Vers une Alliance internationale de la durabilité

Le combat mené en France par Halte à l’Obsolescence Programmée se déploiera désormais à l’échelle non seulement européenne, mais aussi mondiale.

Rédigé par , le 1 Aug 2025, à 10 h 00 min
Vers une Alliance internationale de la durabilité
Précédent
Suivant

Laetitia Vasseur, déléguée générale de HOP, vient d’annoncer le lancement officiel de l’Alliance internationale de la durabilité (International alliance on durability).

Mettre en commun les ressources

C’est une bonne nouvelle pour la planète et pour la lutte contre l’obsolescence programmée des produits que nous consommons et achetons au quotidien. Lors de la conférence internationale Plate au Danemark, a été annoncé officiellement le lancement de l’Alliance internationale de la durabilité (International alliance on durability). Un projet co-conçu avec l’Université d’Aalborg et l’association Repair Café Danmark, et qui devrait permettre d’internationaliser les combats de HOP.

Le but de cette alliance : gagner encore en efficacité en partageant expériences et ressources (articles scientifiques, interviews, articles de presse, webinaires, rencontres), de façon à promouvoir et renforcer les initiatives locales. De quoi donner un coup d’accélérateur à la promotion de la durabilité des produits, en reprenant par exemples à travers le monde les indices français de réparabilité et de durabilité ou le concept de bonus réparation.

Une coalition Right to repair

« L’alliance internationale sur la durabilité n’en est qu’à ses débuts, explique-t-on du côté de HOP. L’équipe de HOP ainsi que les partenaires principaux préparent déjà les suites concrètes du projet. L’été et l’automne serviront à densifier le réseau de membres pour organiser d’ici à quelques mois la première réunion officielle. »

D’ores et déjà, HOP est mobilisée au niveau européen, au travers de la coalition consacrée à la directive Right to repair. L’association codirige en effet un groupe de travail du programme environnemental des Nations Unies consacré à l’allongement de la durée de vie des produits.

Des règles d’éco-conception

On se souvient qu’il y a dix ans de cela, la France avait été le premier pays au monde à reconnaître dans la loi un délit d’obsolescence programmée. Depuis, le terme s’est installé dans le débat public, et le délit a évolué, sans pour autant être suivi de sanctions juridiques. En effet, si le délit d’obsolescence programmée est sanctionné d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 300.000 euros d’amende, il n’a pas encore été appliqué.

Au niveau européen, la directive Right to Repair améliore d’ores et déjà l’accès à la réparation. Le Règlement sur l’écoconception pour des produits durables (ESPR) fixe quant à lui des seuils minimaux de performance environnementale pour les produits vendus dans l’Union européenne. Ce texte appelé à progresser impose des règles d’éco-conception favorisant la réparabilité et la durabilité de différentes catégories de produits.

A lire aussi : L’étiquette durabilité arrive sur les smartphones : les vraies infos sont-elles lisibles ?




Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis