Et c’est reparti pour des records de concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère !

Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère inquiètent l’ONU : la lutte contre le réchauffement climatique patine.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 26 Oct 2021, à 11 h 56 min
Et c’est reparti pour des records de concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère !
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Mauvaise nouvelle sur le front de la lutte contre le réchauffement climatique : l’Organisation des Nations Unies (ONU) tire la sonnette d’alarme en amont de la COP26 de Glasgow qui aura lieu du 31 octobre au 12 novembre 2021. Les concentrations de gaz à effet de serre sont au plus haut  : la lutte contre le réchauffement climatique en prend donc un coup.

Des inquiétudes sur la capacité de la planète à absorber le CO2

Le dioxyde de carbone (CO2) inquiète tout particulièrement l’ONU et sa branche de surveillance de l’atmosphère, l’OMM (Organisation météorologique mondiale) : les niveaux de concentration de ce gaz sont au plus haut. Et si la planète est en mesure de l’absorber, grâce à ce qu’on appelle des « puits de carbone », la puissance de ces derniers s’amenuise à cause de l’activité humaine. Ces puits, ce sont les forêts et les océans, durement impactés depuis des années.

L’Amazonie, surnommée le « poumon de la planète » du fait de son importance majeure dans la transformation et l’absorption du CO2, perdrait en effet de son efficacité. Une partie de cette forêt, estime l’OMM, est même devenue « une source de carbone » : au lieu d’absorber ce gaz, elle finit par en émettre.
Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, ne laisse pas place au doute sur les causes de ce changement dramatique : « C’est alarmant et c’est lié à la déforestation dans la région ».

Une augmentation des températures de 4 degrés ?

Outre le CO2, le plus connu des gaz à effet de serre, les concentrations de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O) sont également au plus haut. En 2020, selon le rapport de l’OMM, ces concentrations annuelles ont dépassé les concentrations moyennes de la période 2011-2020. Le réchauffement climatique risque même d’empirer par rapport aux prévisions, déjà catastrophiques, précédentes. Au point que Petteri Taalas n’y croit presque plus.

Pourtant on n’a pas de planète de rechange ! – © Jacob Lund

« Au rythme où augmentent les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation des températures à la fin du siècle sera bien supérieure aux objectifs de l’Accord de Paris, soit 1,5 à 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. Nous sommes très loin du but. Si nous continuons à utiliser les ressources fossiles de manière illimitée, nous pourrions atteindre un réchauffement d’environ 4 degrés d’ici la fin du siècle », a-t-il prévenu dans le bulletin de l’OMM.

Illustration bannière : La hausse des concentrations de gaz à effet de serre va compromettre la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, selon l’OMM – © Vitalii Vitleo
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Il n’y a aucune raison de pousser des cris de vierges effarouchées. Les mesures de CO2 au Mauna Loa depuis 1959 montrent une croissance quasi-linéaire du taux de CO2 atmosphérique taux global de CO2 atmosphérique, et il n’y a pas d’accélération observable. Le taux actuel de CO2, mesuré au Mauna Loa, est de 413 ppm (soit 0,0413% de l’air). gml.noaa.gov/ccgg/trends/mlo.html
    On remarque deux choses :
    1) La baisse d’environ 10% des émissions anthropiques en 2020 ne se voit pas sur la courbe, ce qui veut dire que nos émissions sont marginales, ce qui est cohérent avec le taux de 4% des émissions anthropiques indiqué dans le rapport scientifique AR5, page 471.
    2) Globalement, la courbe de croissance du taux de CO2 atmosphérique est quasi-linéaire, malgré une très forte inflation des émissions anthropiques, ce qui confirme qu’elles sont marginales.

  2. L’accord de Paris est en fait un non-accord, présenté comme une victoire par la rouerie fabiusienne. En effet, la somme des déclarations d’émissions de CO2 indiquait une augmentation des émissions au moins jusqu’en 2050, les PED ayant besoin d’une électricité abondante et pas chère, donc avec des centrales thermiques, principalement à charbon. Pour sauver la face, notre brave Fabius a contourné cette difficulté en proclamant un objectif de limitation du réchauffement à 1,5 ou, au pire, à 2°C. Si l’on suppose que le CO2 a un effet mesurable sur la TMAG (température moyenne annuelle globale), donc si l’on suppose que le GIEC a raison, ce qui n’est pas prouvé, alors l’objectif de limitation à 2°C ne pourra être atteint, compte tenu des engagements des pays. Donc, continuer à hurler à cause de la forte inflation des émissions anthropiques, ce qui était prévu, ne sert à rien. Par contre, si l’on est logique et positif, on constate que, depuis 20 ans, la TMAG est stable, malgré une très forte inflation des émissions anthropiques, ce qui tend à prouver par l’observation que nos émissions anthropiques de CO2 n’ont aucun effet mesurable sur la TMAG, et donc nous n’avons aucune raison de craindre un réchauffement incontrôlé.

  3. L’ONU c’est bien connu, ne veut que notre bien…

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