Il y a urgence ! Les experts de la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, s’alarment… Comment nourrir de façon saine et équilibrée les 9 milliards d’individus que devrait compter notre planète à l’horizon 2050 face à la forte progression des consommations de viande et de poisson ? Quelles seront les sources de protéines du futur ?
Les insectes, un met d’avenir auquel il va falloir s’habituer
Dans le monde, 2,5 milliards d’habitants consomment déjà des insectes de façon tout à fait habituelle. Nous autres occidentaux, avons souvent du mal à nous imaginer croquer une sauterelle grillée bien croustillante ou des vers de farine à l’apéritif, même s’ils ont un goût de noisette !
Les insectes sont pourtant riches en protéines, vitamines et minéraux, pauvres en graisses, donc excellents pour la santé. Leur élevage nécessite peu d’aliments, peu de sol, peu d’eau et dégage peu de gaz à effet de serre. Autant dire qu’il s’agit là d’un aliment à faible impact environnemental, comparé aux élevages ovins et bovins dont l’impact sur l’environnement est catastrophique.
Illustration bannière : Des sushis de sauterelles – © Charoenkrung.Studio99
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En France, il existe 2 difficultés de taille :
- La réglementation :« En Europe, ce type d’aliments reste interdit par la réglementation novel food, rappelle Alexis Angot, cofondateur de la start-up Ynsect. Pour lever cette interdiction, il faut déposer une demande de mise sur le marché et réaliser des études très poussées sur les problèmes d’allergies ou de toxicologie. Ce qui demandera du temps et des moyens ».
- Les coûts : « Ce type de production est difficile à rentabiliser en France, car les coûts énergétiques nécessaires à l’élevage sont élevés », explique Rémi Lantieri Jullien, cofondateur de Khepri. « Aujourd’hui, notre farine d’insectes revient à environ 500 euros par kilo, reconnaît Cédric Auriol, cofondateur de Micronutris. Notre principal challenge consiste à améliorer nos protocoles d’élevage pour diviser nos coûts par un facteur de 7 à 10″.
La viande artificielle, fabriquée en laboratoire
À première vue, cela ne nous met pas spécialement en appétit d’imaginer un steak de veau fabriqué in vitro à partir de cellules souches…
© David Parry/PA
Les avantages sont appréciables : faibles besoins en eau et en énergie, pas de terre mobilisées ni de gaz à effet de serre. Mais… Produire un steak de veau coûte aujourd’hui presque 300.000 euros ! Au cas où vous auriez les moyens de vous le payer, il vous faudra aussi décider d’avaler ou non les hormones de croissance et les antibiotiques qu’il contient. La production de ce steak nécessite également une ponction cardiaque sur les foetus des vaches gestantes menées à l’abattoir afin de récupérer des litres de sérum de veau foetal (le veau n’y survit pas). De sacrés progrès restent donc à faire dans la production de viande artificielle !
Il est bien évident que certaines de ces protéines innovantes du futur ont plus d’avenir que d’autres. Serez-vous prêts à les déguster ? On en reparle bientôt !
Illustration bannière : Les insectes, une source de prtréines du futur – © Charoenkrung