Produits de la mer : un étiquetage très souvent flou ou mensonger

Selon les services de la répression des fraudes, plus de la moitié des produits de la mer contrôlés en 2020 présentaient des soucis d’étiquetage ou de conformité.

Rédigé par Paul Malo, le 22 Dec 2022, à 11 h 40 min
Produits de la mer : un étiquetage très souvent flou ou mensonger
Précédent
Suivant

Durant la période des fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre, on les retrouve bien souvent sur les tables des grands repas de famille et amis : huîtres, coquilles Saint-Jacques, gambas… sans oublier le saumon. Mais peut-on vraiment faire confiance aux informations portées sur l’étiquetage de tous ces produits de la mer ?

Des indications qui tentent de tromper les consommateurs

Hélas, apparemment, non, si l’on se fie aux contrôles effectués chaque année par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) . Ses derniers chiffres remontent à 2020, mais ils sont assez éloquents : plus de la moitié des contrôles effectués ont permis de constater non seulement de simples anomalies d’étiquetage mais aussi des problèmes de conformité des produits de la mer.

En 2020, la DGCCRF a mené 1.061 contrôles dans 63 départements métropolitains, ainsi qu’en Martinique. Des contrôles au sein de 899 établissements qui auront entraîné 349 avertissements, 80 injonctions, mais aussi 48 procédures pénales pour avoir clairement tenté de tromper les consommateurs. Jusqu’à, parfois, carrément mentir sur le pays d’origine d’un poisson, ou rester flou sur sa zone de pêche internationale.

étiquetage des produits de la mer

À lire aussi – Le meilleur saumon fumé pour Noël est celui d’une marque distributeur, d’après 60 millions de consommateurs

D’énormes soucis d’étiquetage

La star de ces contrôles : les anomalies d’affichage et d’étiquetage. Bien souvent, les distributeurs de produits de la mer n’hésitent pas, pour mieux vendre, à « enjoliver l’origine ou la technique de pêche pour répondre à la demande des consommateurs pour des produits locaux et vertueux ». Quoi de plus simple, par exemple, que d’oublier d’indiquer la mention obligatoire « pêché au chalut » ?

Au total, selon la DGCCRF, le taux d’anomalies liées à l’étiquetage est énorme : il s’élève tout de même à près de 40 % en grandes surfaces et 60 % dans les poissonneries. Selon la gravité des infractions, marques et distributeurs risquent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende.

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis