Les jeans en plastique de Pharrell Williams : un gadget ?

Rédigé par Alan Van Brackel, le 3 Jul 2014, à 11 h 58 min
Les jeans en plastique de Pharrell Williams : un gadget ?
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La mode se fout de la méthode tant qu’elle fasse le buzz. En associant G-Star et Pharrell Williams, deux « produits » en vogue s’il en est, on est à peu près sûr du succès. Ce projet fait suite à un premier projet avec Sea Shepherd, une ONG maritime pas spécialement connue pour mettre de l’eau dans son vin. Présentation du projet RAW for the oceans.

RAW for the oceans : Pharrell Williams, du plastique et des jeans

Mettons des images : G-Star et Pharrell Williams à la Fashion Week de New-York. Lancement en grande pompe d’une collection de jeans : RAW for the oceans. Du plastique recyclé, collecté dans les océans.

g-star-pharrell-william-raw-for-the-oceans-01Pour ce faire, G-Star s’est associé à la marque Bionic Yarn. Pharrell Williams en est le directeur artistique et travaille de fait indirectement au recyclage des plastiques. Une manière comme une autre d’utiliser sa notoriété.

g-star-pharrell-william-raw-for-the-oceans-02Ce n’est pas la première fois que Pharrell Williams travaille le sujet, donc. Une opération précédente avait rassemblé l’ONG maritime Sea Shepherd USA, Bionic Yarn et Parley for the Oceans sous l’intitulé Project Vortex, toujours en activité. Il s’agit là de collecter des déchets plastiques et de laisser faire artistes plasticiens, designers et architectes.

Une collection de jeans pour nettoyer les océans ?

Cette fois, il s’agit de fabriquer de nouvelles fibres textiles, incluant 40 % de plastiques issus des océans et de créer une collection streetwear pas désagréable à l’oeil :

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Il y a de quoi faire étant donné que chaque année, 6,5 milliards de kilos de déchets plastiques sont déversés dans les océans, soit en moyenne 46.000 morceaux de plastique par 2,5 km carrés d’océan sur une profondeur d’environ 30 mètres… De quoi faire un PAQUET de jeans, même.

g-star-pharrell-william-raw-for-the-oceans-05Une preuve de la progression des démarches

Côté communication, c’est tout mignon : des animaux aquatiques, du plastique, et du bleu océan partout. On peut toutefois se poser la question des motivations d’un tel projet et quelle est la part d’un éventuel greenwashing.

De la part de Bionic Yarn, la démarche est assez logique. On peut aussi se poser des questions sur G-Star qui, bien que bénéficiant d’une grande notoriété, n’est pas forcément la marque la plus adaptée à une démarche écologique.

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. bonjour je m’appelle jean je ne suis point d’accord avec votre commentaire jeune homme

  2. « une ONG maritime pas spécialement connue pour mettre de l’eau dans son vin. » non mais sérieux, le gouvernement est venu lier les mains sur votre façon de faire les articles (si oui dites le franchement) sinon il faudrait revoir vos journaliste car pour dire :

    « une ONG maritime pas spécialement connue pour mettre de l’eau dans son vin. » c’est assez honteux, car Sea Shepherd est la seule ONG maritime qui fait bouger les choses car les lois ne sont pas respecter notamment contre la chasse aux baleines. Donc sous entendre que cette Ong doit mettre de l’eau dans son vin. Plutôt que de dire : « cette ONG très éthique » c’est plus que regrettable…

    • Alan Van Brackel

      Bonjour,
      je ne comprends pas votre remarque. A aucun moment justement l’article ne dit qu’elle *doit* mettre de l’eau dans son vin. Dire « une ONG maritime pas spécialement connue pour mettre de l’eau dans son vin » sous-entend au contraire que l’ONG ne s’engagera *que* dans des projets 100% éthiques, ça n’était pas une critique, au contraire.
      Et nous n’avons rien à voir avec le gouvernement (nous ne recevons d’ailleurs aucune subvention d’aucune sorte).

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