Il reste encore 20 ans à vivre aux emballages plastique à usage unique !

La France se fixe un objectif de mettre fin aux emballages plastiques à usage unique à l’horizon de 2040.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 5 May 2021, à 10 h 12 min
Il reste encore 20 ans à vivre  aux emballages plastique à usage unique !
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La transition énergétique passe, certes, par une amélioration de la consommation énergétique ou encore la fin du diesel et des moteurs thermiques, mais pas seulement. Les emballages, omniprésents, font partie du problème… et donc de la solution. La France veut les éliminer à l’horizon de 2040, mais a adopté un décret qui risque d’être peu efficace.

Le décret 3R cible les emballages plastiques à usage unique

Publié le 30 avril 2021, et lié à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire de février 2020, le décret 3R (réduire, réemployer, recycler) fixe un objectif ambitieux pour la France : la « sortie des emballages plastiques à usage unique » à l’horizon de 2040. Exit, par exemple, les films plastiques sur les livres ou les piles. L’enjeu est de taille : plus de 2 millions de tonnes d’emballages plastiques à usage unique arrivent sur le marché chaque année, que ce soit dans les produits à destination des entreprises ou ceux à destination des particuliers.

Mais pas question de faire les choses trop vite : trois étapes intermédiaires sont prévues, toutes à l’horizon de 2025. La réduction de 20 % de ces emballages, l’objectif de 100 % d’emballages recyclés (et donc recyclables) et la fin des emballages inutiles (donc du suremballage).

Des barquettes de fraise en plastique non recyclable © Komsan Loonprom

Pas de contraintes ni de sanctions pour les entreprises

Si l’objectif est louable, l’efficacité de ce décret risque d’être moindre : il n’est pas contraignant. En fait, la fin des emballages à usage unique en France se base sur le volontariat des entreprises. « Pour être en conformité avec la libre circulation des marchandises, il n’y a ni interdiction ni sanction et ce sont des objectifs collectifs », explique le ministère de la Transition écologique. Impossible, en effet, d’imposer aux entreprises étrangères d’appliquer une réglementation de ce type si elle n’est pas en vigueur dans leur pays. Et impossible de l’imposer aux entreprises françaises…

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Le gouvernement, plutôt que le bâton, joue donc la carotte : « des incitations financières » seront étudiées et pourront être proposées aux entreprises qui appliqueraient ces recommandations. Sans plus de précisions.

 

Illustration bannière : Des barquettes de fruits emballées dans du plastique au supermarché © wavebreakmedia
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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