Grippe aviaire : moins d’oeufs et des recettes à base de volaille modifiées

La grippe aviaire provoque une pénurie de produits issus de l’aviculture qui va nécessiter des changements de recettes dérogatoires de la part des industriels de l’agroalimentaire.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 31 Aug 2022, à 9 h 45 min
Grippe aviaire : moins d’oeufs et des recettes à base de volaille modifiées
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Les consommateurs ne devront pas être surpris que leurs produits préférés à base de volaille auront peut-être un goût un peu différent dans les semaines et mois à venir : les industriels ont été autorisés à changer les recettes sans prévenir l’acheteur dans le détail. Une situation similaire à celle connue durant la pénurie d’huile de tournesol au début de l’année 2022. Mais cette fois, ce n’est pas le conflit en Ukraine le problème…

La grippe aviaire sévit en France depuis fin 2021

Désormais quasiment saisonnière, la grippe aviaire a frappé de plein fouet la production avicole française : depuis fin novembre 2021, ce sont des dizaines de millions d’animaux qui ont dû être abattus pour tenter d’endiguer sa propagation. Un manque à gagner majeur pour le secteur, la grippe aviaire de 2016-2017 avait conduit à des pertes de plus de 500 millions d’euros, et un problème pour l’ensemble de la production agroalimentaire.

Car si on pense directement à la viande de volaille qui manque à l’appel, les oeufs et la majorité des produits issus de l’élevage de volaille sont touchés. Et, malheureusement, pas uniquement les poules et poulets : les canards, les dindes… l’ensemble du secteur avicole fait les frais du virus influenza. Pour l’agroalimentaire, il n’y a pas le choix : soit réduire voire arrêter la production, soit changer la recette.

Des changements signalés à la marge des produits

La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a donc annoncé lundi 29 août 2022 que les industriels pourront changer la recette des produits. Comme lors de la pénurie d’huile de tournesol, ces changements ne conduiront pas à un changement dans les ingrédients sur les boîtes : une simple étiquette avec marqué « DEROG », pour dérogation, signalera au consommateur que la recette n’est plus la même… sans préciser quels changements ont eu lieu.

Rechercher un produit dont la composition a été temporairement modifiée ici

Les mentions garantissant une certaine qualité du produit, comme « sans OGM », « issu de l’agriculture biologique » ou encore « origine France » devront être masquées si cette garantie n’est plus à l’ordre du jour. Et, bien évidemment, dans le cas où des produits allergènes seront utilisés, ils devront être signalés au consommateur pour éviter tout problème de santé.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Les chasseurs européens vous avaient prévenu sur le risque pandémique en cas de surpopulation artificielle d’oiseaux migrateurs, la seule bonne nouvelle est que désormais la grippe aviaire ne touche quasiment plus que des espèces protégées (goélands, mouettes, sternes, fous)! Bravo à FNE, à l’ASPAS et à la LPO!

    Autre chose une végane de 38 ans condamnée à 30 ans de prison ferme pour le meurtre de son nourrisson et maltraitance pour ses autres enfants

    • « une jeune mère âgée de 29 ans et dont l’arrestation a pu se faire le jeudi 2 Mai à Little Ferry dans le New Jersey, pour un crime difficile à concevoir : elle a tranché, à l’aide d’un couteau, la gorge et le bras de sa fille âgée seulement de 5 jours. » Elle n’était pas végane…
      Grippe aviaire : Dans le cas présent, l’émergence du virus H5N1 est bien la conséquence de méthodes d’élevages irresponsables qui correspondent à entasser plusieurs milliers d’oiseaux domestiques, dans un espace restreint et une atmosphère souillée par des déjections en tout genre avec une alimentation et des conditions de stress épouvantables. Les oiseaux migrateurs incriminés sont les victimes de ces dérives
      La LPO, contrairement aux allégations, rappelle que les oiseaux sauvages incriminés et victimes du virus dans le sud de l’Europe sont pour la plupart des animaux sédentaires ou capables seulement de faire des migrations partielles. Ces oiseaux, en particulier des Cygnes tuberculés pour l’Italie, la Grèce, la Bulgarie, l’Autriche et la Slovénie ont, tout au plus, tenté d’échapper à un hiver rigoureux en se déplaçant vers l’ouest et ils ont probablement contracté le virus dans des pays de l’Est de l’Europe où l’épandage de lisier de volaille reste un usage commun.

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