Les accorderies boostent le troc et l’entraide

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 6 Mar 2013, à 16 h 17 min
Les accorderies boostent le troc et l’entraide
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Si la crise apporte son lot de morosité depuis 2008, elle a su influencer nos modes de consommation de manière très positive. En effet, le consommateur a su s’adapter à un nouveau contexte : il a dû se montrer plus malin et s’est aussi rendu compte que l’union fait la force ! Consommation collaborative et entraide ont changé la donne. Si les biens s’échangent très facilement, notamment grâce à Internet, c’est aujourd’hui le tour des services.

L’échange de services pour créer du lien social

 accorderie« Échange petits travaux de plomberie contre leçon de piano. »

Il y a encore peu, ce genre d’annonces aurait paru loufoque. Aujourd’hui, l’échange de services est véritablement rentré dans les moeurs. Et c’est plutôt logique : tout le monde a un talent ou une compétence particulière. Alors, pourquoi garder cela pour soi alors qu’on peut partager son savoir et bénéficier en retour de celui des autres ?

L’Accorderie est un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté et l’exclusion et à favoriser la mixité sociale. Son pari : regrouper des personnes, les « Accordeurs », qui désirent améliorer leurs conditions de vie en échangeant des services sur la base de leurs propres savoir-faire.

C’est surtout vrai dans un contexte ou de plus en plus d’individus sont marginalisés, faute de moyens.

L’Accorderie est une communauté où l’on apprend à s’entraider gratuitement en fonction des compétences de chacun.

Les accorderies pour échanger et coopérer

Avec les bourses de troc en ligne, les échanges se multiplient et sur digitroc.com donnent une seconde vie aux produits.

accorderies  trocPour lutter contre l’exclusion, le réseau des Accorderies développe et encourage l’échange de services et de coopération.

Dans chaque Accorderie, c’est-à-dire un regroupement de personnes qui deviennent des Accordeurs, est mise à disposition toute une panoplie de services et conseils.

Tout type de services peut être rendu, et tous ont la même valeur. Ainsi, on échange 1h de service contre 1h d’un autre, sur le principe de l’égalité. Les échanges de services sont comptabilisés dans une « banque de temps ». Chaque participant dispose d’un « compte temps », et paie non pas en monnaie mais en « chèques temps » pour profiter des services.

Lire page suivante : Dans une Accorderie, on ne consomme pas : on s’entraide

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

21 commentaires Donnez votre avis
  1. J’aimerais en faire partie, en tant que; aidant, donnant, proposant. mais aussi ; demandant de l’aide . J’habite à Jonzac 17130, je peux me déplacer ou faire venir chez moi, mais si le distance est de 50-100 km ou plus ?? Alors comment faire et ou trouver le réseaux les plus proche ?
    Barbara

  2. j’en ai un dans ma ville
    pas de travail au noir ………
    de l’entraide, des contacts et du respect

  3. j’habite à Surgères en charente maritime et une » accorderie » s’est développée depuis Janvier 2014.
    on ne fait concurrence à personne , on revient à l’entr’aide qu’il y avait dans beaucoup de villages:on savait qu’un tel réparait des toits ; il le faisait et en contre partie on lui rendait un service…..
    c’est pas plus compliqué que ça
    on arrête d’être individualiste et de se faire remarquer par le FRIC

  4. bravo pour ce site – c’est ce que mes parents appelaient l’entraide entre voisins…..!
    en existet il en Bourgogne ?

  5. Où, et comment trouver le site d’échange près de chez moi ?
    dans le 67170 et 67500 ????

  6. Pour le SEL, voici le @portail : selidaire.org/spip/ .

  7. Effectivement, il existe les SEL (système d’échange local) mais aussi les Réseaux d’Échanges Réciproques de Savoirs dans beaucoup de villes et de villages en France. Loin d’être du « travail au noir » dissimulé, ces structures permettent à la fois de pouvoir apprendre des savoirs intellectuels, manuels, savoirs-faire ou savoirs-être pour des personnes n’ayant pas forcément les moyens de se payer des cours ou des services mais en plus, il s’agit de formidables outils de lien social et de valorisation des personnes dans une époque où tout est basé sur la possession matérielle et la consommation à outrance et surtout à tout prix… Un peu de mutualisation des savoirs, ça ne fait de mal à personne car en offrant son savoir, on ne le perd pas, on s’enrichit soi-même en transmettant et la personne qui reçoit en ressort également « grandit ». Peu importe les noms ou les formes, SEL, Réseaux d’Échanges de savoirs ou accorderies, le principal est de partager et d’être en lien pour et par autre chose que l’argent !!

    • Dès lors qu’un quelconque système est organisé avec un mode quelconque d’évaluation du service de chacun pour « équilibrer » le partage, il y a une forme de monétisation. C’est cela que je dénonce.
      Bénévole de très longue date, je ne compte ni mon temps ni le retour que cela pourrait impliquer, et il y en a beaucoup aussi. Ne pas compter ce que l’on donne, ne pas compter ce que l’on reçoit. C’est, à mon sens, cela, la véritable solidarité, la véritable vie en société.

  8. cherche pour soiree des voisins chanteuse ou chanteur contre troc pour juillet

  9. Chacun à mis un nom sur ce type de travail dissimulé échappant à la solidarité collective.
    SEL, Accorderies, Echangeons, …
    Il est évident que pour échapper au fisc, il n’y aura jamais de fédération ou de structure permettant de retrouver touts des associations foncièrement antisociales.

    • il n’y a rien d' »antisocial » dans ces structures, bien au contraire. Il est bien plus enrichissant d’avoir des rapports entre les gens basés sur autre chose que l’argent !!!

  10. Je faisais déjà cela dans les années 50.
    Cela n’avait pas d’autre nom qu’entraide, vie en société, savoir-vivre.
    C’était totalement informel, et c’était très bien ainsi.
    L’organiser est peut-être une bonne idée, quoique.
    Les SELS le monétisent, quoi qu’on en dise, car coter X grains de sel pour ceci, Y pour cela, autant le faire en Euro, car dans cette pratique, on échappe à la solidarité élargie qu’est l’impôt , ce qui est on ne peut plus égoïste.

  11. Je suis surprise qu’il en existe dans ma ville ! A Chambéry, où d’ordinaire il ne se passe rien de très palpitant, surtout dans ce domaine… Dommage que ce soit dans un quartier très à l’écart du centre-ville (ZUP), c’est moins facile pour les autres habitants d’y échanger, surtout que ce quartier n’a pas bonne réputation (comme toutes les ZUP malheureusement)…

  12. C’est nouveau en France et quasiment inexistant alors qu’il existe les
    Sels dans pratiquement tous les cantons, voir plusieurs dans les grandes villes, ( Sel= Service-Echange-Local)et ceci sans argent.
    Consultez les sites des sels de votre région.

  13. Sinon il exite « le sel » qui est un peu pres le même concept : selidaire.org/

  14. A vous de le développer messieurs dames dans votre région, n’attendez pas que par magie ça se monte tout seul. Vous avez des jambes, des bras, une bouche, tout ce qu’il faut pour aller à la rencontre de ces voisins et de lancer l’idée. J’ai moi même lancé ce type de concept sur un papier libre accroché à ma fenêtre, et déjà de nombreuses personnes sont venus échanger avec moi.
    ET oui, la vie se fait en sortant de chez soi, et non sur internet.

  15. Habitant de Bougival -78380- comment me joindre à une « accorderie » proche. Merci et cordialement; Jacques Brillot

  16. Je trouve cette initiative excellente! De plus, j’apprécie particulièrement que l’enseigne « Accorderie » soit en français (je deviens allergique à l’anglicisme).
    @miam:

  17. Euh, je suis intéressé par le concept, mais sans avoir le nom ou les sites internet des structures qui existent en France, l’article ne sert pas à grand chose

    • j’ai trouvé un site : http://www.accorderie.fr/ mais apparemment ce n’est pas encore très développé seules quelques villes en disposent dommage.

    • je suis tout a fait d accord moi aussi je reste sur ma fin

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