L’île Henderson, un joyau écologique noyé sous les déchets plastiques

La pollution plastique n’a pas de frontières. L’île d’Henderson jouit de sa position géographique pour attirer des espèces animales qui en ont fait sa richesse. Mais les courants dont elle profite font aussi s’échouer des déchets plastiques de plus en plus nombreux : 700 morceaux de plastique au mètre carré ont ainsi été recensés en 2015.

Rédigé par MEWJ79, le 31 Jul 2019, à 9 h 50 min
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L’île Henderson, située dans l’océan Pacifique, est connue pour sa richesse écologique : elle est sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988. Mais depuis quelques années, elle est recouverte de déchets plastiques, venus du monde entier.

L’île Henderson, loin de tout, pourtant recouverte de plastiques

Le plastique est un fléau pour l’environnement. Dernier exemple en date, celui de l’île Henderson, située en plein Pacifique. Cet atoll a été inscrit en 1988 sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO pour son « écologie pratiquement intacte ».

Mais en 2019, ce paradis est noyé sous un océan de plastiques. Difficile à imaginer tant l’île est isolée. Pourtant, des déchets du monde entier se sont échoués sur ses côtes(1).

Et pour cause, l’île Henderson est au milieu de courants. Si l’on pense évidemment au septième continent, qui dérive lui aussi dans le Pacifique sur une surface équivalente à trois fois celle de la France (1,6 million de km²), une autre de ces « îles » se forme aussi en Méditerranée, entre la Corse et l’île d’Elbe. Là aussi, divers déchets plastiques se regroupent sous la force des courants. Ce n’est pas pour rien que la Méditerranée a été désignée mer la plus polluée au monde.

Un courant qui apporte et aide à regrouper les déchets

L’île Henderson, elle, se trouve au centre du gyre subtropical du Pacifique Sud. Il s’agit d’un tourbillon océanique qui descend la côte australienne, puis remonte le long l’Amérique du Sud. Il permet d’apporter des nutriments, peu présents dans les autres atolls coralliens et attire donc les animaux et oiseaux marins qui font la richesse de l’île. Mais il agit aussi comme un tapis roulant pour les déchets qui se regroupent.

Et le phénomène est inquiétant. La scientifique Jennifer Lavers a conduit plusieurs expéditions sur l’île. La première, en 2015, lui a permis de recenser 700 morceaux de plastique au mètre carré, l’une des concentrations les plus élevées au monde. Pire, la force des vagues entraîne la destruction de nombreux déchets et les rend presque invisibles et donc impossibles à ramasser. En revanche, puisqu’ils sont petits, ils sont ingérés par les oiseaux et les tortues.

Illustration bannière : plage envahie par les déchets plastiques -© Larina Marina
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Quand je lis : elle est sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988. C’est bien la preuve que figurer sur cette liste NE SERT ABSOLUMENT À RIEN !!!! puisque ce n’est pas l’Unesco qui fera quelque chose contre ce fléau ……..

    • ……le genre humain va s’étouffer tout seul dans tous les déchets qu’il produit !!!! il suffit d’attendre encore quelques années et le monde va bien voir qu c’est la pure vérité !!!!! on dépense des milliards pour envoyer des satellites pour détecter les déchets dans les mers et les océans et pas un centime pour empêcher cette pollution dans le monde entier……

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