Sondage réforme des retraites : souhaitez-vous un référendum ?

Pour François Ruffin, député LFI, la réforme des retraites doit être soumise à un référendum pour respecter l’avis du peuple français. Êtes-vous d’accord, ou bien estimez-vous qu’une concertation du gouvernement avec les partenaires sociaux et forces politiques suffise ? Prenez la parole dans notre sondage hebdomadaire.

Rédigé par Cecile, le 4 Oct 2022, à 8 h 12 min
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Après s’être montré quelque peu flou, le gouvernement a finalement décidé de dévoiler dernièrement les grandes échéances d’une réforme pour le moins « explosive » : celle des retraites. Un « nouveau cycle de concertations avec les partenaires sociaux et forces politiques », qui va donc prochainement débuter, comme l’a annoncé la Première ministre Élisabeth Borne. De quoi faire à nouveau réagir les syndicats, associations patronales et politiques. Parmi ces derniers : François Ruffin.

Emmanuel Macron doit respecter « l’avis du peuple français », estime LFI

Pour le député de La France Insoumise (LFI), Emmanuel Macron veut faire « passer à tout prix » sa réforme. Or, le chef de l’État doit respecter « l’avis du peuple français ». « S’il veut passer en force sa réforme des retraites », François Ruffin demande donc la tenue d’un « référendum » et, « si c’est non à sa réforme des retraites, c’est lui qui doit remettre son mandat en jeu, ce ne sont pas les députés », estime-t-il.

L’élu de la Somme insiste également : la France a besoin « d’apaisement, de sérénité et ce n’est pas ce qu’apporte Emmanuel Macron ». « Quand on fait des réformes contre le peuple, sans le peuple, à la fin on produit une usure de la démocratie », dénonce-t-il tout en se disant « très inquiet » pour son pays. Une France « maltraitée » dont l’unité est malmenée, affirme le député LFI.

Des propos qui interviennent alors que cette semaine, le gouvernement qui entretenait le flou a décidé de remettre le sujet sur le devant de la scène politique, tout en temporisant les grandes échéances. La réforme des retraites, qui constitue l’un des grands thèmes de campagne d’Emmanuel Macron, n’entrera donc pas en vigueur avant Noël, comme l’a fait savoir le 28 septembre dernier le président de la République lors d’un dîner avec la majorité. Emmanuel Macron a toutefois maintenu l’idée d’un départ à la retraite à l’âge de 65 ans. Une idée qui a aussitôt fait monter au créneau la CFDT.

Emmanuel Macron et la réforme des retraites

Pour la CFDT,  la retraite à 65 ans « c’est niet »

Pour la première centrale syndicale française, la retraite à 65 ans « c’est niet ». Pour autant, fait savoir Laurent Berger, patron de la CFDT, le premier syndicat français participera bien aux négociations avec le gouvernement au sujet de cette réforme. « Aujourd’hui, le facteur âge n’a plus grand sens : les salariés partent en moyenne à 63,1 ans. Reculer à 65 ans, c’est une mesure brutale », juge Laurent Berger dans un entretien accordé au Journal du dimanche.

La CFDT, qui ne veut pas de discussions avec « un pistolet sur la tempe », estime qu’il faut arrêter de « prendre les Français pour des idiots. Le risque de déséquilibre budgétaire lié au baby-boom a été maîtrisé ».

Reste que cette nouvelle d’une concertation au sujet des retraites a été accueillie favorablement par les associations syndicales, toutes opposées à l’idée d’un passage en force de la réforme avant la fin de l’année. Des syndicats qui attendent désormais de la majorité qu’elle fasse preuve de « loyauté ».

Au menu des discussions à venir, de nombreux points qui provoquent la discorde et au sujet desquels il faudra bien trouver un accord :

  • La pénibilité au travail, avec comme l’a proposé Olivier Dussopt, le ministre du Travail, l’élaboration d’une liste de métiers considérés comme pénibles et non plus l’établissement de critères.
  • Le dispositif de carrières longues, qui permet aux actifs entrés tôt sur le marché du travail de profiter d’aménagements.
  • La question des fins de carrière, avec des aménagements possibles comme transition vers la retraite.
  • La suppression des régimes spéciaux (RATP, IEG…), au sujet desquels Olivier Dussopt estime qu’ils ne sont plus justifiés au regard des conditions de travail actuelles.
  • L’emploi des seniors, la France comptant un pourcentage de sexagénaires en activité parmi les plus faibles des pays de l’OCDE.
  • La pension de retraite minimale concernant les carrières complètes : 1100 euros.
  • L’assurance de l’équilibre financier du système de retraite.

Enfin, rappelons que l’élément central de cette réforme des retraites concerne l’âge légal de départ à la retraite. Fixé à 62 ans actuellement, l’exécutif entend relever progressivement cet âge de 4 mois par an, pour atteindre 65 ans en 2031, avec une « clause de rendez-vous en 2027 ». Un âge qui suscite donc de l’indignation auprès des syndicats et oppositions politiques. Pensez-vous également, comme François Ruffin, que sur un tel sujet le gouvernement doit tenir compte de l’avis des Français en organisant un référendum ?

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