Disparition des insectes : vers un effondrement catastrophique de nos écosystèmes

Un travail jamais réalisé jusque-là d’étude de 73 rapports sur la santé des populations d’insectes à travers le monde a fait tirer la sonnette d’alarme aux scientifiques qui l’ont mené : la disparition des insectes est « catastrophique ».

Rédigé par Julien Hoffmann, le 25 Feb 2019, à 8 h 10 min
Disparition des insectes : vers un effondrement catastrophique de nos écosystèmes
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Les insectes sont à l a base d’innombrables écosystèmes, se nourrissant de plantes, servant de repas à énormément d’autres animaux, pollinisant nos cultures comme les plantes sauvages et rendant des services incroyables aux écosystèmes. La disparition des insectes est en cela plus qu’inquiétante pour l’équilibre naturel.

La disparition des insectes : un phénomène de grande ampleur

On savait déjà que les trois quarts des insectes ont disparu durant les trente dernières années. Ce dont on ne se doutait pas, c’est que cette disparition est loin d’être endiguée et continue à un rythme jamais vu même lors des dernières extinctions de masse.

Les papillons de jour comme de nuit sont les insectes les plus touchés – Ici un Machaon © orlandin

Les travaux d’analyses menées conjointement par deux universités australiennes du Queensland et de Sydney ont en effet montré que c’était désormais 40 % des insectes restant qui est menacé d’extinction.

Cela représente, pour mieux comprendre la portée du problème, un taux d’extinction huit fois plus élevé que pour les vertébrés !

Pourquoi une telle menace sur les insectes ?

La principale cause de la disparition des insectes est la perte de leur habitat majoritairement du aux pratiques agricoles, notamment les immenses champs en monoculture.

Si le phénomène n’est malheureusement pas nouveau, il y a de quoi s’indigner et même être en colère de voir que rien d’assez ambitieux n’a été fait entre temps.

Quelles conséquences à cette disparition des insectes ?

Nous voilà désormais dans l’urgence et l’obligation d’agir, notamment en matière de maîtrise de l’utilisation des pesticides dont l’impact est le plus lourd pour ces animaux. Oiseaux, reptiles, batraciens, mais aussi petits mammifères ou encore poissons sont tous directement menacés par cette perte de biodiversité.

Immense monoculture sans habitat pour les insectes © Fotokostic

Fait relativement rare dans le cadre d’études de ce type, les résultats ont amené les scientifiques à se positionner clairement en utilisant le terme lourd de « catastrophe ».

En effet, sans insectes ce sont de très nombreux écosystèmes dans leur intégralité qui s’effondrent… ce qui remettra tout simplement et clairement en cause notre capacité à continuer à assurer notre sécurité alimentaire !

Avec la disparition des insectes, le réchauffement climatique devient presque secondaire… En tout cas dans le temps. Pour ceux qui doutaient encore, même s’ils sont toujours nombreux, il est désormais obligatoire de changer de mode de fonctionnement, la messe est dite !

Illustration bannière : Les insectes disparaissent © Aha-Soft
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5 commentaires Donnez votre avis
  1. Mr Hoffmann, traiter de troll quelqu’un qui ne pense pas comme votre secte me fait passer pour un Galilée moderne… je vous en remercie. D’autre part je vous ai donné les chiffres il y a quelques semaines des émissions journalières comparées dans les pays d’Europe entre les pays « éoliens » et notre pays (source ONG danoise), vous vous êtes bien gardé de répondre… tout comme le mépris et le racisme qui vous caractérise pour les populations vivant de la trappe ou de la chasse vivrière dans le grand nord ou en Afrique, vous gardant bien de commenter les dangers que représentent les hippopotames et les ours blancs pour les populations qui les côtoient. Je vous conseille de comparer l’état la plupart du temps désastreux des réserves monogérées dogmatiquement par vos ONGs avec celles gérées conjointement par les chasseurs, pécheurs, éleveurs et agriculteurs… Il est sur que c’est plus compliqué d’entretenir une zone humide derrière un écran d’ordinateur. Pourquoi occultez vous systématiquement vos responsabilités dans la prolifération néfaste de certaines espèces (sangliers, ragondins, cormorans, phoques…) et la raréfaction d’autres espèces comme la plupart des poissons d’eau douce ou d’eau salée, les reptiles, les amphibiens ou les chiroptères et insectes (ces deux derniers ordres payant un inacceptable tribu à vos hachoirs volants inesthétiques, intermittents et inefficaces). Le fait que l’Allemagne pollue 4 fois plus que la France pour produire son électricité, ce n’est pas du trollisme, c’est la réalité, ne vous déplaise.

  2. Le monde commence ici… et je vous conseille de comparer la biodiversité présente dans les réserves « gérées », euh pardon laissées à l’abandon par les ONGs dites de protection de l’environnement et les réserves gérées par les chasseurs ou les zones de chasse au gibier d’eau! Il n’y a pas photo, les premières se transforme en aulnaies et en saulaies en quelques années et ne deviennent plus propice qu’à des espèces envahissantes comme les sangliers ou les ragondins. Pour en revenir à l’éolien, son impact n’a rien d’anecdotique et cette technologie dévastatrice se développe partout dans le monde avec les même catastrophes. Les pays « éoliens » sont aussi ceux qui produisent le plus de gaz polluants. D’autres part, toutes les zones non anthropisées dont vous parlez voient leurs habitants chasser, pécher ou pratiquer l’élevage extensif. C’est quand l’agriculture intensive se met en place que les catastrophes environnementales arrivent. L’élevage extensif est l’allié de la biodiversité, l’élevage intensif ou la culture intensive de protéine végétales, c’est l’inverse

    • Julien Hoffmann

      Vos commentaires sont inutiles Mr Lefoulon. Ayez au moins la courtoisie d’écrire sous votre nom. Vous êtes une espèce en forte augmentation de population que l’on appelle, le Troll… Une sorte de cancer du web qui fait perdre son temps à beaucoup de monde, son latin à bien d’autres, mais qui surtout pollue par un discours aux grandes vérités toujours à côté de la plaque, jamais argumentées, systématiquement dogmatiques, définitivement sans intérêt et clairement étayée sans une once d’intelligence.
      Je laisse désormais qui a du temps vous répondre et, de fatigue, passe mon tour.

  3. Comme d’habitude, pas un mot sur l’impact des éoliennes sur les populations d’insectes… et pourtant ces hachoirs géants et inefficaces ne se contentent pas de massacrer légalement oiseaux et chiroptères protégés… mais aussi nombre d’insectes. Sur le fond, nombre d’ONGs auraient du se focaliser sur l’uniformisation des paysages provoqués par l’agriculture intensive plutôt que de prendre comme bouc émissaire les chasseurs ou les éleveurs extensifs de France. La biodiversité, y compris pour les insectes, est nettement supérieure dans les zones humides entretenues par l’homme que transformées en immenses champs de maïs.

    • À ceci près que l’article traite d’une problématique mondiale et non franco française. L’impact éolien au niveau mondial existe mais est anecdotique.
      Quant au niveau de biodiversité des milieux, merci d’arrêter d’asséner de fausses vérités pour faire valoir votre point de vu de chasseur à chaque article, la majeur partie de la biodiversité planétaire (j’insiste sur l fait que cet article traite du niveau mondial et non d’une petite région française) se trouve en zones non anthropisée que cela vous plaise ou non.

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