La Hollande, l’autre pays du vélo

Aux Pays-Bas, un quart des trajets sont effectués à vélo. Une expérience et une approche néerlandaise du cyclisme dont pourraient s’inspirer les autres pays.

Rédigé par Paul Malo, le 24 Nov 2018, à 8 h 00 min
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Les Pays-Bas sont LE pays du vélo. Et si les autres s’en inspiraient ? Partager son expertise du développement de la pratique du vélo, c’est l’ambition d’un rapport rédigé par l’ambassade cycliste néerlandaise (Dutch Cycling Embassy). Il décrit comment et pourquoi les Néerlandais ont adopté le vélo.

Pour être heureux, faites du vélo

« Aux Pays-Bas, un quart des trajets sont effectués à vélo » explique Stientje Van Veldhoven, ministre de l’Environnement néerlandais, en préambule d’un rapport publié en Octobre 2018. Pour lui, « l’approche néerlandaise du cyclisme peut également être appliquée dans d’autres pays, de sorte que les villes et les régions du monde entier puissent tirer parti de l’expertise néerlandaise ».

1/4 des trajets effectués à vélo © Vladimir Wrangel / Shutterstock

Cette étude souligne notamment que les villes où le vélo est plus développé sont des villes plus sûres, mais également des villes où la participation locale est plus forte – notamment pour les personnes âgées qui restent ainsi plus longtemps actives dans la vie sociale. Ce rapport ne manque pas non plus de rappeler les atouts du vélo, ses bénéfices pour la santé avec des effets combinés sur le moral et le bonheur, sans oublier le gain de temps lié à l’évitement des bouchons.

Le vélo, un outil d’inclusion sociale

Moins cher à l’achat comparé à tous les autres moyens de transport, le vélo présente aussi un impact moindre sur l’environnement, et contribue à la vitalité commerciale des centres-villes où leur usage est développé.

Bref, on l’aura compris, pour être heureux, il faut faire du vélo. Mais la pratique du vélo au quotidien présente aussi un autre avantage majeur et non négligeable : permettre aux personnes âgées de rester plus longtemps socialement actives et autonomes.

vélo Pays-Bas

Le vélo, vecteur d’inclusion sociale © ChiccoDodiFC

Pour les Néerlandais, c’est bien simple, « investir dans le vélo ne bénéficie pas uniquement aux cyclistes mais aussi à tous les autres utilisateurs de la route, notamment les automobilistes, en diminuant la pollution et les bouchons ». Dit autrement, en plus d’être un moyen de transport, le vélo est aussi un outil d’inclusion sociale.

Un vrai bénéfice pour la société

Pour développer l’usage du vélo, il s’agit tout d’abord de développer l’alchimie entre plusieurs aspects (matériels, organisationnels, etc) tout en créant une culture du vélo grâce aux campagnes de prévention. Il faut également une équité devant la loi : l’un des facteurs clef du développement de l’usage du vélo demeurant bien sûr la prise en compte de la sécurité des usagers, non pas juste avec l’obligation du port du casque mais avec des aménagements significatifs au niveau des rues et intersections.

L’étude conclut sur le fait qu’ « un kilomètre parcouru à vélo génère un bénéfice pour la société de 0,68 euros, alors que la voiture et le bus coûtent respectivement 0,7 et 0,29 euros par kilomètre parcouru ». Enfin, les cyclistes dépensent plus dans les magasins locaux, et plus souvent que les gens se déplaçant en voiture. En effet, même s’ils dépensent moins lors de chaque visite, ils dépensent en fait plus… car ils effectuent plus de visites que les automobilistes !

Illustration bannière : Les Pays-Bas, le pays du vélo – © JeniFoto
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