Climat : les vols intérieurs courts interdits en France

C’est officiel : désormais, les vols intérieurs courts seront interdits s’il existe une alternative ferroviaire en moins de 2h30.

Rédigé par Paul Malo, le 24 May 2023, à 9 h 10 min
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C’est désormais officiel : en cas de liaison ferroviaire de moins de 2h30, plus question de prendre l’avion.

Un décret pour préciser les conditions

Pour le climat, prenez le train quand vous pouvez : désormais, les vols intérieurs courts seront interdits s’il existe une alternative ferroviaire en moins de 2h30. La décision, qui avait dû recevoir le feu vert des autorités européennes, vient d’être publiée au Journal Officiel. Ce décret vient préciser les conditions exactes de cette interdiction annoncée dans la loi Climat et résilience en 2021.

Ainsi, la liaison ferroviaire doit permettre aux passagers de passer plus de huit heures sur place dans la journée, tout au long de l’année. Entre connectivité et intermodalité, la fréquence et les horaires des trajets en train doivent également être suffisants. Surtout, le trajet en train doit desservir, sans changement, les mêmes villes que les aéroports concernés.

© Sergey Denisenko

Une décision surtout symbolique

Dans les faits, le gouvernement avait déjà, au moment de la crise du Covid, fait renoncer Air France aux liaisons entrant dans le périmètre de ce texte, à savoir Paris-Orly-Nantes, Orly-Lyon et Orly-Bordeaux. Logiquement, aucun concurrent n’avait été autorisé à en profiter pour se lancer sur ces liaisons. Mais au-delà des effets d’annonces pour le climat, il faut bien reconnaître que l’effet de ce texte reste limité.

Sondage : faut-il interdire les vols en jet privé ?

D’une part, les vols avec correspondance ne seront pas concernés. D’autre part, cinq lignes aériennes sur huit potentiellement concernées ont réussi à éviter le couperet. Entre offre ferroviaire considérée comme insuffisante et gare prise en compte, les liaisons entre Roissy, Bordeaux, Nantes, Rennes et Lyon, ou entre Marseille et Lyon Saint-Exupéry ne seront pas interdites. Résultat : les économies de CO2 réalisées seront dérisoires, selon les chiffres des la Direction générale de l’aviation civile : 55.000 tonnes de CO2 par an, pour un secteur qui en rejetait 23,7 millions de tonnes en 2019, avant la pandémie…

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