Vivre après le cancer : plus de rémissions et d’espoir pour les malades

Résultant à la fois des avancées thérapeutiques et des diagnostics plus précoces, le taux de survie de patients atteints de cancers s’améliore globalement, nous apprend une étude réalisée par l’Institut national du cancer et Santé publique France.

Rédigé par Anton Kunin, le 8 Jul 2021, à 11 h 26 min
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À l’issue de cette étude qui a porté sur le sort sur 5 ans et sur 20 ans des patients atteints de 73 types de cancer différents (50 tumeurs solides et 23 hémopathies malignes), les chercheurs concluent que le pronostic s’améliore globalement, même si ce constat n’est pas universel.

Les cancers du sein, du poumon, du côlon et du rectum tuent moins

Bien qu’il reste très présent dans notre société, le cancer tue moins. Sur la période 1990-2020, le taux de survie a progressé considérablement pour les patients atteints de cancer de la prostate (+21 points de pourcentage), de sarcome (+17 points), de cancers de la thyroïde, de l’ovaire, du rectum et de l’intestin grêle (+14 points pour chacun de ces cancers).

Comment savoir si un grain de beauté est dangereux ?

Les cancers les plus fréquents enregistrent une moindre progression du taux de survie, mais qui est tout de même positive : +9 points pour le cancer du sein (premier cancer incident chez la femme avec 58.459 cas en 2018), +11 points pour le cancer du poumon (deuxième cancer le plus fréquent avec 46.363 cas en 2018) et +12 points pour les cancers du côlon et du rectum (troisième cancer le plus fréquent avec 43.336 cas en 2018).

Des diagnostics plus précoces et plus précis et des traitements plus efficaces

cancer taux de survie

L’hormonothérapie a notamment permis des progrès – © Nutnutchar NAV

Selon les auteurs de cette étude, ces évolutions favorables de la survie peuvent s’expliquer par des diagnostics plus précoces, notamment grâce aux pratiques de dépistage (imagerie, techniques de cytogénétiques et de biologie moléculaires), une amélioration des outils de diagnostic et un meilleur ciblage thérapeutique, l’arrivée de traitements innovants comme les thérapies ciblées dans le cancer du foie, des combinaisons thérapeutiques pour les cancers du système nerveux central ou les hormonothérapies et les traitements ciblés pour les cancers du sein. Une surveillance accrue des patients (notamment des patients âgés grâce aux réunions de concertation pluridisciplinaires) joue sans doute elle aussi un rôle.

Toujours est-il que toutes les évolutions ne sont pas positives. S’agissant des cancers de la thyroïde et du col de l’utérus, tant sur 5 ans que sur 20 ans, on note une diminution de la survie pour les personnes âgées de 70 ans au moment du diagnostic. Par ailleurs, certaines hémopathies malignes (leucémie lymphoïde chronique (LLC) / lymphome lymphocytique et lymphome de Hodgkin), dont le pronostic était favorable à 5 ans, ont une survie à 20 ans qui diminue. La baisse est de 10 à 25 points de pourcentage en fonction de l’âge du patient.

Illustration bannière : Un meilleur taux de survie pour plusieurs cancers – © VGstockstudio
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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