Tests sur animaux en Grande-Bretagne : un laboratoire réprimandé pour avoir élevé trop de souris

Les souris représentent 60% des 2 millions d’animaux utilisés par la recherche scientifique chaque année en Grande-Bretagne, dans des conditions parfois atroces. Un laboratoire vient d’être épinglé pour en avoir élevé beaucoup trop !

Rédigé par MEWJ79, le 30 Mar 2018, à 11 h 40 min
Tests sur animaux en Grande-Bretagne : un laboratoire réprimandé pour avoir élevé trop de souris
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En Grande-Bretagne, un laboratoire élevait illégalement 180.000 souris, bien au-delà de la quantité qu’il est autorisé à avoir. Outre-Manche, nombreux sont les cas rapportés de souffrances animales lors de tests. Et pourtant, peu (voire pas) de sanctions sont prises envers les fautifs !

180.000 souris découvertes dans un seul laboratoire

Un rapport du ministère de l’Intérieur anglais, cité dimanche 25 mars par The Telegraph révèle qu’un laboratoire britannique a élevé illégalement 180.000 souris(1). Ces animaux étaient ainsi gardés en cage afin que l’on réalise des expériences sur eux. Le laboratoire fautif n’avait qu’une limite de 127.600 souris maximum à étudier. Pour se défendre, il a simplement indiqué qu’une erreur avait occasionné cette largesse.

Souris de laboratoire © Igor Stramyk

Pour rappel, la souris représente 60 % des 2 millions d’animaux utilisés par la recherche scientifique chaque année outre-Manche, notamment dans des tests sur des maladies comme le cancer, le diabète et l’Alzheimer. Le quotidien britannique explique la raison pour laquelle ces animaux sont si prisés : « les rongeurs sont utilisés par la recherche car ils sont petits et s’adaptent bien aux nouveaux environnements », et « se reproduisent aussi exceptionnellement rapidement, avec des mères donnant naissance à jusqu’à 40 souris par an ».

Lire aussi : Absence d’anesthésie et mise à mort… La souffrance des rongeurs de laboratoires en vidéo

Un rat de laboratoire virtuel pourrait permettre d’éliminer les tests sur les animaux

Et malheureusement si cet établissement a été épinglé, il ne s’agit que d’un cas parmi des dizaines recensés à travers le Royaume-Uni, selon un rapport gouvernemental. Ce dernier évoque encore, dans un autre laboratoire, un singe laissé une nuit entière dans un incubateur de réveil sans eau ni nourriture après une opération.

Il y a aussi ces rongeurs morts de faim ou d’étouffement car placés dans des cages sans aération, ou encore ces 74 poussins qui ont péri car laissés 65 heures d’affilée dans un environnement sans humidité adéquate. Pourtant, aucune sanction n’a été prononcée et dans le cas du laboratoire aux 180.000 souris, il n’a reçu qu’une simple réprimande !

Dans un laboratoire © Vasiliy Koval

Jan Creamer, président d’une association britannique contre l’expérimentation animale regrette dans les colonnes du Telegraph : « L’échec de la fourniture des soins basiques pour les animaux dans la recherche est inquiétant et soulève d’autres questions sur la conformité et la souffrance au cours des procédures elles-mêmes. L’utilisation de méthodes avancées non animales évite de tels doutes et donne de meilleurs résultats, pour les animaux et les humains ».

En effet, pour réduire le nombre d’animaux sacrifiés pour ces recherches médicales, une équipe de l’université d’Oxford a développé une simulation informatique qui indique si des médicaments sont toxiques pour le coeur. Leur logiciel, Virtual Assay, propose une modélisation des cellules cardiaques humaines et permet d’éliminer d’emblée des médicaments toxiques pour le coeur sans passer par les tests animaux(2).

Illustration bannière : Rat de laboratoire – © Sebastian Duda
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Journaliste, je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Le mépris de la vie animale conduit au mépris de la vie humaine !
    Et ces « tests » sont d’autant plus inutiles, obsolètes et dangereux que l’animal n’est PAS un modèle pour l’homme ! Nos métabolismes sont différents !
    Ce qui est nocif pour l’homme ne l’est pas forcément sur un animal et vice-versa.
    Si on ne s’était basé QUE sur ces expériences nous ne consommerions pas de chocolat (ni café, ni thé), ni de raisin, ni d’édulcorant, ni ail, oignon, ciboulette, ni alcool, ni d’aspirine.

    A l’inverse, la ciguë n’affecte pas les oiseaux ni les chevaux.
    Un tas de médicaments ont passé haut la main les prétendus tests de sécurité et toxicité sur animaux, mais ont eu de graves conséquences sur les humains : paralysie, cancers, cécité, troubles cérébraux, insuffisances rénales, troubles hépatiques,etc.
    Et on REtorture encore des animaux pour comprendre pourquoi les tests n’étaient pas fiables… Un jeu sans fin !
    Les effets secondaires des médicaments sont la 4ème cause de mortalité dans les pays développés…
    Mais quand ils sont « retirés du marché » chez nous, ils inondent encore les pays sous-développés ! Pour compenser les pertes des labos…
    Dieu que c’est beau !

  2. C’est une horreur de voir encore de nos jours tous ces tests sur ces pauvres animaux !!!Il faut boycotter tous ces produits testés sur animaux !!!!

  3. J’espère qu’ils paieront un jour ce sadisme gratuit et tous ces MEURTRES d’innocents 🙁

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