La pollution s’insinue jusque dans le cerveau

La nouvelle est peu réjouissante : des oxydes de fer d’origine industrielle ont été retrouvés en grandes quantités dans les tissus cérébraux. Les particules pourraient être en cause dans le développement de maladies telles qu’Alzheimer.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 7 Sep 2016, à 11 h 02 min
La pollution s’insinue jusque dans le cerveau
Précédent
Suivant

L’environnement est au coeur de tous les débats. Dernièrement, des microparticules issues de la pollution industrielle ont été retrouvées dans plusieurs échantillons de cerveau. C’est ce que révèle une étude parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

Dans le cerveau : des millions de magnétites par gramme

Les pots d’échappement ou les industries produisent des particules à base d’oxyde de fer : les magnétites. Ce sont des micro-aimants de l’ordre du milliardième de mètre, de la magnétite. Grâce à cette étude, ces rejets ont été trouvés en quantité importante par rapport à la normale : « des millions par gramme de tissu cérébral lyophilisé », d’après les propos du professeur Maher relayés par The Guardian. L’étude a été menée sur un échantillon relativement petit de 37 personnes ; il faudra donc d’autres essais pour vérifier ces données.
La magnétite arriverait jusqu’au cerveau par le nerf olfactif. Un nombre infime de particules de fer se trouve dans le cerveau à l’état normal. Elles sont reconnaissables par leurs contours irréguliers, déchiquetés. Les micro-aimants industriels, produits à haute température, sont lisses.

Les oxydes de fer en lien avec de nombreuses maladies

La magnétite provoque ce qui s’appelle un stress oxydatif et cela perturbe non seulement le fonctionnement cellulaire, mais libère également des molécules instables, qui ont un effet néfaste sur la santé.
Aucun lien formel n’a été formulé, mais des corrélations ont été mises en avant par le New Scientist entre la présence de ces micro-aimants et le développement d’Alzheimer, ainsi que d’autres maladies neuro-dégératives, cardio-vasculaires ou pulmonaires.

Les scientifiques ont également trouvé des particules de nickel, de cobalt et de platine, normalement absentes du corps humain.

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis