selon les chiffres du Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid), les déchets d’emballages entrent pour près de 30 % en poids et 50 % en volume dans la quantité totale des ordures ménagères. Et bien sûr, seule une partie est recyclée (80 % pour le verre contre 22 % pour le plastique),  et le reste est brûlé ou enfoui avec les ordures ménagères résiduelles, occasionnant diverses pollutions et rejets de gaz à effet de serre – quand on ne les retrouve pas en tas de déchets dans la nature !

Comment réduire mes emballages alimentaires à l’achat ?

Le meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas, pourquoi ne pas commencer par les articles que nous consommons au quotidien : nos aliments ? Certes certains emballages alimentaires sont bel et bien nécessaires pour conserver la fraîcheur des produits (et lutter contre le gaspillage), mais d’autres sont complètement inutiles… et pourtant !

Lire aussi : Déchets plastique : le palmarès des dix marques les plus polluantes

Sélectionner les commerces

Vous l’avez certainement constaté : acheter des fruits et légumes bio au supermarché vous fera rentrer chez vous et déballer tous ces beaux produits de leur emballage… plastique – parfois individuel !  Une aberration qui vient du fait que les supermarchés sont obligés de séparer les versions conventionnelle et bio d’un même produit, et c’est l’emballage qui permet de ne pas tout mélanger dans ce rayon en libre-service…
Alors pour éviter ces emballages superflus, on se ravitaille à l’épicerie bio ou auprès d’un producteur sur un marché local ou en direct…

De même pour les achats de viande ou de fromage, optez pour les achats à la coupe dans votre supermarché ou privilégiez les commerces indépendants. Certains acceptent même facilement les contenants de leurs clients apportent leurs propres contenants (à condition qu’ils soient propres, appropriés à un usage alimentaire, adapté à l’utilisation spécifique que l’on va en faire…) : posez la question à votre commerçant de quartier.
Ce seront toujours autant de barquettes en moins dans vos poubelles !

Pour le reste des courses au supermarché, on privilégie les emballages recyclables à 100 % ou facilement réutilisables. Exit donc, les boites en carton très colorées et dotées d’une petite fenêtre en plastique par exemple… On fait au plus simple donc au plus facilement recyclable !

Les produits avec recharge ou en vrac

Une solution : privilégier les produits ne comportant pas d’emballage. De plus en plus de boutiques proposent la vente en vrac : alimentation, mais aussi produits d’entretien ou cosmétique… Des produits généralement éco-conçus, labellisés et dont on n’achète que ce dont on a vraiment besoin. Renseignez-vous et franchissez le pas de l’achat en vrac !

Souvent il suffit d’acheter un contenant consigné ou réutilisable que l’on vient remplir quand on en a besoin (vinaigres, huiles…) ou de se servir des sachets à disposition (céréales, graines, fruits séchés, biscuits…). Là encore, pour éliminer ces petits sachets en papier qui vont continuer d’engorger les poubelles, pensez à apporter vos petits sacs faits maison avec de vieux vêtements. Un fois tarés, vous pourrez les réutiliser longtemps et payer le juste prix.

réduire emballages alimentaires

Bien choisir ses produits et emballages alimentaires pour limiter ses déchets, un défi à relever © Mockup Cloud

Lire aussi : Les emballages en papier, pas si inoffensifs que ça

Ainsi, en préférant les produits en vrac, les emballages en verre, ou encore 100 % recyclables, je contribue à :

  • diminuer la quantité de déchets dans ma poubelle et dans les décharges ;
  • davantage de matières recyclées donc moins de CO2 rejeté dans l’atmosphère ;
  • réaliser des économies pour mon porte-monnaie ;
  • lutter activement contre la surconsommation et le suremballage.

Article mis à jour et republié

Illustration bannière : Ce genre d’aliments pourrait tout aussi bien s’acheter en vrac © Sergey Ryzhov
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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

13 commentaires Donnez votre avis
  1. Chez Centurybox, entreprise de packaging, nous sommes soucieux de l’environnement ! Nous avons effectué une économie d’émission de gaz à effet de serre de 101 tonnes de CO2e en 2013 grace à notre système de recyclage.

  2. oui mais même dans les resto,on nous donne des verres en plastiques.

  3. C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup le choix au supermarché. Tout de même je garde les sacs plastiques quand j(achète des fruits ou légumes et je les rapporte la fois suivante au lieux de les déchirer et les jeter systématiquement.

  4. Guillory!

    Nous ne sommes pas « toujours » (je précise bien) obligés d’accepter les emballages des distributeurs. Je m’explique :

    – chez l’épicier du coin, nous pouvons dire NON aux emballages qu’il pourrait proposer et utiliser nos propres emballages récupérés des achats précédents. Ou dans le cas contraire, prévoir et emmener un emballage avant de se rendre à l’épicier. Cela permettrait à l’épicier d’économiser son stock d’emballage et vous permettrait de polluer moins
    – au supermarché, nous avons très oeu le choix concernant les produits mis en bocaux, bouteille et/ou conserve. Toutefois, pour tout autre produit non préalablement conditionnés, nous pouvons opter pour le même choix qu’avec l’épicier du quartier. Vous emmenez votre panier et emballage et les utilisez pendant votre achat en supermarché.

    L’idée ici est d’utiliser le moins d’emballage possible afin d’économiser (notre argent) mais aussi l’environnement.

    Les avancées technologiques ont effectivement laissé des séquelles sur leur passage : la paresse. tout devient facile d’accès que finalement, nous devenons paresseux. Et les industriels s’en sont bien rendus compte, raison pour laquelle ils se font des sous sur notre dos. Or, si nous gardions les mêmes habitudes que mémé et pépé le faisaient dans leur temps de jeunesse, nous ne pouvons qu’en garder de belles économies et aussi de belles pratiques. Et quinze minutes en plus, ce n’est pas le mer à boire. Cette vie ne fait que passer alors au diable « le temps c’est de l’argent », il faut prendre le temps de vivre et de savourer chaque geste que l’on fait!!!

  5. Utilisez les éco-recharges ?
    Non je ne suis pas d’accord, un bidon de lessive sera recyclé par la suite, alors q’une recharge de lessive ira à l’enfouissement.
    Les fabriquants jouent beaucoup sur le « Eco » sans qu’il n’y ait une vrai signification !

  6. Pour les légumes : on réalise un potager lorsqu’on a un peu de terrain donc pas d’emballage

    Pour les fruits : certains vendeurs au marché proposent des sacs en papier. on peut toujours lui ramener pour la fois d’après !

    Pour les oeufs : reprenez votre boite pour aller les prendre à la ferme ou au marché !

    Pour l’eau : buvez l’eau du robinet ou investissez dans une carafe filtrante

    Pour les sodas : investissez dans une soda stream !

    Il y a souvent des parallèle à réaliser entre économie et écologie.

    • Annabelle Kiéma

      Bonjour Florent,
      Vous avez entièrement raison : économie et écologie font souvent bon ménage 🙂
      Merci pour vos astuces

      Bonne journée
      Annabelle

  7. Egalement achats en gros, bocaux de verre pour les stocker étiquetés et rangés dans l’étagère. J’aime faire mon pain – à la main pour le moment – et cusiner des produits de qualité en quantité raisonnable. Donc le moins de déchets possibles, mal voir permet d’échapper à la dictature des emballages chatoyants 🙂

  8. je me fournis à la biocoop ; j’achète presque tout au poids dans des sachets en papier que je plie soigneusement pour les ramener au magasin la fois suivante ; il servent ainsi plusieurs fois ; je ne les jette que quand ils sont devenus trop fragiles ; j’achète même du liquide vaisselle et de la lessive liquide à la tirette. les savons sont vendus sans emballage ; les bouteilles de shampooing n’ont pas de bôite en carton en plus ; pour les brosses à dents, la brosse et le manche sont vendus séparément ainsi on conserve le manche et on emboite la nouvelle brosse

  9. Certains supermarchés proposent à leurs clients de jetter leur sur-emballages dans des bacs prévus à cet effet. C’est un premier pas. Un autre geste serait d’acheter le strict minimum dans les dits-supermarchés et favoriser le commerce de quartier moins producteur d’emballages : exemple la viande moins d’emballage chez le boucher pour un prix similaire voir parfois moins cher que les grandes surfaces qui au passage prennent une grasse marge !

  10. Bonsoir,
    Je suis d’accord avec Guillory, il ne faut pas se voiler la face Le consommateur subit.Moins de déchets c’est impossible les fabriquants et les distributeurs ne veulent pas:ex pourquoi les croissants chez Leclerc sont-ils vendus dans des boîtes plastique, ce serait tellement mieux dans des sachets en papier.Je jette ces boîtes dans les poubelles de ces même grandes surfaces ainsi que les plastiques des paks de 6 bouteilles, le moins possible chez moi.Par ailleurs pourquoi ces même super marchés sont-ils payés avec nos emballages qu’ils récupèrent à la sortie de leur magasin.Ils gagnent de l’argent 2 fois sur notre dos.Il devrait exister une consigne sur tous les parkings,pour les cartons,les papiers,les bouteilles en verre sur l’exemple de l’initiative prise par la navigatrice Maud Fontenoy pour les bouteilles en plastique.Au moins une personne raisonnable.A la base c’est nous qui payons les emballages.Que fait le Grenelle de l’environnement pour « Les pollueurs payeurs » on attends de voir leur réaction.Si il y avait des amandes très importantes ou des interdictions de vendre plus destruction de leur sur- emballages nocifs comme le font les douanes et les gendarmes avec la drogue et les cigarettes le problème serait déjà résolu.Pour que l’on ai moins de déchets ,nos poubelles sont munies d’une puce individuelle et d’un cadenas.A quelle époque vit-on!!!

  11. comment voulez vous lutter contre le trop d’emballage qui est imposé par les distributeurs et qui y voient non seulement le côté pratique mais surtout leur intérêt qui est aussi l’intérêt du gouvernement par le versement de TVA.ne soyons pas hypocrite. le consommateur subit. quant il rentre chez lui il comprends bien que 15% de ses achats passent à la poubelle. il ne faut pas donner des leçons mais montrer la réalité.

    • Annabelle Kiéma

      Bonjour Guillory,
      Il ne s’agit en aucun cas de donner des leçons mais plutôt d’aiguiller sur comment opérer ses choix (le vrac, le rechargeable, les emballages recyclés …) car notre rôle est plutôt de vous informer et de vous conseiller au mieux !
      Bonne journée,

      Annabelle

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