Nos formidables alliés en lutte biologique – Le Lézard des murailles

Les auxiliaires de culture, ces animaux qui participent à la lutte biologique contre les ravageurs, sont nombreux. Arrêter d’utiliser des produits en tous genres et favoriser toutes ces espèces pour les remplacer est tout à fait envisageable. Mais pour ce faire il faut les connaître et savoir de quelle manière ils peuvent nous aider : découvrons ici le Lézard des murailles !

Rédigé par Julien Hoffmann, le 4 Aug 2019, à 15 h 00 min
Nos formidables alliés en lutte biologique – Le Lézard des murailles
Précédent
Suivant

Favoriser les auxiliaires ennemis naturels des ravageurs des cultures est à la fois un moyen de laisser une place à la biodiversité et de réfléchir différemment notre production de fruits et légumes. La technique n’est pas nouvelle, mais elle gagne en efficacité au fur et à mesure des nouvelles expériences et du nombre croissant de personnes et de professionnelles qui l’utilisent. Découvrons ce que peut faire le lézard des murailles au jardin !

Qui est le Lézard des Murailles ?

Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) est un… lézard, vous l’aurez compris. Animal à sang froid, il ne produit donc pas d’énergie mais doit en accumuler pour pouvoir avoir une activité. D’une longueur maximum de vingt centimètres il pèse en général neuf grammes.

lézard des murailles

Lézard des murailles après avoir perdu sa queue © Sandra Standbridge

C’est avec le début de la saison de reproduction en avril que les lézards des murailles vont consommer le plus de petits arthropodes mais vont également se nourrir de… limaces. Une fois un lieu de ponte idéal trouvé, la femelle y déposera de 2 à 9 oeufs qui, selon le climat de l’année, donneront naissance à de jeunes lézardeaux 4 à 10 semaines plus tard.

Comme l’Orvet, le lézard a une queue qui casse facilement (autotomie), caractéristique qu’il utilise comme moyen pour s’enfuir quand il est bloqué par la queue.

Lutte biologique et Lézard des murailles : Ce qu’il fait au potager

Le Lézard des murailles est un excellent allié en lutte biologique car son petit métabolisme étant très énergivore, il a un grand besoin de nourriture. Ses chasses d’insectes sont efficaces et radicales, évoluant à plusieurs niveaux du sol à plusieurs dizaines de centimètres selon les opportunités.

Il consommera suffisamment d’insectes pour éviter toute pullulation mais là où le Lézard des murailles a tout son intérêt en qualité d’auxiliaire de culture, c’est par sa consommation de jeunes limaces. Il les cherchera absolument partout où il pourra les trouver et s’en régalera tant qu’elles ne dépasseront pas une certaine taille.

Comment favoriser la présence du Lézard des murailles ?

Sans un milieu de vie adéquat, aucun animal qu’il soit auxiliaire de culture ou non, ne viendra s’installer. Pour les lézards, il s’agit de pouvoir non seulement manger mais aussi de pouvoir nicher.

Limiter l’usage de produits

L’utilisation de pesticides, d’herbicide ou de fongicides pour ne citer qu’eux, peut avoir un impact tout à fait déterminant sur la présence ou non de ces auxiliaires de cultures que sont les Lézards.

Les insecticides type feramol pour tuer les limaces sont aussi problématique pour les Lézards qui, comme les hérissons, en mangeant les limaces empoissonnées par ces produits, meurent à leur tour.

Mais attention aux idées reçues car il n’y a pas que les produits achetés en magasins qui peuvent avoir un effet négatif sur la présence des lézards. Quand vous réalisez vos propres purins qu’ils soient de prêle, de consoude ou de sureau par exemple, prenez garde à ne trop les concentrer, ni les utiliser trop près ou à un mauvais moment dans le cycle de vie de ces animaux. Les plantes sont porteuses de principes actifs, c’est d’ailleurs pour cela qu’on les utilise en purin au potager, qui sont potentiellement tout aussi nocifs pour les auxiliaires de cultures.

Réaliser un ouvrage en pierres sèches

Si on trouve les Lézards des murailles dans une grande variété de milieux, les endroits les plus propices pour eux sont les substrats solides des milieux rocailleux le tout étant de préférence bien ensoleillé.

lézard des murailles

Lézard des murailles en train de se réchauffer au soleil sur un muret en pierres sèches © Rogatnykh

Le plus efficace donc, si vous souhaitez le favoriser que ce soit à petit échelle ou a plus grande, est d’utiliser la technique dite de la pierre sèche. Il vous suffit donc d’empiler des pierres sans aucun mortier de manière à ce que les lézards des murailles puissent s’y faufiler, s’y réfugier et s’y dorer la pilule (pensez bien à une bonne exposition au soleil).

Commencez votre muret ou votre tas selon ce que vous choisirez à vingt centimètres de profondeur. Les Lézards des murailles s’abriteront sous terre durant l’hiver et pondrons leurs oeufs plus en profondeur là où les températures sont plus constantes grâce à l’accumulation de la chaleur des pierres.

Illustration bannière : Face de lézard en gros plan © De Dirk M. de Boer
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




1 commentaire Donnez votre avis
  1. Dans mon garage j’ai un gecko qui ressemble à un lézard, la particularité il a des paupières et une voix, il marche sur les murs, il sort et rentre dans le garage par des trous, il aime se réchauffer au soleil, par un moment ils étaient 3, la femelle est brune, le mâle a des teintes plus vives, ils sont inoffensifs, quand le chat les voit ils se lèche les babines

Moi aussi je donne mon avis