Risques de pénurie : l’ONU appelle à une meilleure gestion de l’eau

Le rapport annuel de la Banque Mondiale sur l’état des ressources en eau de la planète vient d’être publié. Les pénuries d’eau risquent de se multiplier lors des décennies à venir. Quelles solutions ?

Rédigé par Maylis Choné, le 19 Mar 2018, à 11 h 40 min
Risques de pénurie : l’ONU appelle à une meilleure gestion de l’eau
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Le dernier rapport de la Banque Mondiale permet de faire le point sur les ressources en eau de la planète. Après les perspectives alarmantes, place aux solutions plus vertes.

Des pénuries en eau de plus en plus fréquentes

Le 14 mars 2018, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, n’a pas mâché ses mots lors de la remise du rapport rédigé par les membres du Groupe de haut niveau sur l’eau intitulé « Faire en sorte que chaque goutte compte : un programme d’action pour l’eau »(1). « La pénurie d’eau est une question de vie ou de mort », a-t-il lancé. Le constat sur la qualité de l’eau et les pénuries prévues pour les décennies à venir est alarmant.

pénurie d'eau

2 milliards de personnes consomment de l’eau insalubre © BOULENGER Xavier Shutterstock

Aujourd’hui, plus de deux milliards de personnes sont forcées de consommer de l’eau insalubre et  4,5 milliards d’humains sont confrontés au manque d’équipements d’assainissement sûrs. Les choses vont sans doute empirer si rien n’est fait : d’après les prévisions des experts, d’ici 2050, entre 4,8 et 5,7 milliards de personnes vivront dans des zones où l’eau est rare au moins un mois par an contre 3,6 milliards aujourd’hui. Le rapport prévoit également que 1,6 milliard personnes seront exposées à des inondations à cette même date contre 1,2 milliard aujourd’hui.

40 % de la population mondiales est confrontée aux pénuries d’eau, et d’ici 2030, 700 millions de personnes pourraient avoir à se déplacer en quête d’eau potable !

Des solutions plus vertes pour prendre soin des ressources en eau

Comment changer les choses ? Construire plus de barrages n’est pas recommandé. Par ailleurs, les réserves d’eaux souterraines sont souvent bien entamées et ne permettent pas qu’on les exploite davantage. Les experts de l’ONU invitent les populations à se tourner vers des solutions plus vertes et souvent traditionnelles pour économiser l’eau et éviter le ruissellement et l’érosion des sols. L’agriculture est pointée du doigt car ce secteur consomme et pollue l’eau par l’utilisation de produits chimiques.

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Les craintes d’une pénurie d’eau au Cap (Afrique du Sud) poussent les habitants à faire de réserves © Mark Fisher

Le rapport appelle à une « agriculture de conservation ». Comment ça marche ? Il s’agit d’utiliser d’avantage l’eau de pluie plutôt que l’irrigation et d’organiser des rotations pour maintenir la couverture des sols. « Nous savons tous que la pénurie d’eau peut entraîner des troubles civils, des migrations massives et même des conflits à l’intérieur des pays et entre eux. Assurer l’utilisation durable des ressources de la planète est vital pour assurer la paix et la prospérité à long terme », peut-on lire dans ce rapport.

Illustration bannière : De plus en plus de pénuries d’eau – © CHINTANA2
Références :
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. On devrait supprimer les piscines individuelles et celles équipant de nombreux camping et site d’aqua loisirs (Aqualand et autres…
    Des produits chimiques sont régulièrement déversés dans les bassins surtout publics et ceux-ci sont évacués dans la nature qu’ils polluent. Dans ma région où il y a la mer, je suis attérée par le nombre de piscines installées chez des particuliers, des campings (très nombreux). Mais de cela on n’en parle pas… normal, les loisirs passent avant l’utilité publique et la sauvegarde de nos nappes aquifères…

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