7.000 pas suffisent pour la santé : découvrez pourquoi mieux vaut fixer cet objectif

Et si nous avions poursuivi un mirage pendant des décennies ? À trop viser les 10.000 pas quotidiens, la population a peut-être ignoré une vérité bien plus accessible. Des chercheurs viennent de remettre les pendules à l’heure avec un chiffre qui, lui, repose sur des preuves scientifiques.

Rédigé par Anton Kunin , le 25 Jul 2025, à 10 h 30 min

Exit les dogmes inefficaces, place à un objectif tangible. Ce n’est pas la performance qui sauve, mais la régularité : 7.000 pas par jour suffisent à enrayer les pires menaces sanitaires de notre époque. Une heure de marche quotidienne devient ainsi un remède universel, validé par la science et à la portée du plus grand nombre.

Sept mille pas, un chiffre qui fait office de seuil

Une étude publiée dans The Lancet Public Health bouleverse les dogmes de la prévention. Après avoir passé au crible 57 travaux de recherche portant sur plus de 160.000 adultes, les auteurs ont livré une conclusion aussi limpide que dérangeante : marcher 7.000 pas par jour suffit à faire chuter de manière significative le risque de nombreuses maladies chroniques. Inutile, donc, de s’acharner à atteindre les 10.000. Ce seuil fétiche, popularisé dans les années 1960 par une campagne marketing japonaise, n’a en réalité jamais eu de fondement scientifique.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec 7.000 pas quotidiens, le risque de décès prématuré diminue de 47 % par rapport à ceux qui se contentent de 2.000 pas. L’étude mentionne également une diminution du risque de 25 % pour les maladies cardiovasculaires, de 38 % pour la démence, de 22 % pour les symptômes dépressifs et de 14 % pour le diabète de type 2. Quant aux chutes, fléau chez les personnes âgées, elles seraient réduites de 28 %.

Marcher au minimum une heure par jour

Pendant des années, les autorités sanitaires ont incité à pratiquer une activité physique « modérée à intense » sans pouvoir l’expliquer concrètement. Combien de minutes ? Quelle intensité ? Pour qui ? Résultat : confusion, abandon, culpabilité. Aujourd’hui, les chercheurs proposent donc un repère plus clair, plus universel, plus mesurable : le nombre de pas, en sachant que 7.000 pas correspondent à une heure de marche environ.

À l’heure où l’inactivité physique reste l’un des principaux facteurs de risque de maladies chroniques, cette étude pourrait — devrait — inciter les gouvernements à repenser leurs campagnes de prévention. Fini les slogans intimidants. Place à des messages motivants, concrets, basés sur des données solides.