On a souvent tendance à prendre des envies de manger pour de la faim. Pourtant, elles sont bien différentes. La première, l’envie de manger, est surtout psychologique, et la seconde, la faim, vraiment physiologique. Mais comment faire les reconnaître ?
« Pourquoi j’ai toujours faim ? » : ça reflète quoi ?
La faim est une sensation physiologique, contraire à la satiété. Elle répond à un besoin d’énergie de l’organisme. Cette énergie est apportée exclusivement par notre alimentation, à travers les nutriments des aliments.
La faim répond à des besoins en énergie
Pour se faire entendre, la faim fait du bruit et peut même faire mal ! Des gargouillis, des borborygmes, mais aussi des sensations de « creux dans le ventre », de tiraillements…
Bref, des sensations pas vraiment agréables et qui vont empirer si on continue à ne pas répondre aux besoins d’énergie : sueurs, maux de tête, tremblements, humeur agressive. Ça peut même aller jusqu’à l’hypoglycémie et l’évanouissement.
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La faim est physiologique : écoutez votre corps si vous avez envie de manger – © Minerva Studio
Certains pensent que la faim « passe » parce qu’ils ne ressentent plus ces signes plusieurs heures après ne pas y avoir répondu. Mais la faim ne « passe » pas : le besoin en énergie est toujours là.
Attention à la privation
Le corps ira puiser dans les réserves à sa disposition. Mais il se souviendra qu’il a été privé. Et stockera encore plus les prochaines fois où on lui apportera à nouveau l’énergie dont il a été privé. Donc il ne sert à rien de vouloir sauter un repas, si on a faim, dans le but de perdre du poids !
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L’idéal est de manger quand on a faim. Une faim qui n’est pas trop petite (on mange alors du bout des doigts, sans en avoir goût), ni trop grande (on mange avec précipitation, en grandes quantités, n’importe comment et vite). À la fin, l’idéal aussi est de s’arrêter quand on est rassasié (mais c’est une autre histoire et pas le sujet de cet article).
L’envie de manger a des causes multiples
Contrairement à la faim, l’envie de manger n’a aucun signe physiologique : pas de tiraillements ni de gargouillis dans le ventre.
Quelles sont les causes de cette envie ?
Ce n’est pas une demande de besoin d’énergie du corps, mais une demande de la tête, psychologique. L’envie de manger fait manger, mais sans faim.
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Stress, euphorie, tristesse… Manger sans faim © diignat
Les émotions négatives
Stress, colère, tristesse, angoisse et pourquoi pas la joie (mais plus souvent les émotions négatives). La gestion difficile de ces émotions peut donner envie de manger pour compenser.
Les sens
Une odeur de frites ou de chocolat, la vue d’un gâteau dans une pâtisserie ou d’un paquet de biscuits ouvert dans la cuisine. Les sens peuvent entrainer des envies impulsives de manger.
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Les heures et les habitudes
Les biscuits de 17h tous les jours, les repas à heures fixes. Les habitudes font oublier d’écouter la faim. On mange, quel que soit le degré de faim.
Et le plaisir ? !
Une envie de manger n’est pas une envie de plaisir ! Une envie de plaisir n’est pas impulsive, ni compulsive, ni habituelle. Elle se porte sur un aliment bien précis, bien identifié (tel carré de chocolat, noir, avec des noisettes, d’une marque bien précise) que l’on va vraiment déguster, en prenant le temps.
Une envie de plaisir reste un événement rare pour être pleinement appréciée à sa juste valeur, c’est-à-dire d’exception.
Les solutions à mettre en place contre l’envie de manger
Heureusement, il existe des solutions pour contrecarrer les envies de manger.
Les émotions négatives expliquent parfois une soudaine envie de manger – © Andrey_Popov
Pour les émotions négatives
Changer son état d’esprit et ses idées en faisant autre chose. Une promenade, un coup de fil à un ami, de la relaxation, une séance de sport… À chacun de trouver une stratégie de sortie de pensées négatives selon son emploi du temps et ses goûts.
Pour les sens
Éviter de rester physiquement à l’endroit où les sens ont été sollicités. Sortir de la pièce, changer de trottoir, faire autre chose. Les chercheurs ont quantifié la durée d’une envie : elle dure une quinzaine de minutes seulement.
Si la tentation sensorielle n’est plus prégnante au bout d’un quart d’heure, c’était donc juste une envie. Autant se le dire. Ça vaut donc le coup d’attendre 15 minutes avant de se ruer impulsivement sur l’aliment convoité.
Pour les habitudes
Là encore, prendre le temps de faire autre chose que de manger sans faim.
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3 conseils pour gérer les envies de manger
Autant se préparer à l’avance pour mieux contrer les envies de manger !
1- Dresser une liste d’activités
Des activités qui font plaisir (elles doivent rivaliser avec une envie de manger !) et qui sont faciles à mettre en place pour pouvoir les choisir facilement lors d’une envie de manger.
2- Lorsque l’envie arrive, l’identifier comme une envie
Le fait de s’interroger est déjà un frein potentiel à répondre à cette envie.
3- Continuer à s’écouter
C’est-à-dire à travailler sur la sensation de faim et sur celle de l’envie pour bien les différencier. Car lorsque l’on mange par envie, puisque ce n’est pas le corps qui a appelé, mais la tête, on risque de ne plus pouvoir s’arrêter de manger puisqu’il n’y aura pas de signaux de satiété. D’où l’importance de ce travail d’écoute de soi.
Certaines personnes n’ont jamais d’envies de manger et gèrent parfaitement leur faim : ce sont les bébés.
Les bébés gèrent bien leur envie de manger – © Evgeny Atamanenko
À l’écoute de leur corps et de leurs sensations physiologiques, ils mangent quand ils ont faim et s’arrêtent quand ils n’ont plus faim. Sans se poser de questions, de façon la plus naturelle possible. Un modèle à retrouver quand on devient plus grand !
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