Présidentielle : si Nicolas Hulot jette l’éponge, qui parlera environnement ?

Nicolas Hulot, qui était pourtant crédité de 10 % des intentions de vote des Français à la présidentielle d’un sondage à l’autre, a annoncé qu’il ne se présenterait finalement pas. Déjà en 2012, l’ex-présentateur télé avait reculé, après avoir été battu par Eva Joly à la primaire écologiste. Problème : en 2017, il pourrait bien ne pas y avoir du tout de candidat défendant l’environnement au premier tour.

Rédigé par Valérie Dewerte, le 7 Jul 2016, à 15 h 43 min
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« Conscient de l’attente et de l’espoir que certains ont placés en moi, je ne pouvais écarter d’un revers de main cette hypothèse. Mais l’honnêteté m’oblige à ne pas nourrir plus longtemps une attente que je ne pourrai satisfaire ». C’est dans un communiqué laconique que l’ex-présentateur d’Ushuaïa, dont l’engagement en faveur de la défense de l’environnement et de l’écologie est bien connu, a annoncé qu’il ne se présenterait pas en 2017.

Le problème, c’est que du côté d’Europe Écologie-Les Verts, qui étaient prêts cette fois-ci à lui confier les rênes de la campagne sans condition, il n’y a pas vraiment de plan B. Le parti est dans un sale état, après la disparition du groupe écologiste à l’Assemblée Nationale en mai dernier.

Sale temps pour l’écologie en politique

L’affaire Denis Baupin (poursuivi pour harcèlement sexuel après la plainte de plusieurs cadres et militantes du parti), qui était tout de même vice-président de l’Assemblée nationale et incarnait la ligne réformiste du parti, n’a fait qu’aggraver les choses.

Cécile Duflot, qui présidait le groupe écologiste à l’Assemblée, et a de fait, perdu son pouvoir d’influence, se retrouve sur le banc des non-inscrits, à côté de Marion Maréchal Le Pen et de Gilbert Collard. Tout laisse à imaginer qu’elle aura bien du mal à fédérer autour de sa candidature.

Si l’on ajoute à cela l’obstacle des 500 signatures, aisé à franchir pour des écologistes soudés, mais beaucoup plus difficile à surmonter, à cause des guerres picrocholines qui secouent le parti, l’hypothèse de l’absence de candidat défenseur de l’environnement en 2017 devient très sérieuse.

Présidentielles 2017 : terrorisme et économie

Alors que le climat général est largement dominé par les craintes en matière de terrorisme, tout le monde s’accorde pour dire que la campagne présidentielle portera principalement sur les questions d’économie : à l’heure de l’ubérisation à marche forcée du monde du travail, l’écologie risque de passer totalement à la trappe, ou de devenir un sous-sujet, défendu indifféremment par tous les candidats…

Photo de bannière : Nicolas Hulot ©Philippe Larrieu – impact.cd

 

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