À quelle fréquence programmer son robot tondeuse sans nuire au jardin ?

La tonte excessive réduit drastiquement l’abri disponible pour les insectes. La question de la fréquence du robot tondeuse se pose désormais partout en France. Alors que l’écologie s’impose dans les débats publics, chacun doit apprendre à conjuguer pelouse nette et préservation de la biodiversité.

Pourquoi une tonte trop fréquente nuit à la biodiversité

Tondre trop souvent avec un robot prive les abeilles et papillons de nectar, supprime les refuges pour coléoptères et microfaune, et transforme la pelouse en tapis uniforme. Selon Le Parisien, l’herbe rasée à l’excès ne nourrit plus les insectes et appauvrit l’ensemble du jardin. Dans ce contexte, la disparition des fleurs spontanées entraîne une chute visible de la biodiversité.

Par ailleurs, la programmation nocturne du robot s’avère dangereuse. « Lorsqu’on les laisse tourner la nuit, ils peuvent être à l’origine d’accidents tragiques pour la faune », expliquait TF1 Info. Les hérissons, incapables de fuir, se roulent en boule et finissent souvent mutilés, alertait l’ONG QUATRE PATTES dès 2022. Ces constats imposent de limiter l’usage des machines la nuit pour protéger les petits animaux.

Quelle fréquence de tonte pour un usage “biodiversité compatible”

Une étude de l’Université de Hohenheim, menée avec STIHL(1), a testé différentes méthodes. Les chercheurs ont montré qu’un robot tondeuse utilisé quotidiennement à une hauteur de coupe de 6 cm pouvait, dans certaines conditions, favoriser une plus grande diversité de plantes qu’une tonte manuelle espacée avec ramassage. L’herbe pousse en effet davantage en largeur, offrant un couvert plus varié aux insectes.

Néanmoins, le réglage du robot reste déterminant. Comme le rappelle l’entreprise Einhell, « la tondeuse … ne doit pas tondre quotidiennement ». Espacer les passages tous les deux ou trois jours, adapter selon la météo, et maintenir des zones en friche apparaissent comme de bonnes pratiques. Le site Serpe souligne que certains modèles excluent automatiquement environ 10 % de la surface, créant des refuges permanents pour les abeilles et autres insectes utiles au jardin.

Lire aussi 
J’arrête de tondre la pelouse à tout bout de champ