L’ultra trail du Mont-Blanc passe au vert !

L’édition précédente de l’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB) avait laissé un goût amer après son passage. Cette année, organisateurs et associations ont travaillé ensemble pour revoir la copie… Décryptage.

Rédigé par Séverine Bascot, le 27 Aug 2019, à 18 h 45 min
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Depuis lundi 26 août et jusque dimanche 1er septembre, les pentes du Mont-Blanc voient déferler des milliers de sportifs de l’extrême, à la recherche de sensations, de dépassement de soi et de performances… Un événement, qui comme tous les autres événements sportifs de grande envergure n’est pas sans laisser de traces. Mais dernièrement le Mont-Blanc souffre suffisamment (fonte des glaces, éboulements…) pour ne pas avoir à subir d’outrages supplémentaires ! Alors des efforts notables ont été accomplis en termes de préservation de la nature : l’Ultra Trail du Mont-Blanc se met au vert.

L’Ultra Trail du Mont-Blanc : une édition 2019 qui s’attaque aux pollutions de l’événement sportif

Entre les sportifs et le public, 30.000 personnes sont attendues une semaine durant, tout autour du massif du Mont-Blanc. Des rues de Chamonix jusqu’aux sentiers de montagne, la région va se retrouver sans dessus-dessous par la confrontation de toute cette foule avec un milieu naturel fragile  ! Mais cette année, une large démarche éco-responsable mobilise différents acteurs.

trail Mont Blanc

Abandonner la voiture et privilégier les transports en commun pour se rendre à l’Ultra Trail du Mont-Blanc © Mariano Dominguez / Shutterstock

Un plan de transport pour acheminer participants et grand public

Pour inciter 30.000 coureurs et accompagnants à utiliser les transports en commun, les moyens ont été décuplés cette année – d’autant plus que les places de parkings sont rares à Chamonix : trains, bus et minibus, et même tram  sont réquisitionnés pour des dessertes tout autour du massif du Mont-Blanc jusqu’en Italie et en Suisse. Un réseau que les participants peuvent emprunter à l’aide d’un pass.

Selon Le Dauphiné Libéré, on estime que ce sont « 5.700 trajets qui devraient être effectués pour un total de 18.000 voyageurs uniques ».

Chacun amène ses récipients pour manger et boire

Afin de limiter les déchets, les coureurs s’engagent à apporter avec eux gourdes, couverts et bols pour les soupes…

L’eau plate est distribuée depuis des jerricanes, bidons et cuves afin d’éliminer totalement les bouteilles en plastique. Même le gel énergétique est fourni en vrac aux sportifs munis d’une petite gourde !

Un ravitaillement éco-responsable

Pour la première fois cette année, le WWF tiendra un point de ravitaillement zéro plastique à Contamines-Montjoie afin de parvenir à « concilier les exigences environnementales avec celle d’une alimentation sportive » : produits bio et si possible locaux (plus difficile pour les oranges et les bananes), biscuits et gâteaux en vrac, fontaines pour les boissons…

Sur place, un vélo-mixeur est aussi utilisé pour se confectionner des smoothies !

Niveau prix, Maël Besson, responsable sport du WWF, interrogé par Le Dauphiné Libéré, rapporte : « on est dans les mêmes ordres de prix que les autres ravitaillements. C’est d’ailleurs la condition puisque l’objectif est de pouvoir reproduire le modèle, qu’il devienne un standard, une norme ».

La conservation des lieux sensibles

Un nombre de concurrents important dans des zones de montagnes sensibles pose évidemment le problème de la préservation des milieux. Pour réduire son impact, l’UTMB a noué un partenariat avec le Conservatoire d’Espaces Naturels Asters visant à mettre en place des pratiques plus vertueuses et tenter de faire cohabiter pratique sportive et espaces naturels.

Ultra trail Mont-Blanc

L’Ultra Trail du Mont-Blanc traverse des zones naturelles fragiles et très sensibles © Adam Hodges / Shutterstock

Une vingtaine d’ambassadeurs de l’environnement bénévoles a été  formée pour s’assurer de la récolte et du tri des déchets, participer au balisage et à la surveillance des sites sensibles, ainsi que sensibiliser coureurs et spectateurs aux règles à respecter pour la nature environnante.

Les gardes des parcs de Contamine-Montjoie et des Aiguilles Rouges sont également sur le terrain pour des balisages plus contraignants afin d’empêcher les coureurs de sortir du sentier et éviter qu’il ne s’élargisse aux dépens d’un écosystème fragile.

Un bilan carbone sera dressé par le WWF

À l’issue de la compétition, le WWF établira un bilan carbone de l’événement, un travail de titan qui servira à développer des outils et données de suivi pour s’améliorer à chaque nouvelle édition.

Illustration bannière : UTMB – © Adam Hodges / Shutterstock

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