Rentrée scolaire 2025 : ce qui change pour les élèves (et les parents)

Ce lundi 1er septembre 2025 marque le retour en classe pour près de douze millions d’élèves en France. Si la rentrée reste un rendez-vous immuable pour les familles, elle s’accompagne cette année de plusieurs évolutions notables qui concernent à la fois les programmes scolaires, l’organisation de la vie dans les établissements et les aides financières destinées aux parents.

Une rentrée pour tout le monde sous le signe d’un programme éducatif revu

La première nouveauté tient au calendrier. Tous les élèves reprennent les cours à la même date en métropole, tandis que la prérentrée des enseignants s’est tenue dès le vendredi 29 août. Le ministère a également fixé avec précision l’ensemble des périodes de vacances : la Toussaint à partir du 18 octobre, Noël dès le 20 décembre, puis les congés d’hiver et de printemps échelonnés selon les zones académiques, avant une fin d’année programmée au 4 juillet 2026. Deux jours supplémentaires sans classe sont déjà annoncés au mois de mai, juste après le pont de l’Ascension, ainsi que le lundi de Pentecôte. Les familles peuvent ainsi anticiper plus clairement l’organisation de leur année scolaire et professionnelle.

Sur le plan pédagogique, le gouvernement assume un recentrage sur les fondamentaux. Les nouveaux programmes, applicables de la maternelle à la troisième, mettent en avant les apprentissages de base : lire, écrire, compter et comprendre. Pour accompagner cette réforme, des repères annuels de progression sont diffusés aux enseignants, afin de mieux suivre l’évolution des acquis des élèves. Les bulletins scolaires sont également remaniés. Ils se veulent plus lisibles et plus cohérents avec les objectifs fixés, dans le but de faciliter le dialogue entre l’école et les familles.

Pause numérique et éducation à la vie affective et relationnelle

Un autre changement important concerne l’éducation à la vie affective et relationnelle, introduite sous les acronymes EVAR à l’école et EVARS au collège et au lycée. Ces enseignements abordent la connaissance de soi, l’expression des émotions, la prévention des violences, mais aussi, à partir du secondaire, des thématiques comme la contraception, les infections sexuellement transmissibles, le consentement ou encore l’égalité entre les filles et les garçons. Présentée comme une avancée pour la prévention et la protection des jeunes, cette réforme continue néanmoins d’alimenter les débats autour de son contenu et de l’âge auquel certaines notions doivent être enseignées.

Le numérique constitue un autre axe fort de la rentrée. Après des expérimentations menées l’an dernier, la règle de la « pause numérique » s’applique désormais à l’ensemble des collèges. Les téléphones et objets connectés doivent être éteints et rangés tout au long de la journée scolaire, y compris dans la cour et les couloirs. Par ailleurs, les espaces numériques de travail (ENT), qui concernent les plateformes comme Pronote ou Ecole directe servant à transmettre aux élèves comme aux parents les emplois du temps, les notes ou les devoirs, seront automatiquement coupés chaque soir à vingt heures et resteront inaccessibles le week-end. Ceci afin de réduire l’hyperconnexion des élèves et de préserver des temps de déconnexion.

Quelles aides pour la rentrée 2025 ?

Dans ce contexte de changement, les questions matérielles et financières demeurent centrales pour de nombreux foyers. L’allocation de rentrée scolaire a été versée dès le mois d’août pour aider à l’achat des fournitures et des équipements, tandis que le dispositif du Pass’Sport a été revalorisé et permet désormais de financer davantage les inscriptions dans les clubs. Les demandes de bourses de collège et de lycée sont ouvertes jusqu’à la mi-octobre, avec des montants revus à la hausse. Le complément de mode de garde, élargi à certains enfants jusqu’à douze ans, est désormais versé automatiquement, ce qui allège les démarches des parents.

Enfin, l’institution scolaire cherche à renforcer ses liens avec les familles. Les « maisons des parents », qui se développent progressivement dans les établissements, doivent devenir des lieux de dialogue et d’accompagnement. En parallèle, des ressources numériques comme la Mallette des parents sont mises à disposition pour mieux comprendre le fonctionnement de l’école et les attentes pédagogiques.