Huile de palme : le WWF pointe les mauvais élèves du doigt

De nombreuses entreprises avaient promis de se fournir à 100 % en huile de palme certifiée. Beaucoup on fait des efforts en ce sens mais d’autres ne font toujours rien pour limiter leur utilisation de cette huile fortement liée à la déforestation.

Rédigé par Joseph Vebret, le 27 Sep 2016, à 12 h 55 min
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L’édition 2016 du « scorecard WWF » sur les approvisionnements en huile de palme vient de paraître. Le document analyse les pratiques et politiques des 137 plus gros acteurs de la distribution, des produits de consommation et des services de restauration aux États-Unis, au Canada, en Europe, en Australie, au Japon et en Inde.

Plus de la moitié des entreprises évaluées affichent des progrès appréciables

Parmi ces entreprises évaluées, des marques emblématiques telles que Carrefour, Ikea, McDonald’s, Nestlé, Safeway, Tesco ou Walmart ont été passées au crible.

Le classement se base sur les engagements et réalisations des entreprises notamment sur leur engagement à acheter de l’huile de palme non issue de la déforestation, la transparence de leurs politiques d’approvisionnement ou encore leur appartenance ou non à la Table ronde pour l’huile de palme durable (RSPO). Selon une étude de la Commission européenne, ce produit fortement décrié a impact climatique négatif trois fois plus important que les énergies fossiles.

Seules 3 entreprises utilisent à 100 % de l’huile certifiée durable

En 2015, de nombreuses entreprises avaient promis aux consommateurs de se fournir à 100 % en huile de palme certifiée. « Cette année, commente Adam Harrison, responsable du programme huile de palme, le WWF a porté une attention toute particulière à mesurer la concrétisation de ces promesses. Si plus de la moitié des entreprises évaluées affichent des progrès appréciables, un acteur sur cinq n’a pas répondu ou ne fait que trop peu pour réduire l’impact de l’huile de palme qu’il achète sur les écosystèmes. C’est inacceptable compte tenu de la facilité avec laquelle il est possible d’obtenir de l’huile de palme certifiée ».

Cette année, l’enquête du WWF s’est également intéressée à la rapidité avec laquelle les entreprises passent du simple échange de certificats à l’approvisionnement physique en RSPO. Seules trois entreprises, Ferrero, Danone et Arnott’s, ont utilisé à 100 % de l’huile de palme durable. Sur ces trois acteurs, seul Ferrero figure parmi les très gros acheteurs d’huile de palme. En France, Carrefour, Casino, Cérélia, Sodexo, L’Oréal ou encore Super U figurent parmi les bons élèves. L’entreprise L’Oréal, notamment, s’est engagée dans une politique ambitieuse d’approvisionnement en huile de palme et ses dérivés qui couvre l’ensemble de ses marques et de ses opérations.

« Nous avons atteint une étape critique du chemin vers l’huile de palme durable, déclare Adam Harrison. De plus en plus de grandes marques utilisent désormais uniquement de l’huile de palme RSPO, même si des entreprises retardataires traînent encore les pieds. »

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. j’adore le « faux-cul-isme » dont fait preuve le WWF qui est le roi du greenwashing

  2. Il n’y a pas d’huile de palme industrielle durable ou responsable. Le label RSPO a été créé par les industriels, faisant eux-même leur cahier des charges, et n’empêchant pas la destruction de nouveaux terrains pour y planter les palmiers.La WWF étant partie prenante de cette RSPO, ils sont très mal placés pour juger. Ce n’est que de la poudre aux yeux, du « greenwashing ».

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