Sondage : alors que les experts annoncent un hiver difficile, avez-vous déjà froid chez vous ?

Conséquence de la flambée des prix de l’énergie, de plus en plus de Français déclarent avoir froid dans leur logement. Faites-vous partie de ces personnes impactées par la précarité énergétique ? Prenez part à notre sondage hebdomadaire.

Rédigé par Cecile, le 22 Nov 2022, à 8 h 02 min
Sondage : alors que les experts annoncent un hiver difficile, avez-vous déjà froid chez vous ?
Précédent
Suivant

Tandis que les prix du gaz, de l’électricité, mais également d’autres énergies telles que le bois, sont impactés par une importante hausse des prix, les Français sont de plus en plus nombreux à déclarer avoir froid chez eux. De 14 % en 2020, ils sont désormais 22 % en 2022, contre 20 % en 2021, rapporte BFMTV.

Plusieurs millions de Français face à la précarité énergétique

Selon la définition législative, les foyers considérés en précarité énergétique sont ceux « consacrant plus de 10 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques » et « appartenant aux 3 premiers déciles de revenus (les 30 % de Français les plus pauvres) ». Un troisième critère est toutefois retenu par l’ONPE, l’observatoire national de la précarité énergétique : la sensation de froid. Une sensation ressenties par des Français n’ayant donc pas les moyens de chauffer leur logement à une température décente, ou bien vivant dans une « passoire thermique ». Un quotidien déjà vécu par 12 millions de Français durant l’hiver 2021, d’après les chiffres de la fondation Abbé-Pierre ; lequel ne risque pas de s’arranger dans un contexte de crise énergétique.

Face à la flambée des prix de l’énergie, de trop nombreuses familles ne sont plus en mesure de payer leurs factures énergétiques et préfèrent donc baisser drastiquement leurs chauffages, voire les couper. En 2019,  671 000 ménages ont ainsi été à l’origine d’impayés, poussant les fournisseurs à intervenir au logement des personnes concernées. Parmi les plus touchés : les 18-34 ans. Pour aider ces foyers les plus précaires, le gouvernement a déployé cette année un bouclier tarifaire limitant la hausse des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité, ainsi que l’envoi de chèques énergie aux ménages les plus modestes. Mais ces mesures seront-elles suffisantes face à un hiver qui s’annonce compliqué ?

Des Français en précarité énergétique, qui ont froid chez eux

Les 18-34 ans sont les plus touchés par le précarité énergétique.

Autre cas de figure : les Français ayant les moyens de chauffer convenablement leur logement, mais dont l’isolation insuffisante entraîne une sensation de froid bien réelle. Des personnes vivant dans des habitations communément appelées « passoires thermiques« . En 2021, la France en comptait au moins 4,8 millions : des maisons ou appartements dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) les classe F ou G. A partir de 2023, ces logements entraînant une forte consommation d’énergie ne pourront d’ailleurs plus être proposés à la location en France métropolitaine, dès lors que le seuil maximal de consommation énergétique dépasse 450 kWh/m2. A noter que le projet de loi Climat et résilience, en cours de discussion à l’Assemblée nationale, prévoit l’interdiction à la location de l’ensemble des passoires thermiques dès 2028. Le but est triple :

  • Protéger les locataires de factures énergétiques trop importantes, à l’origine d’impayés ;
  • Pousser les propriétaires à procéder à la rénovation énergétique des logements loués ;
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre des Français.

En attendant, la sensation de froid est bien réelle pour plusieurs millions de ménages, alors que certains experts annoncent l’hiver le plus froid en France depuis dix ans.

A lire aussi – Chauffage : ce geste indispensable pour un logement correctement chauffé

Vers un hiver 2022-2023 plus froid que la normale ?

D’après certains météorologues, la douceur des mois d’octobre et de novembre pourraient bien laisser place à des températures nettement moins agréables. C’est en tout cas ce qu’envisage Guillaume Woznica, météorologue pour LCI. La France pourrait ainsi renouer, durant le trimestre décembre-janvier-février, avec des conditions météo hivernales moins clémentes que ces neuf dernières années. « C’est en tout cas ce que suggère le modèle de prévision saisonnière européen dans sa dernière mise à jour », soulignait-il à la mi-octobre.

Une prévision fiable à 60 % selon le météorologue, qui demeure donc sujette à évolution. Précision qui a son importance : si plusieurs météorologues estiment que l’hiver 2022-2023 peut s’avérer plus froid que la normale, d’autres penchent pour un scénario plus rassurant : une saison hivernale dans la normale, avec des températures prévue entre 0 et +0,5°C. De quoi ressentir tout de même le froid chez soi lorsque son logement n’est pas correctement isolé ou que l’on ne peut se permettre le de chauffer à 19 °C, température préconisée par le gouvernement pour lutter contre la crise énergétique. Une température « idéale » s’appuyant sur un choix recommandé en 1979, lorsque la France, alors en plein choc pétrolier, faisait également face à une flambée des prix de l’énergie.

La précarité énergétique et les Français

Actuellement, précise au Parisien Thierry Salomon, vice-président et porte-parole de l’association Négawatt, « les Français se chauffent en moyenne à 21-22°C ». Une différence de + 3°C qui s’explique notamment par le fait qu’en un siècle, nous avons délaissé les vêtements épais en laine, pour ceux en coton, bien plus légers, estime le spécialiste. Les Français se chauffant habituellement à cette température participeront-ils à l’effort de sobriété énergétique en baissant leurs chauffages à 19 °C ? Une température plus basse, que des millions de foyers ne pourront toutefois pas se permettre cet hiver…

De votre côté, souffrez-vous déjà du froid chez vous ou en avez-vous souffert l’hiver dernier ? 

Avez-vous froid chez vous ?

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




1 commentaire Donnez votre avis
  1. non, pas froid, et pourtant on ne dépasse pas 17°, volontairement.
    à 19-20° on a trop chaud

Moi aussi je donne mon avis