Seuls 5 % des Français ont une activité physique suffisante

Seuls 5 % de la population ont une activité physique suffisante pour espérer rester à l’abri de maladies dont la sédentarité est l’un des facteurs.

Le manque d’activité physique et la sédentarité augmentent le risque d’hypertension et d’obésité

Le constat est amer : « 95 % de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis ». Et c’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui est à l’origine de cette observation. « Aujourd’hui, seuls 5 % des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice, » poursuit l’équipe dirigée par la professeur Irène Margaritis, à l’origine de cet avis scientifique.

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Les risques sont d’autant plus importants lorsque le manque d’activité physique et l’excès de sédentarité sont cumulés. « Ces personnes présentent ainsi des taux de mortalité et de morbidité plus élevés. Par exemple, ils sont davantage exposés aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers. Ils sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité ». Et en France, ce sont plus d’un tiers des adultes qui cumulent activité physique réduite et sédentarité.

Les personnes les moins diplômées et les femmes bougent encore moins que les autres

Bouger son corps pour ne pas rester assis trop longtemps – © Qilin’s prance Filmmaker

Concernant la sédentarité, passer plus de 8 heures par jour en position assise expose à un risque pour la santé, rappelle l’Anses. L’Anses évalue à 38 % la part des adultes dont la durée de sédentarité est supérieure à 8 heures par jour. Les adultes à faible niveau d’études et les moins de 45 ans sont les plus touchés. Les écrans semblent avoir un rôle déterminant dans la sédentarité : le temps passé devant un écran pour le loisir représente en effet environ 79 % de la durée de sédentarité totale.
Toujours est-il qu’il existe une différence en termes de durée de sédentarité en fonction du niveau d’études. Le temps passé devant la télévision varie ainsi de 3h35 chez les moins diplômés à 2h04 chez les plus diplômés. Et ce temps devant la télévision représente 60 % de la durée totale de sédentarité chez les moins diplômés, contre 33 % chez les individus avec un niveau d’études bac+4 et plus.

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S’agissant du manque d’activité physique, l’Anses pointe en particulier une activité physique réduite chez les femmes. D’après les données collectées par l’équipe d’Irène Margaritis, 70 % d’entre elles sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes.

Illustration bannière : Exercice physique : les Français à la traîne – © Olena Yakobchuk