Tout ce qu’il faut savoir sur la vitamine D : conséquences des carences, où la trouver, son impact sur les différentes pathologies (grippe, cholestérol, obésité…)
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Emma
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Un certain nombre de vitamines sont plus difficiles que d’autres à trouver en hiver. La vitamine D, aussi appelée « la vitamine du soleil », en est la principale. Faisons le tour de toutes les vertus de cette précieuse vitamine.
La fonction essentielle de la vitamine D
Elle augmente la capacité d’absorption de l’intestin du calcium et du phosphore. Avec 2 conséquences :
- assurer une minéralisation optimale des os, du cartilage et des dents ;
- contribuer au maintien des concentrations sanguines du calcium et du phosphore.
Vitamine D : Pourquoi sommes-nous en carence ?
La vitamine D est la grande perdante de l’hiver. En cause : le manque de soleil, et particulièrement le manque d’UVB. Ils participent en effet à l’apport de 80 % de la vitamine D en étant fabriqués par les couches profondes de l’épiderme, alors que l’alimentation n’en apporte que 20 %.
La latitude avec des rayons UVB suffisants joue un rôle important. À Lille par exemple, il manque des UBV 6 mois par an. Mais même en hiver, les régions du sud de la France, pourtant plus ensoleillées, n’ont pas assez d’UVB. Même à Lyon ou à Bordeaux, les UBV sont insuffisants de novembre à mars, selon l’IFSS (Institut Français Soleil et Santé). Il faut aller en Afrique pour trouver un bon niveau d’UVB en hiver, ou carrément de l’autre côté de l’Atlantique pour chercher l’été. Ou alors monter en montages, en France, cette fois-ci.
Carence en vitamine en hiver © Marjan Apostolovic
L’apport en vitamine D dépend de certains déterminants :
- la pollution atmosphérique et les nuages.
- le grand âge,
- la ménopause,
- la peau noire,
- le surpoids.
Les recommandations en apports de vitamine D sont insuffisantes
En France, les ANC (Apports nutritionnels conseillés) et même les AMT (Apports maximaux tolérés), définis par l’Anses en 2001, sont jugés trop bas par de nombreux experts, depuis plus de 10 ans !
ANC en vitamines D (recommandées par l’Anses)
- pour les enfants de 1 à 3 ans, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées : 10 μg/j (1 millionième de gramme)
- pour les enfants après 4 ans, les adolescents et les adultes : 5 μg/j.
À la demande de la Commission européenne, l’Efsa a récemment évalué les apports de sécurité et établi ou confirmé un apport maximal tolérable pour la vitamine D :
- 100 μg/jour (adultes, femmes enceintes et qui allaitent, 11-17 ans),
- 50 μg/j pour les 1-10 ans.
Aux États-Unis et au Canada, ces valeurs ont été multipliées par 3 fin 2010 ! Lors des Journées Francophones de Nutrition le Dr Jean-Claude Suberbielle a rappelé combien la vitamine D est essentielle pour nos concitoyens de tous âges, et s’est alarmé de voir que rien n’a changé depuis plus de 10 ans.
La population française carencée en vitamine D
Résultats en France : les chercheurs ont noté que les taux de vitamine D ont baissé de 20 % dans toute la population française depuis les années 1990. En 2012, une étude montre que 50 % de la population française sont en dessous du seuil recommandé de 20 mg/ml dans le sang.
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Illustration bannière : Le manque de soleil en hiver © BigLike Images