Variole du singe : accepteriez-vous une vaccination généralisée et le retour des restrictions sanitaires ?

Plus de 400 cas de variole du singe ont pour l’heure été recensés dans le monde, dont 16 en France. Les autorités sanitaires invitent les cas contact à risque à se faire vacciner, tout comme les professionnels de santé. Le but : freiner la propagation de ce virus, qui peut provoquer des symptômes importants. Si les autorités ne parvenaient pas à éviter sa propagation, accepteriez-vous le retour des restrictions sanitaires et une vaccination généralisée ? Nous vous laissons la parole dans notre sondage du mardi.

Rédigé par Cecile, le 31 May 2022, à 8 h 32 min
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Variole du singe en France : symptômes, propagation, mortalité… Ce que l’on sait

La variole du singe, ou Monkeypox, a donc touché au moins 16 personnes en France, selon les derniers chiffres de Santé publique France. Parmi ces derniers, 12 ont été déclarés en Île-de-France, un cas en Auvergne-Rhône-Alpes, un autre en Normandie et deux en Occitanie. Cela peut paraître peu, mais la propagation de ce virus est pourtant jugée « sérieuse » par les autorités sanitaires.

Si Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, se dit « moyennement inquiet », il souligne néanmoins que la propagation de la variole du singe « sur l’ensemble des continents est surprenante ». Bien que la mortalité soit estimée faible, des séquelles peuvent survenir – notamment des cicatrices de boutons sur le visage – et la maladie peut être plus grave chez les femmes enceintes et les enfants. La variole du singe est également susceptible d’être plus virulente chez les hommes que chez les femmes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui établit le taux de mortalité du virus entre 1 et 10 %, affirme aussi que la maladie est davantage mortelle chez les plus jeunes.

Quels sont les symptômes de la variole du singe ? Dans un premier, temps, ces derniers ressemblent à ceux de la variole, en plus légers. Durant les 5 premiers jours, les personnes infectées peuvent ressentir des maux de tête, de la fièvre, des douleurs dorsales, un gonflement des ganglions lymphatiques, un épuisement général et des douleurs musculaires. Dans les trois premiers jours suivant l’apparition de la fièvre (ou plus), le patient développe généralement des éruptions cutanées, commençant le plus souvent sur le visage avant de s’étendre à d’autres parties du corps (paumes des mains, plantes des pieds, muqueuses génitales et région de la bouche). Des démangeaisons sont ressenties.

En ce qui concerne les lésions provoquées par le virus, celles-ci passent par différents stades : l’apparition de macules, puis de papules, de vésicules, de pustules et de croûtes. Les personnes ne sont plus considérées comme contagieuses dès lors que les croûtes commencent à tomber.

À noter que le délai d’incubation de la variole du singe varie de 5 à 21 jours. La maladie, la plupart du temps bénigne, il est important de le rappeler, guérit généralement de manière spontanée au bout de 2 à 3 semaines. Quant à la phase de fièvre, elle peut s’étaler sur environ trois jours.

Virus monkeypox

Comment se transmet la variole du singe ?

La variole du singe peut se transmettre d’une personne à l’autre par contact direct avec les lésions cutanées d’une personne infectée, ou ses muqueuses. La salive, mais aussi les postillons d’une personne (éternuement…) sont vectrices de la maladie. Il est aussi possible de contracter le virus monkeypox en touchant des objets utilisés par le malade (vaisselle, linge de lit, serviette de bain, etc.)

Les personnes malades doivent donc s’isoler durant toute la durée de leur infection, et ce jusqu’à la disparition des croûtes ; soit généralement deux à trois semaines d’isolement. Si vous avez été en contact avec une personne infectée par la variole du singe, vous êtes donc considéré comme cas contact. Santé Publique France a précisé par communiqué ce 25 mai la marche à suivre pour les personnes ayant contracté la maladie et celles ayant été en leur contact. Il faut tout d’abord contacter rapidement un médecin et l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Le but : passer au plus vite un test de type RT-PCR spécifique, lequel confirmera ou infirmera les suspicions de présence du virus monkeypox. Il convient de s’isoler dans l’attente du résultat. Les personnes considérées comme cas probables ou confirmés doivent respecter un isolement de 3 semaines à compter de la date du début des signes cliniques. Le médecin traitant peut alors délivrer un arrêt de travail ou une autorisation de télétravail si cela est possible. Les personnes infectées doivent également porter un masque chirurgical en permanence et ne pas partager leur affaire avec les autres membres du foyer, dont elles doivent se tenir éloignées. Enfin, lorsque les croûtes des pustules tomberont, il faut veiller a les jetées à part, dans un sac poubelle dédié.

Pustules de la variole du singe

Vers de nouvelles restrictions sanitaires et une vaccination généralisée ?

Les adultes considérés comme cas contact à risque peuvent être vaccinés contre la variole du singe. Ce vaccin de 3e génération doit être administré de préférence dans les 4 jours suivant le contact et au maximum dans les 14 jours. En France, deux premières personnes considérées comme cas contact ont récemment été vaccinées contre la variole du singe à l’hôpital de Bichat (Paris). Une vaccination recommandée par la Haute Autorité de Santé, qui conseille de l’étendre également aux soignants et toute personne ayant eu un contact risqué avec un malade.

Pour l’heure, les autorités affirment ne pas craindre une « flambée » de la maladie, comme le fait savoir la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon. Toujours selon cette dernière, la France dispose actuellement de suffisamment de vaccins à administrer au personnes cas contact. Bien qu’en France, le nombre d’individus contaminés soit pour l’instant faible, les États-Unis semblent prendre la menace très au sérieux. « C’est quelque chose dont tout le monde devrait s’inquiéter », a ainsi mis en garde le président américain Joe Biden, le 23 mai dernier.

Pour l’heure, pas de panique du côté des autorités sanitaires françaises, qui recommandent néanmoins de respecter trois semaines d’isolement pour les personnes infectées et une vaccination pour les soignants et les cas contact à risque. Quant à la Belgique, le pays a décrété 21 jours d’isolement obligatoire pour les malades. Une décision qui fait craindre à certains le retour des restrictions sanitaires strictes en France, ainsi qu’une vaccination généralisée. Si tel était le cas, les accepteriez-vous ? Nous vous laissons la parole dans notre sondage ci-dessous.

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